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(Boum Boum) Call of Duty WWII

PS : Ce test est garanti plein de « spoils ».

L’automne est là, il fait moche, froid, les supermarchés se remplissent de sapins et décorations de Noël. Ça sent la fin de l’année. Qui dit fin d’année, dit foire aux nouveaux jeux vidéo, et parmi tous ces p’tits nouveaux, s’il y a bien une licence à laquelle on n’échappe pas, c’est bien Call Of Duty. Quand son concurrent direct, Battlefield, semble bel et bien repassé sur un cycle de 2 ans entre 2 opus, CoD lui, reste fidèle à son annuité. Voyons ce que ça donne.

Comme beaucoup de monde, Call of Duty est une licence que j’ai suivi de près un sacré paquet de temps. Du tout premier opus, jusqu’à Black Ops, tous les ans, j’étais là. Cependant j’ai fini par faire l’impasse quand la licence a commencé à stagner dans son gameplay, puis à partir dans des délires futuristes côté scénario. Sans compter l’éternel débat des graphismes qui évoluaient peu, mais ça à la limite, c’est un détail. Bref, j’avais l’impression de jouer toujours au même jeu. MAIS, parce qu’il y a un mais, lorsque les premières rumeurs sont apparues à propos du CoD v2.0.17 et qu’un retour aux sources semblait vouloir être opéré, un brin de hype s’est fait ressentir en moi. L’officialisation faite, l’envie de mettre les mains sur ce nouvel opus était vraiment là. Quand Liryc-Sama m’a proposé le jeu pour en faire un test, je n’ai pas hésité. Nous y voilà.

CAMP’HAN SOLO

Comme son nom l’indique, CoD WWII se déroule pendant la seconde guerre mondiale (WWII = World War 2 = 2e Guerre mondiale, NDLR). Le jeu vous y emmènera au travers de 11 missions aux ambiances assez variées. Il s’ouvre sur une courte séquence qui replace le contexte historique : on y voit des colonnes de blindés allemands rouler vers Paris, puis des soldats américains récupérant leur paquetage de combat. Le ton est donné, les nazis bottent les fesses des européens, les américains vont les sauver et botter les fesses des forces d’Hitler. S’ensuit une petite cinématique vue par les yeux de notre protagoniste, Daniels, qui discute avec une poignée d’autres types rencontrée dans le centre d’entraînement, là-bas, chez l’Oncle Sam. Ils sont dans leur cabine de bateau et leur supérieur vient les interrompre. Briefing. Vous l’aurez compris, ces types là composent votre unité et vous suivront pour repousser l’envahisseur d’outre-Rhin. Fin de cinématique.

Tout ça ne me dit rien qui vaille

Début de cinématique. On est 20 ou 30 soldats bien tassés, sur un bateau battu par les vagues et les projections d’eau. Une barge pour être précis. Oh merde, j’ai déjà vu ça. C’est le Jour J, débarquement, Opération Overlord, Omaha Beach, Juno, etc. Ça commence fort, très fort mais ça sent le déjà vu (Qui a parlé de Medal of Honor : Débarquement allié ?) Passons sur ce début convenu, on ne va pas refaire l’histoire n’est-ce pas ? Je fais donc mes premiers pas de gameplay, j’ai choisi le mode de difficulté maximal : Vétéran. Après tout, je suis habitué aux FPS, je veux du challenge. Bien m’en a pris, je pose les pieds sur la plage, je fais trois pas. MORT. Bon, ça s’annonce très chaud. Je tente à nouveau. 3 pas. Les MG42 situées dans les blockhaus au fond de la plage font très mal. Je retente 4 ou 5 fois, je n’ai jamais dépassé les 3 pas. Résigné je change de niveau de difficulté pour passer en Commando, le niveau juste en dessous. Malheureusement, cela n’a pas été beaucoup plus concluent. J’ai fini en 2nde Classe. 2e niveau de difficulté, après Recrue. Si vous aviez des doutes, le challenge est là si vous le désirez.

Je l’avais dis que ça sentait pas bon.

