Game Inferno

Dans l'enfer du jeu

à la une Actualités Manga Inferno

Last Hero Inuyashiki : le dernier est le premier ?

Longtemps que je n’ai pas écrit sur autre chose que le jeu vidéo. Je me demande même si j’ai déjà écrit sur autre chose que ce sujet sur Game Inferno. J’ai bien tenté quelques ébauches ici et là mais elles sont restées lettres mortes (elles végètent dans les méandres de mon PC). Bref, aujourd’hui j’ai envie de vous parler de la dernière œuvre d’Hiroya Oku. On aurait pu croire que comme le précédent manga publié chez nous de l’auteur, c’est Tonkam qui se chargerait de son adaptation française… Que nenni ! C’est Ki-oon, l’éditeur « mature » de notre beau pays qui a récupéré le bébé.

L’Offensive du Cyborg?

Inuyashiki - Tome 1Last Hero Inuyashiki (juste « Inuyashiki » en VO) conte l’histoire d’un quinquagénaire en paraissant 15 de plus honni de tous : sa famille le méprise, il n’a aucun ami et comble du malheur, dès le début du manga, on lui diagnostique un cancer en phase terminale. Il ne reste plus que 3 mois à vivre pour ce pauvre Ichiro Inuyashiki. Bien sûr, à ce moment là, on se dit que sa famille va enfin l’entourer et le soutenir… C’est vite oublié que ce n’est pas dans les habitudes d’Hiroya Oku, auteur qui aime jouer avec nos nerfs lorsqu’il s’agit de traiter les personnages attachants qu’il a pu créer (lisez Gantz, vous comprendrez). Car oui, Inuyashiki a ce quelque chose d’attachant dans son traitement. Ok c’est une vieux avant l’âge. Ok c’est un employé de bureau minable mais quand l’on voit son quotidien dans les transports en commun ou sa fin de journée dans le konbini du coin, à manger son bol de riz seul, on se prend d’affection pour ce vieux petit bonhomme (rayez la mention inutile) et on en viendrait presque à verser une larme. Il me fait d’ailleurs un peu pensé au papi de Gantz. Il y a bien une tentative de l’auteur de lui trouver un nouvel ami lorsqu’il va au refuge adopter une chienne qu’il nommera Hanako mais après cette adoption, sa famille le méprise encore plus : «pourquoi tu n’as pas pris un chiot », « ça va schlinger dans toute la maison », etc… Voilà, le mec va bientôt mourir, sa famille ne le sait pas et de toute façon n’en aurait rien à faire et il lui reste que sa chienne. Un soir il va donc promener celle-ci dans un parc et… C’est le drame ! Une gigantesque explosion le pulvérise lui et une autre personne. Il se réveillera le lendemain matin, pensant s’être endormi là et s’apercevra peu après que cet événement la transformer en cyborg. Je pense vous avoir suffisamment spoilé là donc je vais m’arrêter ici… Même si en soi je n’ai fait que développer un peu la quatrième de couverture. Que va donc faire Inuyashiki maintenant ? Après tout, un grand pouvoir implique de grande responsabilité. Et qu’est-il advenu de l’autre personne sur les lieux de l’impact ? Vous en saurez un peu plus en lisant ce premier tome de Last Hero Inuyashiki.

Gantz un jour…

…Gantz toujours. Comme sa précédente grosse œuvre (pour pas dire toute), Oku a toujours ce trait réaliste, assisté par ordinateur. Les décors sont très fouillés et à la limite de la perfection, ce qui fait toujours un peu étrange dans un manga. Il a aussi toujours le même problème de rigidité dans la posture de ces personnages, particulièrement lorsqu’ils sont immobiles. Enfin, les jeunes ont le visage fin, très fin même quand il s’agit des lycéennes (sa fille vous fera sans doute penser à un mix de Reika de Gantz, la poitrine en moins et de Tae, toujours de la même œuvre). On retrouve aussi dans ce manga tous les soucis du milieu scolaire japonais, que ce soit le racket ou les exactions des jeunes… Enfin, puisque je vous parle de Gantz, un (savoureux) clin d’oeil est fait au manga dans Last Hero Inuyashiki, les fans apprécieront.

Inuyashiki - Scan 1
                                                                           C’est le psychogun ça?

Bon alors, ça vaut quoi ?

Ce tome 1 de Last Hero Inuyashiki ne sert qu’à poser les bases du manga en nous présentant les différents personnages de celui-ci. Il ne s’y passe donc pas grande chose et, comme Gantz, la lecture est vite « torchée » malgré les quelques 200 pages. En effet, Oku n’est pas connu pour le développement de ses dialogues mais plutôt pour le soin apporté aux décors et à l’action et ce Last Hero Inuyashiki ne déroge pas à la règle. Il va donc falloir attendre le tome 2 (voir le 3) pour que l’aventure de ce vieux petit bonhomme (vous pouvez maintenant rayer l’autre mention) commence réellement… En espérant que l’auteur ne nous serve pas un ersatz de Gantz. Notez que Ki-oon a eu la bonne idée de nous « offrir » les premières pages en couleur et que le traitement de la couverture est de toute beauté. Pour finir, sachez que le manga n’en est qu’à son 4e tome au Japon, il va donc nous falloir prendre notre mal en patience !

2 COMMENTS

  1. Bon, je viens de le lire et… J’ai kiffe ma race !!!! C’est nettement plus émouvant et moins surfait que gantz. Même si le coup des sdf donne un bon air de déjà vu. Ceci étant dit le petit côté critique sociale, même si peu développé est bien amené.

LEAVE A RESPONSE

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

%d bloggers like this: