Cocorico! Ce sont les studios Arkane Studios qui nous ont concocté un Dishonored made in France! C’est tellement rare qu’on peut se permettre un peu de chauvinisme.
Dans Dishonored, vous incarnez Corvo Attano (non ce n’est pas un cousin d’Ezio…) qui n’est autre que le protecteur de l’impératrice Jessamine Kaldwin mais celle-ci étant destinée à une mort certaine, vous allez réclamer vengeance, tout en lavant votre honneur au passage. Vous aurez le choix de la lessive qui lavera votre honneur : la lessive qui ne cible que les tâches tout en préservant les couleurs ou la lessive qui lave à grande eau! Selon votre préférence, le jeu se tournera vers l’infiltration ou les gunfights. Vos choix auront aussi un impact sur la fin dans une moindre mesure.
L’univers de Dishonored s’inspire de l’époque victorienne avec un côté steampunk ravagé par la peste ce qui lui procure un charme peu commun notamment pour le level design. C’est un véritable plaisir de parcourir Dunwall. Les personnages sont intéressants mais l’histoire reste assez classique avec le thème de la trahison et de la vengeance même si elle n’est pas mauvaise.
Passons au vif du sujet,le gameplay! Il s’inspire de BioShock (un pouvoir pour la main gauche et une arme pour la main droite) et d’Hitman pour mener votre mission comme vous l‘entendez, même si je préfère de loin une vue TPS pour l’infiltration qu’une vue FPS. Dishonored est un véritable melting pot question gameplay, ne s’inspirant que des bonnes influences de ces modèles. Les pouvoirs sont bien pensés (téléportation, vision à la Batman Arkham Asylum, invocation de rats voraces, etc…) et c’est un régal de les utiliser tout comme l’arsenal plutôt varié entre pistolet, arbalète, grenades etc… Vos pouvoirs sont évolutifs avec un système bien pensé puisqu’il faudra dénicher des runes à l’aide d’un cœur mécanique (vous en saurez plus à ce sujet dans le jeu). Votre arsenal pourra être améliorer en récupérant des plans cachés un peu partout dans Dunwall mais il vous faudra aussi de l’argent car Pierrot (l’excentrique personnage qui améliorera votre équipement) ne travaille pas par charité. Il vous faudra donc récupéré des objets qui vous rapporteront des pièces (la monnaie du jeu) tout au long de vos missions. Pas de collectible bête et méchant ne débloquant qu’un succès, les tableaux de Sokolov rapportant une coquette somme non négligeable pour améliorer ses armes. J’invite d’ailleurs de nombreux jeux à imiter Dishonored car dans la grande majorité des titres actuels, les collectibles ne servent à rien… Pour mener vos missions à bien, vous pourrez opter pour plusieurs passages: à vous de voir si vous préférez surplomber Dunwall, vous terrer dans ses égouts ou bien emprunter ses ruelles crasseuses, ce ne sont pas les chemins qui manquent.
Le jeu a tout de même quelques défauts comme le mutisme de Corvo (mutisme qui vous rappellera l’illustre Gordon Freeman de Half Life) y compris lors de ses dialogues avec les PNJ. Sans oublier le peu d’interaction avec les personnes du Hound Pits ou la limitation d’améliorations des pouvoirs à deux niveaux. Pour les graphismes ou la fluidité du jeu, rien à reprocher de ce côté hormis quelques bugs graphiques, je me rappelle encore de quelques rats s’encastrant dans des murs mais rien de bien méchant.
Dishonored au final est une excellente surprise qui vous demandera de faire de nombreux choix avec un gameplay aux airs de melting pot où les différentes influences s‘associent à merveille. Un level design magnifique procurant un réel plaisir à l’exploration, le tout enrobé dans un univers d’inspiration victorienne/steampunk procurant au titre tout son charme .Assurément une belle réussite.
Ma note : 9/10
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