Le niveau de difficulté choisi, je me plonge dans le jeu. Et ce n’est pas beau à voir. L’horreur du débarquement est, je pense, très bien retranscrite. Les cadavres jonchent le sol, les balles sifflent à nos oreilles et les obus explosent de toute part. On voit ce pauvre soldat juste devant nous tomber sous un obus, jambes arrachées. Quelques mètres plus loin, un cadavre éviscéré. C’est gore. Vous l’aurez compris, COD WWII est très bon pour nous plonger dans l’horreur d’une guerre.

Ryan ? C’est toi ?
Aussi étrange que cela puisse paraître, ce screen quasi photo-réaliste est la seule mission du jeu à être aussi somptueuse. Les graphismes redeviennent juste beaux après.

Je vais arrêter de vous spoiler, on va rentrer dans un aspect plus technique du jeu. J’ai pris beaucoup de plaisir à faire cette campagne. L’histoire est assez prenante, bien que convenue; mais comme je vous l’ai dit plus haut, difficile lorsque l’on se place dans un contexte historique de surprendre le joueur sur le scénario du jeu. Quelques éléments plus ou moins importants viendront habiller l’histoire de manière à la rendre moins linéaire, mais rien ne fera complètement changer les choses. Je vous le mets dans le mille, à la fin, les alliés gagnent. C’est dingue non ? Mais avant ça, on joue.

Rester à couvert semble être une bonne idée ici.

Le jeu reste fidèle à la licence. Le gameplay est très fluide, très dynamique. On est très loin de la lourdeur du personnage d’un Battlefield. Clairement, on se déplace davantage avec la facilité et la grâce d’une danseuse étoile qu’avec l’air pataud d’un grand gaillard trimbalant 30kg d’équipements sur lui. Les habitués de la licence ne seront nullement dépaysés. Dans ce sens on est loin de la révolution sous-entendue pour ce nouvel opus. Autre chose où l’on n’est pas frappé par les changements radicaux : le level design. On joue dans un couloir, plus ou moins large, mais on n’a jamais le choix du passage. Si on doit aller prendre le bunker en haut de la colline, vous passerez plein axe (sans mauvais jeu de mot), à découvert, au milieu des arbres déchiquetés par les mortiers, en plein dans le champ de tir des mitrailleuses allemandes. Il vous sera impossible de passer derrière les 3 rochers et arbres encore debout à 10m de vous qui vous permettraient d’attaquer l’ennemi par le côté. C’est dommage. On est même confronté à ce problème hors des combats, lorsque vous suivez un petit chemin tortueux, loin de tout combat. Si le chemin slalome en S devant vous, ne vous dites pas que vous allez gagner du temps en allant tout droit à travers les hautes herbes, vous serez bloqué par un obstacle insurmontable pour un soldat hyper entraîné comme vous : un petit buisson. Rageant. Alors je veux bien que le jeu n’étant pas un monde ouvert, il faut poser des limites à la partie jouable de la map, mais s’il vous plaît messieurs de chez Sledgehammer, essayez de nous mettre un gros rocher, pas une petite plante verte. Je pinaille avec ce genre de détail, mais c’est justement ce genre de détails qui font qu’un jeu va passer de bon à très bon : quand on n’est pas frustré et bloqué dans nos mouvements.

Question script, COD WWII ne brille pas non plus par son innovation par rapport à ses prédécesseurs. Les traditionnels ennemis qui vous attendent et vous bondissent au visage quand vous passerez une porte sont toujours là. Et ils donnent toujours lieu à des phases de QTE sans grand intérêt et d’une facilité totale. Pas question de devoir marteler une séquence de boutons à super grande vitesse pour espérer vous en sortir. Non, alignez le point dans un cercle avec votre joystick, appuyez sur la touche de tir, et paf, ce pauvre Rudolf aura le nez qui deviendra rouge sang et vous pourrez continuer votre chemin. Quand ce n’est pas ce bon vieux Rudolf qui nous saute au visage, c’est une bombe qui le fait, et je n’ai rien à redire là-dessus, subir une explosion de mortier à 4 mètres de nous quand on tombe dans un guet-apens n’a rien de surprenant dans le contexte historique du jeu. Ce qui l’est plus en revanche, c’est que systématiquement lorsque ça vous arrivera, vous verrez tout votre stuff disparaître. Je dois dire adieu à mon M1 Garand et à ma MP-40 ramassée sur le cadavre de Rudolf. Adieu également vos trousses de soin et vos grenades. Tout s’est volatilisé. Je veux bien qu’en étant soufflé par une explosion on perde quelques bricoles, mais toutes les grenades qui étaient dans nos sacoches, notre fusil qu’on portait en bandoulière ? Nop, parti. Par contre vous pourrez dire bonjour à un petit pistolet que vous n’aviez pas et qui est apparu comme par enchantement. Bon, okay…

Mon revolver fraîchement apparu, on va dire que c’était le sien. Il n’en aura plus besoin.

