Me revoilà « déjà » avec un nouveau papier que vous attendiez sans doute avec impatience. Je veux bien sûr parler de Gran Turismo Sport, nouvelle itération de la franchise phare de Polyphony Digital. Sorti le 18 octobre (2017) dernier sur notre vieux continent, quatre ans après le précédent, ce jeu est le treizième de la série (en comptant les Prologue et autres HD Concept que j’ai évité, faut pas déconner). Étant un grand fan de la série depuis le premier en 1997, qui m’a d’ailleurs fait abandonner les jeux de course plus arcade, je me devais de revenir sur GTS. Beep Beep ! Let’s Ride !
Un nouveau départ.
Vous l’aurez remarqué dès la boite en main, ce Gran Turismo n’est pas chiffré comme les précédents mais laisse apparaître un sobre « SPORT » sous son titre. Pas forcément que le jeu change de registres (quoique) mais surtout parce qu’il prend une nouvelle tournure : plus compétitive, plus online, plus bagarreuse, SPORT quoi ! Le créateur de la franchise, Kazunori Yamauchi a d’ailleurs confirmé que c’était un nouveau départ et une nouvelle orientation pour Gran Turismo.
Fini donc les milliers de voitures de série accompagnées de quelques supercars et de voitures de compétitions (on en comptait jusqu’à 1241 dans GT6), bonjour à ces dernières qui deviennent le gros du contenu à quatre roues du jeu. En effet, qui dit courses et compétitions online dit forcément voitures à la hauteur de ces événements et, même si on a tous adoré gagner la Clubman Cup avec notre Suzuki Wagon R (non je déconne), il en va sans dire qu’il fallait ce genre de voitures pour justifier des courses endiablés et surtout… L’absence de championnat offline…
Plaisir solitaire ?
Arrêtez-moi si je fais fausse route. Quand on achète ce genre de jeu, on s’attend à un contenu solo solide (c’est drôle dit comme ça), à des tas de Championnats et autres courses d’endurance. Après tout, c’est à ça que nous a habitué Polyphony Digital ces 20 dernières années ! Oubliez tout ça ! Dès la mise en production du jeu, nous savions déjà que ce Gran Turismo Sport serait axé online, limitant ainsi la (mauvaise) surprise.
Pour autant, il y a quand même du contenu offline pour s’occuper, le tout étant dans le mode « Campagne » du HUB général. Au programme ? Ecole de conduite, Missions et expériences de circuits :
– L’école de conduite est la petite sœur des défunts Permis. Vous connaissez la suite ? Une succession d’épreuves de plus en plus techniques vous permettant de vous familiariser avec la conduite du jeu. Celles-ci sont divisées en deux fois 24 épreuves. Les premières étant pour les débutants (départ arrêté, arrêt dans une zone, virages simples), les autres ayant un niveau « intermédiaire » (survirage, rallye etc). Du classique donc. Une fois que vous aurez réussi les 24 premières, vous recevrez une voiture en cadeau, pareil pour les 24 suivantes. Enfin, si vous faites l’or sur les 48 épreuves, vous gagnerez une voiture de plus. Parfait pour commencer à remplir votre atelier.
– Les missions sont déjà plus ardues et vous demanderont de mettre en pratique ce que vous savez déjà faire (que vous l’ayez appris dans les précédents jeux de la franchise ou dans l’école de conduite). Elles sont divisées en niveau (huit au total), et il vous faudra réussir le premier niveau pour accéder au suivant, etc. Chacun de ses niveaux comporte dix épreuves. Au menu ? Défi de vitesse maximum, contre-la-montre et course classique ou d’endurance. Point important ! Contrairement à l’école de conduite, toutes les missions n’ont pas de véhicules imposés. Pour certaines, il vous faudra piocher dans votre atelier… Si vous avez les bonnes voitures des groupes demandés. Je vous parlerai d’ailleurs des groupes un peu plus loin. Enfin, comme pour l’école de conduite, chaque niveau réussi vous octroiera une nouvelle voiture en cadeau. C’est quand même autre chose que de contracter un prêt pour acheter une Clio de 2001 ha ha.
