Légende vivante de la simulation automobile, la licence Gran Turismo a fait son retour début mars, 25 ans après être apparu sur PlayStation. Si on met de côté GT Sport sorti en 2017, le dernier épisode remonte à 2013. 9 ans plus tard donc, voici Gran Turismo 7 toujours développé par Polyphony Digital, édité par Sony et toujours exclusif aux consoles PlayStation 4 & 5. En vous installant au volant, n’oubliez pas votre thermos de café, vous en aurez besoin.
CONDITIONS DE TEST
Gran Turismo 7 a été (pour le moment) testé uniquement sur Playstation 4
Playstation France a généreusement offert une version à Game Inferno
L’article qui suit aborde donc logiquement le contenu du jeu, son gameplay et l’aspect technique propre à la PlayStation 4
Polyphony Digital emmené par son producteur Kazunori Yamauchi accueille ses joueurs d’abord par une cinématique retraçant l’histoire de l’automobile. Un générique imposé la première fois, comme pour que chacun puisse comprendre que GT7 est un jeu pour les passionné.e.s réalisé par des passionné.es. Par la suite, nous découvrons un hub principal sous forme de ville qui vit au rythme d’un cycle jour-nuit et qui va se dévoiler petit à petit. Dans sa forme, GT7 est très élégant, sobre et prend son temps.
Pour révéler l’intégralité des activités disponibles et les divers circuits, courses à parcourir, il va falloir rencontrer Luca, tenancier du Café situé au centre de la map. C’est ici que le joueur va apprendre les bases de Gran Turismo avec un simple tryptique:
gagner des courses – obtenir des voitures – les améliorer
Luca est un dealer de quêtes qu’ici on appelle menus. Ces menus vont nous demander 90% du temps de participer à des courses, y finir au minimum 3ème afin d’obtenir des voitures qui vont s’intégrer à notre immense collection de plus de 400 véhicules. Chaque menu va avoir une thématique (gagner trois voitures américaines, de la même marque, sportive etc) et régulièrement de nouveaux circuits vont apparaître, de nouveaux pôles d’activités (Ateliers, Concessions, Mode Photos) vont s’ouvrir et au final après une vingtaine d’heures de jeu, nous allons être pleinement autonome, enrichi d’un garage des plus sympathiques. Si on se lasse de Luca et d’ effectuer la petite besogne, il est possible de se détacher de cela et de découvrir les circuits déjà disponible. Chaque tracé comporte du challenge avec du contre la montre, un mode arcade, un mode expérience qui propose de découper le circuit en différents segments pour savoir l’aborder correctement et aligner le meilleur chrono. Il sera également possible de customiser les courses via différentes options (départ lancé ou non, nombre de voiture, consommation d’essence, météo etc).
A l’ouverture, Gran Turismo 7 est une page blanche que le joueur se doit de noircir en débloquant du contenu et outre notre dépendance au Café, les développeurs n’ont pas lésiné sur des mécaniques addictives pour rester en jeu. Tout d’abord il y a le marathon quotidien. Un objectif de 42kms à effectuer chaque jour histoire d’augmenter notre expérience et de glaner facilement pas mal de crédits. Niveau système économique, le jeu fonctionne avec de l’argent virtuel que l’on gagne grâce aux Menus, aux courses remportées et donc au marathon quotidien. Il est également possible de se délester de nos euros réels dans le jeu via des microtransactions. Un patch mis en ligne après la sortie du jeu, à fait son petit effet sur la communauté avant un rétropédalage et, une nouvelle mise à jour dont le déploiement est en cours au moment où je vous en parle. Entre le début de cet article et sa conclusion, Polyphony Digital a publié deux patchs et rectifié le tir quant à des décisions qui ont fait grincer les dents. Aujourd’hui, il est normal de ne pas plus s’étaler sur le sujet.