Voilà, je crois que j’ai fait le tour de ce qui m’a le plus déçu dans ce nouveau Call of’. Comme je suis un gars plutôt positif, je garde le meilleur pour la fin. Et clairement, des choses cools il y en a beaucoup dans ce jeu. Tout d’abord, le système de jauge de vie qui fait son retour. C’est un système daté parait-il, mais que je trouve toujours très efficace. Quoi de plus effrayant que de se retrouver avec une jauge de vie si faible qu’on en distingue à peine les quelques pourcentages de vie qu’il nous reste ? Personnellement, je trouve ça bien plus prenant qu’un simple filtre rouge sur le tour de l’écran. Rassurez-vous, ce filtre est toujours là et heureusement vu qu’il plonge beaucoup dans l’ambiance.

Par contre, et ça c’est nouveau dans la licence, pour récupérer de la vie, il ne suffira plus de vous mettre à couvert quelques secondes en attendant que la jauge se remplisse. Non, là il faudra utiliser une trousse de secours pour panser vos blessures. Vous pouvez en transporter jusqu’à 5 mais une trousse ne remplira qu’à peine la moitié de votre santé. Et celles-ci ne sont pas légions. Vous en trouverez quelques unes de temps en temps dans les bâtiments que vous traverserez, ou en demander à votre médecin d’escouade en vous approchant de lui. Vous aurez la possibilité de lui en redemander une autre un peu plus tard, mais avant ça il faudra attendre qu’une jauge de compétence se remplisse grâce à vos éliminations. Avec ce système, il vous arrivera parfois de vous retrouver dans un sacré pétrin : la santé au plus bas, pas de trousses, et votre médecin à 20 mètres de vous. Vous n’aurez d’autres choix que de vous approcher de lui en prenant grand soin de ne pas vous faire toucher par une balle allemande. Croyez-moi, parfois ce n’est pas une mince affaire.

On retrouve ce système de jauge de compétences pour plusieurs choses, chacune étant assignée à un membre de votre escouade (tout le monde à sa spécialisation) :

  • Les munitions : cela fonctionne exactement de la même manière que les trousses de santé, à la seule différence que vous pourrez ramasser une arme d’un soldat tombé sur le champ de bataille pour vous dépanner. Heureusement, car le jeu n’est pas généreux en munition. Il m’est arrivé de me retrouver à vide.
  • Les grenades : elles ne font pas parti des packs de munitions. Vous les trouverez dans des boites de grenades (dans certains bâtiments donc), ou auprès de votre coéquipier artificier qui se fera une joie de vous en donner.
  • Les frappes de mortier : vous pourrez demander des tirs d’appui de mortier en vous tournant vers un autre membre de l’escouade. Ce type c’est le porteur de l’iPhone Pré-alpha 0.0.2.1.
  • La vision cheatée : au même titre qu’une vision d’aigle dans un Assassin’s Creed, votre chef d’escouade vous fera apparaître tous les ennemis, même les trublions cachés derrière un mur. C’est très pratique quand l’ennemi décide de balancer des fumigènes pour progresser incognito et vous prendre par demi-surprise. Vous n’aurez pas besoin d’attendre qu’ils sortent du nuage de fumée à 5 mètres de vous pour les éliminer.
Je ne mentais pas en parlant de vision cheatée. Notez les jauges de compétences des partenaires à droite.