– Le dernier mode disponible en Campagne, expériences de circuits, vous invitera à rouler sur tous les circuits présents dans le jeu avec une voiture prédéfinie par épreuve. Enfin il ne vous faudra pas seulement rouler. Chaque circuit est divisée en secteur (de trois à dix) et il vous faudra réussir à battre ou égaler les chronos enregistrés par secteur… Puis carrément boucler un tour de circuit (bon courage pour le Nürburgring Nordschleife et son chrono de brute). Une fois de plus, à chaque circuit complété, vous gagnerez une voiture et, comme pour les deux modes précédents, obtenir l’or sur tous les secteurs et les circuits sera l’occasion d’obtenir une voiture supplémentaire (en plus des sommes conséquentes gagnées lors de tous ces défis).
Vous l’aurez compris, même si la Campagne n’est pas l’essence de ce Gran Turismo (ni le gazoil), elle est un passage quasiment obligatoire pour pouvoir garnir votre atelier de voitures qui vous permettront de participer aux différents événements online.
Le mode « Arcade » vous permettra de participer à des courses simples dans lesquelles vous pouvez choisir votre voiture parmi les quelques unes proposées (ou celles de votre Atelier), votre circuit et le niveau de votre adversaire. Plus celui-ci sera élevé, plus vous gagnerez de crédits à la fin de la course (selon votre classement final bien entendu). Bien entendu, l’IA (toujours aussi nul) choisira des voitures de votre catégorie.
Toujours dans ce mode, vous pourrez participer à des contre-la-montre sur les 27 tracés du circuit (rien que de l’écrire, ça me fait mal, ça fait vraiment peu de circuits), parfait pour se faire la main sur tous, sans pour autant se mettre la pression avec le mode « expérience de circuits ». Notez qu’il vous faudra atteindre le niveau 20 pour avoir accès à la totalité des tracés du jeu.
Enfin, ce mode vous permettra aussi de créer des courses personnalisées vous permettant de paramétrer le moindre détail (un peu à la manière des parties privées dont je vous parlerai un peu plus loin) ainsi que les voitures engagées par l’IA (toujours aussi nul, je me répète non?) Cependant, depuis la dernière mise à jour, les courses créées ne rapportent plus un seul crédit, sans doute à cause d’un petit glitch pas encore réglé (qui permettait de gagner un max de crédits, en roulant peu).
C’est tout pour le solo ! (j’ai pas de VR et j’aime ni les dérapages chiants, ni les courses en écran splitté, mais tout ça est disponible ici aussi).
Vroom Vroom
Comme je le disais plus haut, GTS ne propose plus le millier de voitures auquel il nous avait habitué. En effet, le jeu n’en propose que 177, en attendant d’éventuels DLC. Celles-ci, en plus d’être groupés par régions du monde/pays/marques (logique) dans le menu « Brand Central » (là où vous pourrez les acheter), sont aussi divisées par catégorie, très importante dans GTS. En effet, les courses online demanderont une classe spécifique de voitures pouvant s’inscrire (comme dans les missions) et si vous faites des courses offline (arcade seulement), le jeu vous opposera à des adversaires du même groupe que la voiture sélectionnée.
Il y a donc plusieurs catégories, allant des N100 à N1000 pour les voitures de série (qui ne sont ni modifiées, ni préparées pour la course) et des Gr.1 à Gr.4 (plus le Gr.B et avec une absence de Gr.2) pour les voitures de course. À noter qu’il n’y a pas (encore) de voitures dans la catégorie N900 et qu’il y a un Gr.X réservé aux voitures « Vision Gran Turismo », au Safety Cars et autres voitures spéciales (kart, etc).
Arbitrairement, je vais me concentrer sur les voitures des Gr.1 à 4, celles qui comptent vraiment pour les compétitions, les autres étant surtout là pour la collection ou votre plaisir personnel.
– Le Gr.1 est réservé aux prototypes de courses. Vous y retrouverez donc des voitures surpuissantes (+700 chevaux en général) habituées aux courses d’endurance. Exemple ? La Peugeot 908 HDi FAP vainqueur de nombreuses courses entre 2007 et 2011 (24h du Mans, 1 000 km de Spa, 1 000 km du Nürburgring, etc).
– Le Gr.3 peut être considéré comme un Gr.4 survitaminé. On y retrouve beaucoup de véhicules éligibles aux championnats LM GTE (compétitions d’endurance de voitures de tourisme). Ici, on pourra retrouver la BMW M3 GT2 ou la Porsche 911 RSR. C’est aussi l’un des groupes qui a le droit à sa course
– Le Gr.4 est celui des voitures de courses, en général des voitures en rapport avec les championnats de Tourisme (WTCC, etc). Elles sont moins puissantes et moins performantes que les voitures du Gr.4 mais procurent déjà un certain plaisir de conduite. Mes préférées ici sont la Honda NSX (et sa ligne sublime) et la McLaren 650S. C’est l’autre groupe qui a le droit à sa course quotidienne.
