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[Test] Spider-Man

Chers démons, l’heure est grave. A l’heure où je commence la rédaction de ce test, l’OL mène 2-0 sur la pelouse de Manchester City. Qui l’eut cru ? Mais de quel test du coup ? Pour rester en accord, avec l’intro, ce sera le test de FIFA 19. Enfin presque. Je ne savais pas comment aborder ce test alors j’ai fait n’importe quoi. Comme d’hab.
Je vais vous parler ici de Spider-Man. Dans ce nouvel opus, qui n’est pas sans rappeler celui sorti le 18 Brumaire An VIII sur PS2, nous nous retrouvons dans le costume de Spider Parker, et on doit aller taper les grands méchants qui veulent détruire tout le quartier de Manhattan à New Donk City. Le synopsis ? Simple, basique. Oui mais…

Tony t’es là?

(Ah oui, peut-être devrai-je préciser que je ne suis pas un expert Marvel, je n’ai jamais lu le moindre comics)

…mais les gars de chez Insomniac ont fait un travail de Zavala (=Titan pour les incultes). Le scénario ? Efficace. Pas incroyable, mais il fait l’affaire. En fait, il est assez proche du scénario des 2 premiers films avec Tobey Maguire, avec des super-vilains en plus. J’en déduis que l’histoire doit être assez fidèle aux comics, mais comme je l’ai dit, je ne les ai pas lu. Je n’en dis pas plus pour limiter le « spoil », mais toujours est-il que la trame narrative m’a très bien convenu. Et de toute façon, soyons clair, ce n’est pas le genre de jeu qu’on fait pour son scénario. L’intérêt du jeu réside ailleurs : prendre sa toile en se balançant au bout de son pied. Ou l’inverse, à vous de voir.

AAAAHIIIIIHAAAAAAHIHAAAAAAA

Donc, le gameplay est le plus gros tour de force des créateurs du jeu. Clairement, se balancer entre les immeubles, tenter de raser le sol entre deux voitures, c’est grisant. On en redemande tout le temps. Pour vous donner un exemple, j’ai terminé l’histoire, ma progression est à 89%. Il me reste quelques missions annexes à faire et boum, platine. Cependant un trophée me fait défaut : « Métro, boulot, héros » qui consiste à prendre le métro 5 fois. Dans ce jeu, prendre le métro, ce n’est autre qu’une fonction de voyage rapide, et croyez moi, le jeu demande de traverser la ville de long en large et en travers un nombre incalculable de fois. Le monde est si vaste, que vous y découvrirez sans cesse de nouveaux « points d’intérêts », des petites curiosités non indiquées sur la map qui sont assez sympathiques à explorer.  Dans ce Manhattan plus vrai que nature, vous y incorporez une poignée de super-vilains ayant à leurs bottes des armées de sbires, et vous avez une ville où cambriolage, agression, prise d’otages et autres kidnappings sont légions. Spidey a du boulot (et c’est cool).

Oui, il y a beaucoup de choses à voir et à faire !

Pour taper ces hordes de méchants, les développeurs ont conçu un système de combat assez complexe et assez simple (!) reposant sur un système d’arbres de compétences. Plus vous gagnerez des niveaux, plus vous aurez la possibilité de débloquer les compétences de l’araignée qui sommeil en vous. 1 niveau = 1 point de compétence. Les tarifs des compétences est variable, de 1 à 4 points de compétence. Rassurez-vous, on peut tout débloquer dans ce jeu. Sinon, le système est assez complexe car une bonne bagarre requiert beaucoup de combos à exécuter pour faire différentes attaques. C’est un peu ce que l’on peut trouver dans un jeu de baston type Tekken ou Mortal Kombat… Ou assez simple car la technique ancestrale du martelage de la touche attaque marche pas trop trop mal. Mais gardez à l’esprit que le bouton d’esquive reste important, les malfrats ne laissant aucun répit. Certains d’entre eux sont d’ailleurs assez coriaces et pareront sans-soucis toutes attaques classiques, voir certaines attaques puissantes. Pour neutraliser ces petits coriaces, il faudra user de petits subterfuges. Par chance, ils sont nombreux.