Les développeurs ont eu la bonne idée de ne pas nous laisser constamment à pied. Les gros bourrins comme moi, n’ayez crainte, vous aurez de quoi conduire un peu. Courses en Jeep Willys, partie de cache-cache entre votre char Shermann et les Tigres des troupes nazies… Tout y est ! D’ailleurs la manière dont sont amenés les moments de conduite et pilotage sont très intéressantes je trouve. Pas question d’une mission où on se retrouve aux commandes d’un tank et on dézingue tout d’entrée de jeu. Non, vous commencerez ces missions comme toutes les autres : à pied. Submergés, vous demandez des renforts à une division blindée toute proche. D’un coup d’un seul, après un travelling au-dessus de la map vous aidant à replacer le champ de bataille dans son ensemble, vous vous retrouvez aux commandes d’un char Shermann, le plus emblématique des chars américains de la seconde guerre mondiale. Voir les ennemis s’envoler sous la puissance de feu de votre joujou, les façades des immeubles s’effondrer et traverser les murs des maisons en ruines est purement jouissif. « POWEEEER » comme scanderait J-C (je parle de Jeremy Clarkson, figure de Top Gear UK, pas d’un autre J-C). Malheureusement, le plaisir de conduire le mastodonte est un peu gâché par la maniabilité de l’engin. Devoir gérer l’accélération et la direction avec le joystick gauche tout en tournant la tourelle dans tous les sens avec le stick droit devient vite calamiteux. On se perd totalement au point de voir notre char se bloquer car on n’arrive plus à comprendre quel est son sens de marche normal.

Tu veux voir mon gros canon ?

Fort heureusement la conduite de la Willys est bien plus agréable et crédible. Non je plaisante. Je passerai sur ce point tant son utilisation est anecdotique et surtout indigeste. Si vous voulez avoir l’impression de conduire une masse de 900 tonnes montée sur des pneus-marshmallow, le tout lancé à 150 km/h dans des chemins défoncés par la boue et le passage des blindés, faites-vous plaisir. Par contre, s’il y a bien une expérience de pilotage qui est très agréable dans ce CoD WWII, c’est bien en levant les yeux que ça se passe. Une mission vous amènera à piloter un avion, et c’est très réussi. La maniabilité de l’avion est directement imputée à votre vitesse. Il sera vif et agile à faible vitesse, mais très pataud lancé à plein gaz. Ainsi, courser les chasseurs ennemis pour les abattre ne sera pas si aisé, et les ennemis n’ont pas peur de vous prendre en chasse. Auquel cas il faudra user de loopings et de manœuvres serrées à répétition pour s’en défaire et lui rendre la pareille.

Les combats aériens sont plutôt (très) (très) jolis

La conduite de ces engins reste un très bon point pour le jeu. Cela le rend plus immersif, et surtout, ça casse le rythme des missions traditionnelles d’infanterie. À savoir, début de mission, prise d’un point stratégique, défense du point fraîchement acquis, prise d’un point supplémentaire, fin de mission.

Point que j’ai oublié d’aborder jusque-là : cet opus propose quelques missions en infiltration pure. La discrétion sera de mise pour vous faciliter la tache. Même s’il est possible de faire ces dites missions sans aucune discrétion, la résistance qui vous sera opposé sera grande, et il faudra être très précautionneux pour avancer. A contrario, choisir le style gameplay demandé par le jeu sera assez facile. Les allemands ayant trop souvent des peaux de saucissons devant les yeux pour vous repérer.

Tu ne m’as pas vu et tu ne me verras pas. RIP

Dans l’ensemble cette campagne de CoD WWII est très réussie. Les missions sont longues et prenantes : il vous faudra une petite dizaine d’heures pour les faire si comme moi, vous prenez votre temps sans pour autant retourner chaque centimètre carré de terre et de boue. La diversité des missions est appuyée par une ambiance sonore très travaillée. Beaucoup de sons donnent envie de prendre nos jambes à notre cou. Ce n’est jamais bon d’entendre un arbre craqué au loin dans la forêt, ni d’entendre le bruit d’un avion qui se rapproche. Et encore ce n’est rien par rapport au sifflement strident d’une pluie d’obus. Effrayant. Mélangez le tout, et vous obtenez une campagne vraiment géniale. Les gars de Sledgehammer ont bien bossé sur ce point. Malheureusement les graphismes, bien que très beaux, sont en deçà de ce qu’on peut voir maintenant sur cette génération de console. Certains effets de lumières manquent de crédibilité mais ceci est un petit détail. Je suis de ceux qui pensent que des graphismes importent peu quand le jeu est bon.

Paris outragée, Paris brisée, Paris martyrisée mais Paris libérée !

Et en ligne, ça donne quoi ?

