Le jeu a été testé avec une version presse.
Hyperdimension Neptunia Producing Perfection est un spin off de la série de J-RPG Hyperdimension Neptunia produite par Compile Heart et Idea Factory. Cette série met en scène différentes consoles incarnées en jeunes filles, Neptune, Noire, Blanc et Vert, qui luttent dans Gameindustri pour survivre à la concurrence et surtout aux custom firmwares et autres techniques de piratage !
Pour les plus jeunes d’entre nous, Neptunia incarne l’une des consoles de Sega avant qu’ils n’arrêtent d’en produire après avoir essuyé deux échecs successifs (la Saturn puis la Dreamcast). Dans cet opus, les monstres de la série principale ont formé un groupe d’idoles – au Japon, les idoles sont de jolies jeunes filles qui chantent et se trémoussent pour le bonheur de leurs fans – et se sont emparés de la majorité des parts de marché de Gameindustri, menaçant ainsi la survie de nos chères consoles ! En désespoir de cause, elles décident de se lancer dans une carrière d’idole et d’invoquer un manager pour les guider dans leur nouvelle carrière. La personne invoquée, c’est vous ! Et vous n’avez aucun talent de manager…\o/
Je vais être franc, le gameplay est pauvre. Il y a un menu pour choisir le programme de la journée. Les campagne publicitaires et concerts permettent d’augmenter votre part de marché et parfois d’augmenter vos statistiques. Les différents types d’entraînement, la danse, le chant, les études, etc vous permettent d’augmenter vos statistiques. Celles-ci, une fois un niveau assez élevé atteint, permettent d’accéder au true ending du personnage que vous encadrez. La détente, le copinage avec vos amies ou le manager sont d’autres activités qui permettent de réduire le stress de votre idole. Il faut savoir que vous pouvez former des duos et des trios, mais pour cela, il vous faudra un bon niveau d’amitié avec vos futures partenaires.
Les différentes activités ont un certain nombre de séquences de dialogues, souvent humoristiques, lors desquels vous n’avez quasiment aucun choix. Lors des concerts, vous jouez le rôle du cameraman et le dynamisme de votre prestation influe directement sur l’augmentation des parts de marché de votre idole. En gros, pour maximiser votre score, il suffit de bouger frénétiquement la caméra de gauche à droite ce qui maximisera votre score, même si votre idole a des statistiques extrêmement basses. Un mode concert avancé, dissocié du mode producteur, permet de customiser un tout petit peu ses concerts en ajoutant des choristes, en choisissant une voix et en positionnant des objets de décoration. Un autre mode permet d’observer les différents personnages sous divers angles, de les « toucher » et de programmer un réveil. Du pur fan service en somme.
Coté graphismes, les personnages sont joliment modelés et bougent légèrement durant les séquences de dialogue. Au delà, il y a si peu de choses à voir qu’il est difficile d’en dire plus. La bande son est elle aussi assez pauvre. Il n’y a QUE cinq chansons pour les concerts en tout et pour tout… Et les musiques par situation ne sont pas plus nombreuses.
Dans l’ensemble, le jeu m’a déçu. Si la première partie avec chacune des protagonistes est un vrai plaisir, les autres sont fades avec de trop nombreuses séquences de dialogues vues et revues (que l’on peut heureusement passer en avance rapide, sauf pour le classement qui apparaît tous les 7 jours et tous les 30 jours, ce qui est en fait, extrêmement fréquent) et de temps en temps une séquence que l’on a pas vu. Il faut aussi noter que l’absence de checklist ne permet pas de savoir quelles séquences de dialogue n’ont pas encore été vues. À titre d’exemple, au bout de 7 parties, il me manque toujours une séquence avec Noire que je n’arrive pas à déclencher… Pour un jeu de management d’idole, je m’attendais à avoir plus de décisions à prendre et plus d’intéractions à choix multiples avec les différents personnages. Je m’attendais aussi à avoir une sorte de jeu de rythme pendant les concerts, l’entraînement au chant et à la danse… Mais bon, les créateurs du jeu savent que le jeu n’est pas top : lors d’une discussion avec Neptunia, j’ai appris qu’ils avaient fait ce jeu pour attirer les fans de management d’idoles, et comme c’est régime sec pour ce genre en occident, certains pourraient être comblés. Bref, un jeu sympathique pour tuer un peu de temps (il est possible de finir une partie en moins de 30 minutes), mais à éviter pour les personnes qui aiment faire les choses à fond, qui n’aiment pas les choses répétitives ou n’aiment pas lire…