Les 3 arbres de compétences

Aux super combos s’ajoute une bonne quantité de gadgets tous plus funs les uns que les autres : toile électrique paralysante, grenade à toile, lance-toile puissant qui projette les ennemis a plusieurs mètre pour les coller au mur et j’en passe. Mon petit préféré reste une espèce de petite mine de proximité à coller où on veut, et lorsqu’un vilain passe devant, hop, il est automatiquement happé et entoilé (Je vous laisse imaginer si vous avez l’idée de coller ce petit truc sur un autre sbire. héhé). Bref, la liste des gadgets est grande, mais ils se méritent. Premièrement, il faut les débloquer en avançant dans le jeu. Deuxièmement, ils ont un nombre d’usage limité. Il vous sera alors nécessaire de prendre votre mal en patience ou alors faire quelques combos d’attaques pour les régénérer. Aussi, plus vous finirez de tâches annexes, plus vous obtiendrez de jetons d’améliorations. Ces jetons vous permettent d’améliorer les gadgets (mais pas que, j’y viens) en permettant par exemple de lancer 5 toiles puissantes au lieu de 2 lorsque l’on débloque le gadget.
Enchaîner les neutralisations et les combos portés sans en encaisser fait grimper une jauge de concentration. Une fois remplie, celle-ci permet de récupérer des PV, ou alors de faire des coups de grâce. Des fatality en quelques sortes (a ceci près qu’aucun message ou voix off n’annonce « FINISH HIIIIIIM »).

Un dernier facteur (dans une chariotte du diable*) peut vous aider dans votre quête de cassage de figure : la tenue de Spidychou. Il existe une petite trentaine de tenues différentes. Vous pourrez vous les procurer en avançant dans les quêtes (principales et annexes). Dans un premier temps, la tenue débloquée sera à acheter. Il vous faudra alors vous alléger de quelques jetons pour pouvoir l’utiliser. Si une combinaison en elle-même n’est qu’un skin, leur achat débloque également ce que l’on appelle un « Pouvoir de tenue ». Ceux-ci offrent des petits bonus, comme un blindage rendant les armes à feu adverses inoffensives. Toutefois les effets de ces pouvoirs sont assez courts, et sa régénération assez longue. Ne comptez pas l’utiliser à tout bout de champ.

Certains skins sont particuliers

Il y a tellement de chose à dire sur la tenue que j’ai failli oublier de vous parler des mods de tenue. Il y en a 23 au total et vous pouvez en affecter 3 simultanément. Ils permettent d’adapter votre personnage à votre style de jeu. Boost de puissance des attaques de mêlées, régénération de PV plus importantes ou encore meilleure résistance aux balles. Bonne idée !

Je crois que j’en ai fini avec le système de combat et d’amélioration du personnage. Je vais vous parler maintenant de quelques trucs de gameplay qui sont parfois cool, parfois moins cool. Et non, je ne vous parlerai pas tout de suite des QTE présents dans le jeu et qui semblent faire peur a certaines personnes. Je vais plus vous parler des mini-jeux qui sont incrustés dans l’histoire. Lorsque vous faites tomber le masque pour vous retrouver en civil, vous vous retrouvez donc dans la peau de Peter le civil, génie des sciences (et non pas Peter des Sciences du Génie Civil). Vous devrez réparer des gadgets de super héros, en stabilisant leurs circuits électriques qui sont souvent truffés de problèmes de tension. Ou alors, vous aurez à analyser une substance chimique à l’aide de son spectre d’absorption de la lumière (vous vous rappelez au lycée, les bandes arc en ciel avec des traits noirs dessus ?) L’idée est vraiment pas mal et très sympa au début. Là où ça peut poser problème c’est qu’ils sont parfois un peu trop répétitifs, surtout dans les quêtes annexes. Ils ne posent pas vraiment de soucis de difficulté, en conséquence de quoi, on s’en lasse assez rapidement. Mais surprise ! Les développeurs ont eu la bonne idée de permettre de les passer (parce qu’ils ont dû se rendre compte qu’ils en ont abusé). Rien de bien méchant donc ! Par contre, ce que j’ai adoré personnellement, c’est la manière dont ont été incorporé les QTE. Comme je disais plus haut, ces phases ont tendances à agacer beaucoup de joueurs, mais ici ils sont utilisés de manière fort judicieuse. Quasi systématiquement, ils servent à faire la transition entre une phase de jeu très dynamique et une cinématique. Qui plus est, les QTE ne sont pas légions, ni même longs. Une action sur le joystick, R1, Carré, Rond et l’affaire est pliée. Personnellement j’ai aimé !