Remplir notre bagnolothèque course après course à quelque chose de très intéressant. On est dans un jeu pour les fans de course automobile et de l’histoire de cette industrie. Chaque marque possède son lot de voiture à acquérir mais également un musée virtuel, des liens officiels et puis Luca accompagné de quelques camarades ne lésinent pas sur les anecdotes, les hommages. Tout transpire l’amour, les avatars de nos interlocuteurs ont tous un sourire inaltérable, tout le monde est content d’être là.
Sur PlayStation 4, l’expérience semble être totalement différente de ce que semblent ressentir les joueurs PS5. N’ayant pas pu faire la comparaison manette en main, il semble y avoir un gouffre technique entre les deux supports, c’est normal et on peut difficilement blamer Polyphony Digital, ni même Sony pour cela. Si on est initié à l’esprit de Gran Turismo, on ne sera pas surpris par l’aspect très calme et posé de ce septième opus. Tout est très lent mais la PS4 intensifie ce sentiment avec des temps de chargement très longs allant de quelques secondes à la minute pour accéder à certaines courses. Paradoxalement, on reste sur un jeu optimisé, un peu d’aliasing, de textures lointaines pas très esthétique mais la console ne souffrote pas en comparaison de certaines exclusivités qui ont mis la console à genou par le passé. Du côté de la Dual Shock, c’est le calme plat, peu de sensations et pour un tel jeu qui nécessite du feeling, c’est assez dommage. Il faut plutôt s’attarder au travail du son et du bruitage pour comprendre que nous sommes dans une très belle simulation automobile.
Côté musique, si l’ambiance jazzy, feutrée du hub principal est plutôt plaisante, comment qualifier la bande son globale du jeu? On y trouve de tout et beaucoup de choses qui n’ont rien à voir avec le genre du jeu. En parallèle de notre quête principale, à savoir faire des courses et acquérir des voitures, il existe un mode « rallye musical » consistant à rouler sur un circuit dont la seule contrainte est d’arriver avant la fin de la chanson. Sympathique challenge qui s’écroule dès les premieres secondes puisque les six chansons proposées sont tout bonnement insupportables.
Pour en revenir à l’expérience de jeu, la conduite ne souffre pas vraiment des quelques errances technique et va même se renforcer grâce à l’acquisition de bolides puissant et l’accès à des circuits de renommées mondiales. Globalement le principe des courses est toujours le même avec un départ lancé en dernière position (en moyenne entre 15 et 20 participants) et 4/5 tours à effectuer et la mission de finir au minimum sur le podium. La prise en main est plutôt intuitive même si on est sur une simulation de course. Déjà, s’adonner aux plaisirs des épreuves des différents permis de conduire va nous permettre d’apprendre à rouler de manière efficace, appréhender un virage, une chicane, gérer une voiture qui survire, freiner au bon moment etc. Ensuite GT7 propose un bel éventail d’outils d’accessibilité histoire que les pilotes en herbe et les plus expérimentés puissent s’y retrouver. Du tout assisté au tout désactivé il est possible de se fabriquer sa propre expérience et ajuster sa courbe de progression. Et le mode multijoueur va également proposer les bonnes options pour que l’on ressorte pas ou peu frustré puisqu’on peut accéder à une course en fonction de nos désirs.
De son côté l’IA est plus ou moins agressive en fonction de notre niveau et de la difficulté qu’on règle mais les obstacles peuvent aussi venir de notre gourmandise. En effet, vouloir la voiture de nos rêves, la customiser à outrance, n’est pas une garantie de gagner, bien au contraire. Abuser des apports technologiques sur une voiture classique risque de nous envoyer dans les graviers dès le premier virage. De plus, ces ajouts vont modifier les points de performance et la note globale de la voiture avec la contrainte de ne plus pouvoir accéder à certains circuits ou du moins à certains types de course. Ici, les développeurs nous demandent donc de nous investir dans nos choix de voiture, de les chérir et de les optimiser pour ne rien regretter. Car une fois notre portefeuille vidé, impossible de revenir en arrière, les voitures sont à nous, impossible à revendre (jusqu’à un nouveau patch) et niveau mécanique c’est plus ou moins la même chose. Il faudra mettre les mains dans le moteur via un menu dédié à la préparation du véhicule. C’est d’ailleurs l’outils le moins pédagogique du jeu. On nous propose de modifier des éléments mais sans savoir ce que l’on risque, un petit mode test aurait été bien vu. Au final, la plus grosse frustration viendra toujours de notre part, pas du jeu.
