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Xtreme Legends : Dynasty Warriors 8 – La Voie Du Guerrier

Xtreme Legends Dynasty Warriors 8 - Couverture Article

Un an après un huitième épisode canonique ayant quelque peu déçu, les guerriers de Dynasty Warriors font leur retour avec Xtreme Legends : Dynasty Warriors 8 disponible sur PSVita, PlayStation 3 et PlayStation 4. Si certains savent que depuis le troisième épisode (sorti en 2001) chaque volet de la série a le droit à sa version « complète et définitive» nommée Xtreme Legends, beaucoup ignorent même ce qu’est un jeu Dynasty Warriors… Voici l’occasion de se remémorer ce qui fut l’une des séries les plus jouissives de la PlayStation 2.

Lancée en 1997 par un passable jeu de combat sur PlayStation, la série Dynasty Warriors a su imposer son style à partir de son second épisode. Simplement nommé Dynasty Warriors 2, cette suite allait vite devenir la pierre fondatrice d’une licence aujourd’hui juteuse, connue et reconnue. En devenant une sorte de simulateur de bataille épique, dantesque et bourrin comme il faut, la série a donc réussi à opérer un changement de genre là où beaucoup d’autres licences pourtant phares allaient se planter… Castlevania m’entends-tu ?

Dynasty Warriors - Couverture
Dynasty Warriors premier du nom

Si ce n’est quelques épisodes dérivés ayant pour but d’appâter l’otaku comme Dynasty Warriors : Gundam ou le futur Hyrule Warriors (à venir sur Wii U), la série explore le roman historique Chinois Les Trois Royaumes. Le joueur n’aura de cesse de vivre et de revivre les luttes des trois historiques factions ennemies pour acquérir le pouvoir total de l’Empire du Milieu. Comme le prouvent les diverses adaptations de l’œuvre de Luo Guanzhong (le film éponyme de John Woo, la série de baston/boobs Ikki Tousen ou donc la série vidéoludique Dynasty Warriors), Les Trois Royaumes fascinent toujours autant et demeurent une belle source d’inspiration.

Si la série a connu son heure de gloire sur PlayStation 2, force est de constater que les derniers épisodes ont plutôt tendance à lasser et que le succès de la série n’est aujourd’hui dû qu’à la communauté assez large des fans inconditionnels qu’elle compte. Beat-Them-All « tactique » et médiéval, les jeux de la franchise sont avant tout un gigantesque défouloir, un beau n’importe quoi où le sentiment de puissance du joueur demeura jouissif du début à la fin.

Bienvenue en Chine médiévale
Bienvenue en Chine médiévale

Mais trêve de bavardages nostalgiques, abordons l’avenir ou plutôt le présent de la franchise avec Xtreme Legends : Dynasty Warriors 8. Comme mentionné plus haut, le titre est version « améliorée » et gonflée de Dynasty Warriors 8. C’est donc sans surprise que le joueur retrouvera le corps de ce dernier agrémenté de cinq personnages supplémentaires portant le tout à 82 : qui dit mieux ? Chaque nouveau personnage apportant son lot de nouveauté comme Fa Zheng, personnage défouraillant à tour de bras à l’aide d’un… foulard ! Oui, un foulard, il fallait le faire quand même !

Autre personnage grandement mis en valeur : Lu Bu. Les aficionados de la série le connaissent sur le bout des doigts et seront ravis de savoir qu’une toute nouvelle campagne additionnelle est basée sur lui et sa marmaille avec en tête d’affiche l’espiègle Lingqi. Comme à l’accoutumée, le contenu est titanesque et le joueur ne comptera pas les multiples heures de jeu que requiert le titre pour être achevé dans sa globalité. Il est vrai que la durée de vie à rallonge a toujours été une marque de fabrique pour la franchise de la Koei.

Être ou ne pas être... un gros bourrin!
Être ou ne pas être… un gros bourrin!

Autre particularité de la série : son gameplay. À ces débuts, les Dynasty Warriors étaient réputés pour leur gameplay nerveux, simple mais un poil répétitif… Dix après, le même gameplay est devenu mou voir sclérosé, aussi compliqué qu’un jeu d’éveil pour bambin et sa redondance vous donnera l’impression d’être le héros d’Un Jour Sans Fin (Harold Ramis, paix à ton âme et forever dans mon cœur). Malheureusement, la jouabilité n’est pas le seul point noir de ce soft et le souci de vieillesse générale sonne comme un refrain qui ne vous quittera pas tout au long de votre expérience de jeu.

Effectivement, le gameplay n’est pas le seul aspect du jeu à être resté bloqué sur la génération précédente. Les graphismes semblent à peine dignes de ce que le PlayStation 3 peut proposer et j’ose à peine aborder le sujet sur la PlayStation 4… Souci déjà soulevé par les fans à propos des précédents volets sortis sur la grande sœur de la dernière née de Sony, les développeurs avaient assuré que le moteur graphique du titre serait « beaucoup plus poussé »… Visiblement, nous n’avons pas la même définition de ce qu’est une refonte graphique d’un jeu du genre. Chers amis de la Koei et d’Omega Force, il est grand temps de dépoussiérer votre série et de lui imposer quelques changements bienvenus.

Dangeureuse Lingqi
Dangeureuse Lingqi

Amer constat que de voir une série tant novatrice et plaisante à ses débuts sombrer dans une spirale négative dont le changement d’univers ne suffira pas à retrouver les sommets. Si les épisodes Gundam se montraient sympathiques, après quelques heures de jeu sur ce Xtreme Legends : Dynasty Warriors 8, on est en droit de s’inquiéter pour le futur Hyrule Warriors.

Pour autant, tout n’est pas à jeter dans Xtreme Legends : Dynasty Warriors 8. Le contenu s’étend d’épisode en épisode et occupera le joueur pour peu qu’il passe outre les défauts du jeu. Le sentiment de déification du joueur abordé plus haut dans ces lignes est toujours de rigueur plus de dix ans après l’instauration du système de jeu de la série. Les musiques, toujours aussi variées, rythmées et entraînantes transporteront les oreilles du joueur en plein champ de bataille. Si en termes de graphismes et de gameplay, la série semble ancrée dans un temps que les moins de quinze ans ne peuvent pas connaître, les animations restent toujours aussi fluides et sublimes : un vrai travail d’orfèvre.  Surtout et ce point est des plus importants : le joueur prendra toujours autant de plaisir. Du fun, du délire, bref, le jeu remplit son contrat de base : faire plaisir à son possesseur.

En définitive, ce Xtreme Legends : Dynasty Warriors 8 n’est pas un mauvais jeu… mais il n’est malheureusement pas un grand jeu non plus. Empli de défauts majeurs et représentatif des dérives de sa franchise, le soft peine à convaincre à l’heure de la next-gen et accuse de trop grands retards sur plusieurs points cruciaux. S’il est dommage de voir une telle franchise sombrer dans la facilité, il est important de noter qu’il est difficile de faire pire. Il est grand temps pour les équipes de la Koei de proposer une vraie refonte de la série… dés l’épisode Hyrule Warriors ? À qui conseiller le jeu ? Avant tout aux inconditionnels de la saga et aux quelques curieux n’ayant pas peur de jouer à un jeu de PlayStation 2 sorti en 2014 sur PlayStation 3 et PlayStation 4 !

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