Je ne sais pas comment il est arrivé là, mais il y est arrivé (en fait si je sais)

J’ai vraiment du mal à trouver de gros défauts à ce jeu. C’est vraiment une belle réussite…

…MAIS…. Il y a de l’infiltration. Et l’infiltration c’est… Je perds mes mots tant j’ai eu du mal. Bien que nous permettant de contrôler quelques autres personnages de la licence comme la belle Mary Jane Watson (élémentaire me direz-vous), l’infiltration n’est pas plaisante. Mais c’est le principe même de l’infiltration dans un jeu qui n’est pas un jeu d’infiltration. A l’image d’un Nathan Drake dans Uncharted, vous aurez beau marcher à 50 cm dans le dos d’un ennemi, il ne vous calculera pas. Si vous passez dans son champ de vision, mais à plus de 10m de lui, il ne vous verra pas non plus. Ça manque cruellement de réalisme et d’utilité. Et puis bon, sans allez dans une démarche d’analyse poussée de pourquoi l’infiltration est mal fichue, j’ai envie de dire, s’il vous plaît, arrêtez de faire de l’infiltration. C’est nul. Point.

Non non, il ne m’a pas vu.

Il me reste un tout dernier point à évoquer sur ce jeu, c’est son côté technique. New York est belle et colorée vue de haut, mais grise et un peu vide vu du sol. Certes, la ville regorge de piétons et voitures, mais on regrette les devantures de magasins un peu inexistantes. Mais comme je l’ai dit plus haut, et pour être très précis, le but du jeu n’est pas de marcher, et quand on se balance à 100 m au-dessus du sol, les boutiques on ne les voit pas.

Techniquement, c’est très propre, les effets de lumière au crépuscule sont sublimes, voir la silhouette de l’Empire State Building trôner fièrement en plein cœur de la ville, adossé à Central Park avec une lueur orangée et un soleil rasant, c’est un régal pour les yeux. Côté son, c’est très vivant aussi. Tous les bruits que l’on peut entendre dans une grande ville sont là. Sirènes, métro, piétons qui discutent. Le plus drôle étant bien sûr les phrases que peuvent sortir les sbires des méchants lorsqu’on se castagne. Je vous conseille de tendre l’oreille !

Bétooooooooooooooon <3

Je ne sais plus trop quoi dire sur ce test. Je crois que j’ai fait le tour. Je vous livre ici la forme la plus pure de ce que j’ai ressenti en jouant à cet excellent Spider-Man. S’il n’est pas parfait, les très nombreuses qualités du titre nous font vite oublier ses petites inconvenances. La liberté totale, escalader les plus célèbres buildings de la planète (y compris la Tour Avengers), les bastons tout le temps épiques et drôles tant les vilainpabo peuvent se retrouver sur des lieux improbables, coincés sous la toile, rendent l’aventure vraiment plaisante et jouissive. Manette en main, il est difficile de la reposer, il est difficile de se raisonner et de se dire qu’on reviendra demain. On a toujours quelque chose à faire, toujours plus ! Foncez !

*Je me suis dit qu’elle allait passer comme une lettre à la poste celle-là.

Ce jeu a été testé grâce à une version dématérialisée fournie par l’éditeur.

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