THE NEON DEMON : Le monstre sous les paillettes…
Le 5 octobre 2011 sortait en France le film DRIVE. Le public découvrait alors le réalisateur Nicolas Winding Refn et son univers violent, enveloppé dans une photographie impeccable et sompteuse. La bande originale devenue culte, comme le film, rendait le tout absolument parfait et finissait d’entraîner le spectateur dans une véritable expérience cinématographique.
Mais trêve de préambule ! Il n’est pas question ici du film DRIVE, mais de son petit frère : THE NEON DEMON, sorti début juin dans les salles obscures et présenté en compétition officielle au Festival de Cannes de cette année, of course.
Cette fois, Nicolas Winding Refn nous emmène dans les coulisses du mannequinat, là où la laideur se terre dans les strass, pendant qu’apparences et beautés factices brillent sur les podiums. Elle Fanning, qui est la petite sœur de Dakota à la ville, incarne ici une jeune fille qui débarque de son bled paumé pour faire carrière à LA en tant que mannequin. Très vite, sa fraicheur et sa beauté lui permettent de se hisser là où d’autres filles, jeunes mais presque déjà fanées, peinent à arriver : ce qui fascinera ou agacera certaines d’entre-elles.
Voilà pour ce qui est du scénario. Cela peut sembler creux, sans résonnance, et pourtant… Comme DRIVE et son scénario simpliste, le film gifle par sa grâce et sa magnificence photographique. THE NEON DEMON est une suite de tableaux, de toiles dans lesquelles on se prend avec délectation. C’est lent et lancinant, ça parle peu mais juste assez. THE NEON DEMON ce n’est pas un film que l’on regarde, c’est un film que l’on admire. Sans oublier la BO, signée Cliff Martinez.
Outre le visuel irréprochable, il y a des personnages, tous plus détraqués les uns que les autres, car le milieu du mannequinat est un monde de cannibales où les beautés anorexiques se dévorent entre-elles.
Si vous n’avez pas aimé DRIVE, vous aimerez encore moins THE NEON DEMON, ce n’est même pas la peine d’essayer ! Par contre, si vous êtes de ceux qui ont apprécié, je ne peux que vous conseiller de courir voir ce film avant qu’il ne quitte les salles. Car oui, il faut le voir sur grand écran ! Voici la bande-annonce :
Je précise néanmoins que les 15 dernières minutes du film risquent de vous surprendre… Peut-être même de vous décevoir… Mais cela reste très subjectif et surtout, ça ne remet pas tout le reste en question.
Alors à vous de voir 😉