Très posé, orienté plaisir et détente, Gran Turismo 7 est une réussite malgré une version PS4 plus faible que sa petite soeur. Le contenu qui peut paraître faible en apparence, offre quand même de nombreuses heures de jeu en compagnie de Luca, du challenge sur chaque circuit sans oublier les missions proposant de faire des courses avec des conditions de course précises. Bien sûr on peut se sentir captif du choix d’imposer une quête de plus de 20 heures pour pouvoir accéder à l’intégralité des circuits. Quel plaisir d’avaler la puissante montée du raidillon à Spa, ou d’enchainer les virages d’un Nürburgring fascinant. Répartis sur trois continent (Asie, Europe, Amérique), les circuits vont demander une approche de pilotage différente. Du côté du Japon on sera plus sur du urbain, tandis que aux USA ça sera un peu plus ovale et en Europe on aura de la variété. Bref du tracé populaire et des pistes 100% Gran Turismo avec le Dragon Trail de GT Sport.
La seule interrogation concerne le rallye, très indigeste dans la conduite (de la pure savonnette) et très peu mis en avant, quasi inutile. En course, GT 7 offre de beaux moments avec des dépassements à trois, de la bataille en peloton comme en tête de la course, une vraie progression dans l’histoire de la licence. Côté météo, la variation soleil/pluie et jour/nuit varie assez peu mais quand cela arrive, l’expérience est fortement agréable. Il est toutefois regrettable qu’en personnalisant une course il soit possible de proposer un départ sur grille et que la campagne solo ne présente jamais cette option. Encore plus incompréhensible d’imposer de participer à des championnats sur 3 ou 5 circuits sans système de qualification. C’est le choix de la voiture qui dictera la réussite puisqu’on partira toujours dernier avec parfois 40-50 secondes de retard sur le leader qui au moment de la prise en main aura quasiment bouclé un tour. Ce choix là, donne du grain à moudre aux joueurs qui considèrent que Gran Turismo c’est du dépassement en file indienne.
Réaliste, beau, lumineux, technique, ambitieux, prenant, Gran Turismo 7 est bel et bien la déclaration d’amour que Polyphony Digital promet en introduction de son jeu. Il n’est pas parfait mais dans tout ce qu’il entreprend, on sent l’investissement, parfois proche de l’écoeurement. Le problème des micro transactions et de la connexion obligatoire doit être débattu mais il ne remet en aucun cas en doute la qualité du jeu. Arpenter les divers circuits, les maîtriser en solo nous occupera un certain temps avant d’aller s’engager sur le multi beau successeur de GT Sport et prolongera l’expérience qui sera difficile de retrouver ailleurs.
Gran Turismo 7 est disponible sur PS4 et PS5
Développé par Polyphony Digital
Edité par Sony Interactive
Prix de vente: 60-80€
J’ai découvert le jeu et je dois reconnaitre que ce titre mérite le détour. Malgré que le gameplay est assez basique, les bonus et l’action pimentent le titre qui ne manque pas d’originalité.
Guidé par les recommandations de mon meilleur ami, j’ai fait la découverte passionnante de Marvel’s Spider-Man: Miles Morales sur PS5. J’ai rapidement étendu l’expérience en téléchargeant le jeu via le site https://jeu-a-telecharger.fr/ sur mon PC. Son gameplay accrocheur, ponctué de rebondissements, a su maintenir mon intérêt à chaque instant, faisant de cette aventure vidéoludique un véritable plaisir.
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