Ce jeu a été testé avec une version commerciale
Watch_Dogs est un jeu d’action-aventure et d’infiltration en monde ouvert se jouant à la troisième personne et sorti en France le 27 mai 2014 sur consoles « next gen », ainsi que sur Xbox 360, PlayStation 3 et PC . Il est édité par Ubisoft et développé par Ubisoft Montreal. Pour ma part, j’ai testé la version 360.
Watch_Dogs était certainement le jeu le plus attendu du moment et preuve de son succès, il devrait « prochainement » être adapté au cinéma. Finalement livré avec 6 mois de retard pour cause de peaufinage intensif, notre attente promettait d’être récompensée par une qualité de jeu au top. Mais est-ce vraiment le cas ? Je vous donne mon avis tout de suite.
Je m’présente, je m’appelle Aiden :
Dans Watch_Dogs on incarne Aiden Pearce, un hacker justicier des temps modernes qui vit à Chicago et squatte diverses planques ici et là, ce qui vous rappellera peut-être GTA . Son arme de prédilection est un Smartphone appelé le Profiler. Celui-ci lui permet de hacker quand il le souhaite le réseau Ctos (programme qui contrôle toutes les infrastructures de la ville), mais ça j’y reviendrai plus tard.
Aiden, qui par le passé n’a pas toujours su faire les bons choix, est hanté par la mort de sa nièce. Sa mission principale est de retrouver et de tuer les personnes qui en sont responsables. Je ne vous cache pas que cette mission principale n’est pas forcément ce qu’il y a de plus intéressant dans le jeu.
Aujourd’hui c’est Open World :
L’histoire se déroule donc à Chicago. Le monde est totalement ouvert et le petit plus que j’ai vraiment apprécié est que parmi la grande quantité de quêtes annexes proposées, on peut se rendre à de nombreux points d’intérêt qui nous permettent d’en apprendre beaucoup sur la ville et sur bon nombre de ses infrastructures urbaines.
Si de prime abord la carte paraît grande, on se rend en réalité très rapidement d’un point à un autre, même si celui-ci est situé à l’autre bout de Chicago. Si le monde ouvert est ici moins vaste que dans d’autres jeux dont vous devinerez le nom, ce n’est pas grave car on n’y fait pas forcément attention. On est bien trop occupé à profiler les passants et à réaliser les nombreuses missions secondaires et quêtes annexes, toutes vraiment sympas. On retiendra tout de même que l’environnement manque de vie et ça même si il y a du monde dans les rues. C’est donc dans un open world un peu fadasse qu’on évolue.
Si il est possible de faire du shopping (vêtements, pharmacies, armureries, prêteurs sur gages permettant d’acheter des éléments de fabrication pour confectionner divers outils), ne vous attendez pas non plus à quelque chose d’extraordinaire, surtout niveau fringues. Autant dans GTA V et même dans GTA IV on a un très large choix de tenues à acheter, autant ici le changement de look se résume à des manteaux et casquettes de couleurs différentes, souvent plus moches que la tenue initiale.
Ctos VS Profiler :
Le Ctos est donc le programme qui contrôle toutes les infrastructures de la ville de Chicago. Big big big Brother. Les feux tricolores, les passages à niveaux, les bornes, l’éclairage, les caméras de surveillance et tout le tralala, c’est lui. En bref, le Ctos garde toujours un œil sur les habitants de la ville, et nous ce qu’on aime ben c’est pirater le réseau à l’aide de nôtre Profiler hyper connecté.
Un gameplay qui fait du bien :
Si au départ j’imaginais que le jeu serait assez difficile et que j’allais peut-être mettre un certain temps à me familiariser avec le gameplay, en fait il n’en fût rien. En mode hacker/profiler sur Xbox 360, la touche X de la manette nous permet pratiquement de tout faire. On s’en sert par exemple pour lever ou abaisser des bornes piétons, modifier les feux tricolores, faire exploser des compteurs, créer un blackout, pirater des caméras ou encore les comptes bancaires des passants. En somme, un gameplay ultra simple. Les véhicules, eux, se conduisent sans difficulté et pour le reste on marche, on court, on saute des obstacles et on grimpe quand ce n’est pas trop haut. Pour le tir, pas de problème non plus, la visée est automatique.