Assez parlé de la campagne. Il parait que ce qui intéresse le plus et ce qui fait la force de la licence, c’est le multi-joueurs. Voyons voir ce que donne le PVP de la cuvée 2017. Le multi vous envoie d’entrée de jeux dans un « espace social », à l’image de La Tour dans Destiny. Vous verrez par la suite que bon nombre d’éléments sont repris de l’autre licence phare d’Activision. La particularité de cet espace est que vous ne croiserez pas de joueurs random mais juste vos amis. Le Quartier Général est situé sur les plages libérées de Normandie. Vous y trouverez différents personnages auprès desquels vous pourrez acquérir de nouvelles armes, de nouveaux équipements pour votre soldat, un stand de tir, un stand d’affrontement en 1vs1 contre vos amis ou en matchmaking. Vous trouverez même un PNJ qui vous fera jouer à des mini-jeux arcade type space-invader. On se demande ce que ça fait sur une plage de débarquement, mais ça reste sympathique à faire 2 minutes bien qu’il vous en coûtera un jeton de déblocage. Vous l’aurez compris, cet espace social est très complet. À l’image du multijoueur en lui-même : un peu difficile à appréhender au début, mais varié.

L’espace social et ses différents points d’intérêt.

Au QG Vous pourrez aussi acheter des Largages de ravitaillement. Ce ne sont ni plus ni moins que des lootbox qui vous délivrent 3 éléments aléatoirement parmi des éléments de personnalisation du profil, du soldat ou des armes. Celles-ci s’obtiennent soit en accomplissant divers objectifs en ligne, soit avec votre Carte bleue. On appréciera le fait que la CB n’est pas indispensable ici.

Le système de progression est assez varié et plusieurs éléments vous permettront de débloquer des armes et bonus. Outre la progression traditionnelle, à savoir déblocage d’armes lorsque l’on monte de niveau, vous aurez, à l’instar de Destiny, un système de contrat à remplir. Il existe des contrats journaliers, et des contrats hebdomadaires. Ces contrats consistent à remplir des défis (5 headshots en 20 minutes par exemple) pour obtenir des points d’expériences ou des largages de ravitaillement. Ils s’obtiennent moyennant des Crédits d’Armurerie. Ces derniers sont obtenus en complétant des ordres donnés par le commandant du QG en plus des 100 crédits qui droperont toutes les 4 heures au Courrier (coucou Destiny).

Le jeu vous proposera également 5 Divisions, qui remplacent les Classes des précédents opus. Malheureusement celles-ci ne changent pas grand-chose. Vous pourrez jouer avec toutes les armes et tous les équipements secondaires peu importe votre division (à condition de les avoir débloqués, bien évidemment). Les seules différences entre elles sont des bonus de progressions améliorés. Par exemple choisir la Division montagne, qui s’apparente aux tireurs d’élite, favorisera le déblocage d’éléments vous rendant invisible sur les radars et silencieux dans les déplacements, tandis qu’être en division Blindée favorisera les éléments incendiaires et explosifs.

Ne jugez pas mes stats Ok ?

En se lançant à corps perdu sur l’une des 10 Maps disponibles dans la version de base du jeu, on se rend vite compte qu’il manque quelque chose par rapport au solo. Où est passé notre jauge de vie ? Elle a disparu dans le PVP pour laisser place au système traditionnel d’écran qui devient de plus en plus rouge lorsque l’on est mal en point. Forcément, au revoir aussi aux trousses de secours. Votre vie se régénérera automatiquement en patientant quelques instants à l’abri des tirs. C’est le seul élément notable concernant la différence de gameplay entre le PVP et le PVE. Les déplacements restent toujours aussi fluides et vifs. Les parties sont très dynamiques, ça bouge de partout. Pas de doute, on est bien sur Call of Duty. C’est très nerveux, et on ne s’ennuie pas. Le level design des maps, bien pensé, empêche quiconque de rester immobile. On n’est jamais à l’abri et il n’y a nulle part où se cacher. Les maps sont également très petites, au bout de 2 parties sur l’une d’elle, on la connaît par cœur. L’inconvénient c’est qu’il n’est pas rare de se faire surprendre par un adversaire dès notre respawn. On regrettera toutefois la voix off qui annonce l’évolution du combat en cours de partie. Autant elle n’a rien de choquant lorsque l’on est du côté des alliés, autant lorsqu’on joue l’Axe, la voix avec accent stéréotype sur-joué de l’allemand est très désagréable.