– Enfin, le Gr.B correspond aux voitures éligibles pour le Rallye. On y retrouve donc des véhicules rompus aux épreuves sur terre et même un ayant fait le Pikes Peak International Hill Climb (l’Audi Sport Quattro S1 Pikes Peak).
Ce Gran Turismo Sport voit aussi la disparition de plusieurs marques que j’appréciais (Lotus, TVR ou encore Maserati) ou modèles (Ford GT, la Lexus LFA, Lamborghini Miura), mais il y a de quoi faire malgré tout, surtout que Porsche fait enfin son entrée dans le jeu de Polyphony Digital, après avoir dû utiliser les voitures de RUF (préparateur allemand spécialiste de la marque Porsche et devenu constructeur à part entière depuis 1981).
Notez que vous pourrez gagner une nouvelle voiture chaque jour, si vous effectuez votre « entraînement quotidien » qui consiste à parcourir 40 km seulement. Facile.
Plaisir Partagé
On y est ! Le plus gros morceau de GTS, celui pour lequel le jeu a été conçu, celui qui différencie Gran Turismo des autres jeux de « simulation automobile ». Je parle bien sûr du mode « Sport » !
Avant de vous lancer dans n’importe quelle course ou compétition, le jeu vous obligera à passer par la case fair-play. Rien de bien compliqué, il vous faudra juste visionner deux vidéos de moins de cinq minutes vous apprenant/rappelant les règles du fair-play en course : ne tamponnez pas vos adversaires, ne faites pas de zig-zag pour les empêcher de passer, etc. On verra d’ailleurs que ce n’est pas si simple qu’il n’y paraît. À noter que le rang de fair-play (RFP) va de E à S, que vous commencerez au rang B et que vous serez toujours matchmaké avec des joueurs de votre niveau.
Une fois cela fait, vous pourrez participer aux courses en ligne, quotidiennes et privées.
Premièrement, les courses quotidiennes. Chaque jour, GTS propose trois circuits différents aléatoirement. Chacun d’eux exige une catégorie spécifique et plusieurs autres paramètres changeant.
Pour l’instant, nous avons toujours eu une course en Nx00 (avec véhicule prêté et similaire pour tous les participants), c’est la course « facile ».
Mais aussi une course mettant aux prises des voitures du Gr.4, issues de votre atelier (en espérant que vous en ayez), c’est la course « intermédiaire » donc celle où il y a sans doute plus de bagarre.
Enfin, la dernière course, plus « difficile » sera celle composée de voiture du Gr.3 (toujours en provenance de votre atelier). Cette dernière a généralement droit à des spécificités en plus comme l’usure des pneus ou le ravitaillement (pas eu l’occasion de passer au stand avec moins de 15 tours mais le paramètre existe).
Vous pourrez participer à ces trois courses directement (en attendant l’heure de départ bien sûr) ou d’abord effectuer des qualifications en solo afin d’avoir la meilleure place possible au départ (ou accrocher une pole position).
À noter que depuis une récente mise à jour (à l’heure où j’écris ces lignes), il ne vous est plus possible de modifier les réglages de votre voiture pour ces trois courses là. Il vous faudra compter (que) sur votre skill pour réussir.
J’oubliais d’ailleurs de vous parler de l’équilibre de performance (EDP) qui est un modificateur lissant le niveau des voitures participants à une course, ce qui évite que les plus puissantes écrasent la concurrence afin d’amener de la diversité dans les différents événements… Après tout, ça ne serait pas très drôle un monde rempli de Bugatti Veyron. Hormis les épreuves mono-types (logique), toutes les courses impliquent l’EDP.
Si le test a mis autant de temps à apparaître sur le site, c’est à cause des Championnats. Disponible dans le mode Sport, ceux-ci ne sont pas disponibles tout le temps. Sans information sur leur récurrence, je dirais qu’on en aura deux en parallèle par mois. Pour l’instant on ouvre la deuxième phase de test d’affilée d’un bal a commencé le 4 novembre 2017 avec le Championnat des Nations et le Championnat Constructeur.