Missions secondaires et (en) quêtes :
Comme je le disais plus haut, les missions secondaires et les quêtes annexes sont nombreuses. Par exemple, en profilant des passants qui sont au téléphone, on découvre que certains d’entre eux ont des conversations à propos de colis suspects qu’ils doivent récupérer à divers endroits de la ville. Grace à notre super Profiler, l’itinéraire jusqu’au colis nous est vite dévoilé et y’a plus qu’à. Ce qu’on trouve varie : ça peut être de l’argent, des bijoux ou encore des composés chimiques instables. On peut également détecter des crimes sur le point d’être commis et tenter de les empêcher ou encore infiltrer et neutraliser des planques de gangs, ce qui fera augmenter notre réputation de justicier. Ce n’est pas tout bien sûr, mais je vous laisse découvrir le reste !
Il y a aussi des enquêtes à résoudre, comme retrouver un serial killer et on peut s’adonner à des passe-temps plus légers comme jouer aux échecs, au poker ou encore au bonneteau.
Bugs à gogo et autres défauts :
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ici les bugs ne manquent pas et que seulement quelques heures après sa sortie, Watch_Dogs attirait déjà les foudres de certains joueurs qui n’hésitaient pas à compiler ces bugs pour les afficher sur YouTube.
Voici une petite liste de bugs relevés personnellement :
– Un passant qui lévite.
– Des personnages à moitié coincés dans des murs avec juste le bras et la tête qui sortent.
– Des personnages qui courent contre des murs ou des portes closes pendant… ben… euh… toujours…
– La plupart des éléments du décor peuvent se casser quand on les percute en voiture ou en moto, il arrive même qu’ils disparaissent.
– L’eau ne fait pas de vagues et pire encore, elle ne réagit pas aux actions comme nager, tirer dedans, ou conduire un bateau malgré quelques vagues effets parfois. Elle est lisse un point c’est tout.
– Parfois on meurt sans raison.
– Les passants prennent peur de manière exagérée et ont tendance à nous insulter pour un oui ou pour un non.
– Les dégâts suite à des collisions sont nuls ou presque. Pire ! Quand on conduit une moto, sans casque évidemment (il n’a jamais de casque Aiden) et qu’on roule à vive allure pour enfin se prendre un mur, un poteau ou un autre véhicule de plein fouet et bien non seulement la moto n’a rien mais en plus on ne passe quasiment jamais par dessus.
– Parfois le métro disparaît.
J’en ai oublié, c’est sûr. Mais on va dire que c’est déjà pas mal et sans doute trop pour un jeu qui était censé casser la baraque.
Les pour :
Des missions secondaires variées et intéressantes ainsi que des activités à foison, le Profiler, l’open world, un gameplay ultra facile.
Les contre :
Un environnement de jeu fade et pas à la hauteur de sa génération, des bugs risibles et des défauts qui ne devraient pas exister sur un jeu comme ça (je pense notamment aux collisions), une histoire de fond et une mission principale pas vraiment palpitantes.
Les mots de la fin :
J’ai Watch_Dogs depuis le jour de sa sortie et je ne m’en suis toujours pas lassée. Si il est dommage de constater nombre d’erreurs, il est évident que le jeu est loin de nous en mettre plein la vue. J’ai néanmoins pris beaucoup de plaisir à y jouer. Je ne sais pas ce que ça donne sur « next gen », c’est certainement visuellement plus intéressant, mais force est de constater que les bugs y sont tout aussi présents d’après les témoignages d’un grand nombre de joueurs. Ubisoft devrait apprendre à tenir sa langue avant de tenter de nous mettre l’eau à la bouche, car nous sommes beaucoup à avoir la bouche sèche !
Maintenant, si je fais abstraction de l’excès de promo qui nous a presque fait croire à l’Eldorado et des bugs qui ne remettent toutefois pas la qualité de jeu en question (donc ne prenez pas peur), je dirai que Watch_Dogs vaut tout de même le coup d’être joué. Si je devais lui mettre une note, ce serait un 14,5/20 (maxi 15). Sévère ? Non, réaliste.
J’avais prévu d’acheter le jeu, sur PC. Puis j’ai abandonné, notamment à cause du prix.
60€ sur PC, soit le même prix que sur les consoles, alors que ne peut pas revendre le jeu s’il ne nous plait pas, plus les conditions dût à la machine… J’ai trouvé ça un peu abusé de la part d’Ubisoft.