En PVP, nous nous battrons dans Londres

Je ne vous ai pas parlé des différents modes de jeu. On y retrouve les classiques « Match à Mort en Equipe » (6vs6), Mêlée Générale (8 joueurs chacun pour soi), Domination (6vs6, capturer et défendre des points), Élimination Confirmée (6vs6, MME où l’on doit récupérer la plaque sur la dépouille de l’adversaire). En plus de ces incontournables, on trouve les modes suivant, qui sont un peu moins classiques :

  • Recherche et Destruction : en 6 contre 6, on a affaire à un mode de jeu à la Counter Strike. Une équipe récupère une bombe et doit la placer sur un site A ou B. La 2e équipe doit défendre ses 2 sites.
  • Football Américain : deux équipes de 6 s’affrontent et doivent récupérer une balle pour la mettre dans le but adverse. Le porteur de balle ne pouvant plus utiliser son arme, le teamplay est ici primordial.
  • Point Stratégique : en 6 contre 6, le but est ici de capturer et défendre un, je vous le donne en mille… Point stratégique. Une fois capturé, il suffit de le tenir pendant 250 secondes. La première équipe qui tient la zone pendant 250 secondes au cours de la partie l’emporte.
  • Capture du drapeau : toujours en 6 contre 6, il s’agit ici d’aller chercher le drapeau de l’ennemi et de le rapporter à sa base, et ceux, 3 fois pour remporter la manche. 2 manches sont nécessaires pour gagner la partie.
  • Guerre : J’ai gardé le meilleur pour la fin. Également en 6 contre 6, ce mode s’inspire directement du mode « Ruée » d’un Battelfield. Ici vous devrez démolir 2 objectifs afin de progresser et de repousser l’adversaire. Une fois les 2 premiers objectifs atteints, 2 autres un peu plus loin seront à prendre également. Ainsi, sur une map du débarquement, on se retrouve sur la plage à devoir prendre 2 bunkers allemands. Une fois les bunkers tombés aux mains des alliés, il faudra aller détruire des équipements de communication un peu plus loin dans les terres. 8 objectifs plus loin, la victoire est à vous. C’est pour moi le mode de jeu le plus intéressant. Il a le mérite de parfaitement retranscrire les enjeux d’une bataille tout en étant plus varié qu’un MME par exemple.

Oui, c’est bien du PVP, en mode Guerre

Concrètement le multijoueur du jeu est bon, malheureusement la mentalité de certains joueurs est déplorable. Se faire T-Bag n’a rien de rare, et entendre des joueurs pester et insulter tout le monde au micro est tout aussi fréquent. C’est dans ces moments que l’on hisse au rang de divinité la fonction Mute. En plus de ça, l’équilibrage des parties est totalement aux fraises. Se retrouver avec une équipe complète de débutant contre une équipe à moitié remplie de joueurs déjà arrivés au grade 50, ce n’est pas très drôle.

Equili-quoi ?

Le retour aux sources était attendu. Après quelques années d’errance dans l’espace, le futur ou dans des combats fictifs, le come-back aux heures qui ont fait la gloire de la licence a été opéré avec brio par Sledgehammer et Activision. Si tout n’est pas parfait, ce Call of Duty: World War II est réussi. S’il ne décolle pas la rétine visuellement parlant, le titre est très propre et détaillé. On regrettera quelques défauts comme une progression trop guidée et des expériences de conduite pas toujours agréable. Le soft reste malgré tout très immersif et plaisant. Les personnages sont charismatiques et on sent leur attachement à leur famille, à leur pays. Néanmoins, à aucun moment on ne tombe dans une ode à l’Amérique et à la bravoure. La peur des soldats n’a pas été oubliée et ils n’ont pas été déshumanisés. Nul doute que les aficionados des premiers CoD et des jeux de guerres historiques trouveront leur compte ici. Les joueurs réguliers de CoD ne seront pas dépaysés pour autant. D’un point de vue personnel, j’ai bien apprécié l’expérience proposée ici. Sceptique après 1 ou 2 heures de jeu, j’ai su l’apprécier à sa juste valeur par la suite en refaisant les missions, même si je n’en ferai pas un « must have ».

Ce jeu a été testé grâce à une version physique envoyée par l’éditeur.

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