Dans le premier, lors de chaque manche, vous pouvez courir avec la voiture de votre choix, si elle respecte le groupe à l’honneur… Ou si la course n’en impose pas une (il y a 4 manches mono-types). Bien sûr, votre but sera de finir premier au classement général. Il faut bien un peu d’ambition, non ?
Dans le second, avant de vous inscrire, il vous sera demandé de signer un contrat avec un constructeur (action qui a droit à une petite mise en scène simple et efficace) qui vous prêtera ensuite deux voitures pour toute la durée de la compétition, une du Gr.3 et une du Gr.4. Le but, ici aussi, sera de terminer premier (il y a vraiment d’autres but dans une compétition?) Et de faire gagner votre constructeur favori.
Pour ce qui est de l’organisation des courses et leur déroulement, sachez qu’elle diffère grandement des courses quotidiennes. Premièrement, vous ne pouvez pas participer aux Championnats toute la journée, il n’y a que 5 créneaux quotidiens (de 19h à 23h pour le premier, de 19h10 à 23h10 pour l’autre), ne les ratez pas. Deuxièmement, une fois le matchmaking fait (20 pilotes maximum), vous participerez aux qualifications… Dans les conditions réelles, c’est à dire avec tous les autres concurrents sur la piste. Ça fait monter la pression directe, surtout que votre rang de fair-play (RFP) évoluera durant celles-ci. Elles durent huit minutes.
Voilà! Les qualifications sont finies, la course va commencer avec, juste avant le départ, en guise de dernière sucrerie, une présentation des voitures de tous les participants, l’occasion de constater que la majorité des joueurs n’a pas le temps/l’envie de personnaliser sa voiture. C’est maintenant parti pour six à dix tours endiablés (selon la journée) à se bagarrer pour la meilleure place, tout en restant le plus fair-play possible (faut pas déconner).
À la fin de la course, vous recevrez des points en fonction de votre position (et de votre rang de pilote (RP), celui-ci allant de E à S). Vous pourrez ensuite visionner les classements généraux, votre place ainsi que celles de vos amis, comme un vrai Championnat. À noter que plus votre rang de pilote est élevé, plus vous engrangerez de points. C’est là que les courses quotidiennes deviennent intéressantes (vu qu’elles font augmenter ce rang si vous vous classez dans les premiers). Pour rappel, chaque championnat est composé de sept manches sur huit jours, avec un jour off au milieu de celui-ci. Pour ce qui est du classement général, le jeu ne comptabilisera que vos trois meilleures courses pour le calcul des points finaux.
En plus du mode Sport, vous avez aussi droit à un mode « Salon » vous permettant de rejoindre un lobby existant (s’il y a assez de places) ou de créer le vôtre. Ici, vous pouvez régler tous les paramètres (voitures pouvant participer, nombre de participants et de tours, aspiration ou non, pénalités, EDP, etc). Par contre, les victoires et votre niveau de conduite et de fair-play n’évolueront pas dans ce mode mais c’est toujours le bon plan pour défier vos amis ou d’autres.
Impose ton style
Pour la première fois dans un Gran Turismo, et pour faire comme le concurrent Forza Motorsport (FM), vous pourrez créer des livrées (via le mode « éditeur de livrées » pour chacun de vos véhicules ! Fini le simple changement de couleur de la carrosserie et des jantes, bonjour les stickers (formes prédéfinies, perso ou marques réelles/fantaisies). Vous pourrez en apposer plus de 600 sur une voiture, presque parfait pour faire parler votre imagination et votre talent, ou juste apposer votre pseudo ou le nom de votre Team sur vos voitures. Je n’ai personnellement pas le skill pour ça mais heureusement il y a d’autres joueurs pour ça.
Vous pourrez donc changer la peinture du capot, de la carosserie, des rétroviseurs, des jantes, des ailes et des ailerons (si disponibles), dans toutes les teintes possibles, avec un effet uni, métallique ou perle. Vous pourrez aussi acheter des couleurs spéciales dans la boutique de Miles, qui verra son stock changé toutes les semaines.
Il vous sera aussi donner la possibilité d’appliquer des éléments de course à votre livrée (pseudo au dessus des portières avant, numéro favori, autocollant de pare-brise, couleur des phares, blanc ou jaune).
Vous pourrez aussi changer vos jantes (après en avoir acheté dans la boutique Miles) ou changer l’autocollant sur vos pneus en sélectionnant une des nombreuses marques prestigieuses de pneumatiques (Hancook, Continental, Firestone, Bridgestone, Michelin et j’en passe).
Tout comme dans FM, une fois enregistrée, vous pourrez partager vos livrées avec tous les joueurs de GTS et vous pourrez aussi récupérer les leur… Si tentez que vous avez la bonne voiture pour les appliquer. Sympa.
L’éditeur de livrée, en plus de vous donner la possibilité de changer le style de vos voitures favorites, vous permettra aussi de changer les couleurs de vos combinaisons et de vos casques (aussi partageable ensuite avec toute la communauté). Par contre, l’éditeur est moins fourni pour ces deux là, vous ne pourrez que changer les couleurs. La différence se fera sur les modèles proposées (en vente là aussi dans la boutique de Miles).
À propos de cette boutique d’ailleurs, accessible directement dans le HUB du jeu, il vous permettra d’acheter différents éléments (voitures exclusives, casques, combinaisons, autocollants particuliers, etc) à l’aide des points Miles gagner tout au long du jeu. Ces dernières s’obtiennent par rapport à la distance parcourue. Vous l’aurez donc compris, plus vous roulez, plus vous en engrangez.
Enfin, pour finir d’imposer votre style et/ou votre vision de la course automobile, vous pourrez, via le mode « Scapes », créer des situations avec vos voitures préférées, en les prenant en photo dans différents endroits du monde (grâce à une riche base de données). Qui n’a jamais rêvé de voir sa Renault Clio poser au pied du Mont Fuji ? Personne ? Ah ! Il vous sera aussi possible de créer des visuels à partir de vos rediffusions, si tentez que vous avez le temps et la passion de le faire. Là aussi, ces créations peuvent être partagés avec la communauté. Vous trouverez tout ça dans le menu « découvrir ».
Quoi d’autres ?
Malgré ce que j’ai pu lire ici et là, ce GTS fait honneur à la PlayStation 4 graphiquement (et encore plus avec la console Pro de Sony selon Yonours de la Team Bonux). Peu de fioritures, de l’aliasing que dans le rétroviseur (si peu donc). Cela suffit à ma rétine. Bref, je ne suis pas un spécialiste de l’image et des graphismes, mais je sais reconnaître quand le travail a été bien fait. On regrettera peut-être les effets de dégâts visibles mais soyons honnête, qui veut voir sa voiture toute cabossée ? Certainement pas les constructeurs… Et vu que je joue en vue cockpit…
Au niveau du son, j’ai beau avoir une certaine passion pour les automobiles, je ne suis pas expert en la matière. Impossible donc de vous dire si le bruit des moteurs est parfaitement retranscrit mais ce qui est sûr, c’est que ce que propose Polyphony Digital me comble et m’immerge parfaitement dans la course. J’ajouterai quand même qu’ils sont de meilleures qualités que dans les précédents jeux de la série.
L’IA par contre, c’est une véritable purge, et je pèse mes mots. En 1997, c’était top, 20 ans plus tard, ça commence vraiment à faire tâche (tout comme dans GT5 et GT6 d’ailleurs). Elle n’est pas à la hauteur d’un jeu de cet acabit, surtout quand on voit ce qui se fait chez la concurrence (FM et ses drivatars de l’amour). De là à dire que c’est la raison principale de la nouvelle tournure de la franchise (à savoir, plus de online) il n’y a qu’un pas. On comprend que Polyphony Digital n’est pas fait le boulot à ce niveau.
L’IA roule sur des rails, tout le temps, toute la course, n’essaye pas de vous dépasser mais vous rentrera tout simplement dedans car elle a un trajet prédéfini. Elle ne prend même pas la peine d’essayer de se dépasser. C’est blasant en 2017 et terriblement frustrant. C’est d’ailleurs pour cela que je ne regrette pas trop la disparition des nombreux Championnats offline.
J’ai déjà parlé du nombre de voitures et des tracés disponibles. Au temps pour les voitures ça ne me chagrine pas trop. Après tout, c’est sympa d’avoir plus de 1 000 voitures disponibles, mais quand tu n’as qu’un dixième de celle-ci parfaitement modélisé, si on ne compte pas les 20 versions de Nissan Skyline et d’autres, ça ne sert pas à grand-chose (cette pique est pour vous GT5 et GT6) et c’est largement suffisant d’avoir pas loin de 200 voitures. Au temps le nombre de circuits est indigne d’un jeu de ce standing. Surtout quand on voit la disparition du Circuit de la Sarthe, de Spa-Francorchamps, de Laguna Seca ou encore de Monza (et ce n’est pas Interlagos, Suzuka, Mount Panorama et le Nürburgring qui cacheront ces absences) Il n’y a même pas le circuit de Monaco !! Tristesse infinie. Pire encore, les circuits classiques qui faisait la grandeur de GT ont eux aussi disparu (rendez nous l’Autumn Ring, Trial Mountain, Deep Forest Raceway, Grand Valley Speedway et les Special Stage bordel!) Espérons que les DLC annoncés régleront le tir, à moindre frais.
Petite pensée pour les circuits rallye qui sont infâmes en plus d’être loin, très loin de la réalité de la discipline. Comme dirait Yannou de la Bonux, le rallye de GTS équivaut à conduire sur des pistes enneigés avec des F1 équipés de pneus slicks, je vous laisse imaginer. Pareil pour le drift qui ne sert pas à grand-chose et dont on se serait bien passé (mais ça, je l’ai déjà dit).
Rien à dire sur la musique. C’est dans la veine des précédents GT. Beaucoup de compositions qui irait parfaitement dans un ascenseur, parfait quand on traîne dans les menus. Quelques morceaux plus entraînant en courses (même si je sais que les puristes roulent sans) allant du rap à l’électro, avec une pointe de rock. J’ai d’ailleurs été agréablement surpris par les présences de Childish Gambino, de a Tribe Called Quest et de Woodkid dans la tracklist du jeu, même si ces artistes n’ont qu’une seule chanson ici. Le tout est de très bonne facture et bien adapté au jeu. On regrettera juste de ne pas pouvoir mettre notre propre tracklist comme dans les derniers opus, même si vous pourrez faire tourner Spotify for PS4 en même temps que le jeu. D’ailleurs, détail amusant, une partie des chansons du menu viennent de la compilation de l’Hôtel Costes, Hôtel parisien luxueux et bien connus des amateurs de musique lounge vu qu’il existe 15 compositions des musiques de l’autel comme les sublimes I Can’t Help Thinking About You et London In The Rain. C’est génial!
Ce GTS, à la manière des réseaux sociaux, propose un profil complet de votre pilote (ainsi que de vos amis et de toute la communauté) que vous pouvez personnaliser. C’est cool et ça permet de voir où vous en êtes dans le jeu, le nombre de km parcourus, votre niveau de conduite et de fair-play et d’autres informations plus ou moins importantes. Bonne idée ! Vous avez d’ailleurs des notifications quand vos créations sont likés ou partagés (on se croirait sur Twitter avec les coeurs et les flèches de retweets).
Si vous laissez le jeu en pause sur le HUB central, vous verrez les bandes de menus et de modes disparaître pour laisser place à quelques photos prédéfinies montrant de jolies voitures dans de jolies paysages, mais aussi des informations historiques sur différentes années (pour ceux qui ne connaissent pas le Bug de l’an 2000 et d’autres informations plus ou moins pertinentes).
De plus, tous les constructeurs proposent un petit « musée » dans le menu « Brand Central » du plus bel effet, parfait si vous voulez aller plus loin que le simple jeu de simulation automobile. De toute façon, un peu de culture n’a jamais fait de mal.
De la même manière que je vous ai parlé du menu « Découvrir » dans lequel on peut trouver toutes les créations de la communauté GT, vous avez aussi accès à un menu « Bibliothèque » dans lequel vous retrouverez vos créations ainsi que les livrées et autres photos que vous aurez pu récupéré de tiers personnes.
N’oublions pas l’Atelier, qui vous listera toutes vos voitures et vous permettra aussi de faire quelques réglages (appliquer une livrée, changer de combinaison, modifier la puissance de votre voiture). Ce dernier réglage ne concerne que la puissance de votre véhicule et son poids et ne se fait que grâce aux points Miles. Cependant, il reste inutile pour les courses online si l’EDP est activé.
Vous avez aussi accès à une page de succès qui vous octroyera des bonus de points d’expérience et de points Miles si vous remplissez les conditions demandées pour chaque palier (faire plusieurs pole position, créer des livrées, rouler un certain nombre d’heures, acheter X voitures). C’est un endroit très important pour grapiller des points afin de monter votre niveau général. En effet, atteindre le niveau 20, comme dit plus haut, débloquera tous les circuits en Arcade, à chaque palier de 10, vous aurez un autocollant de pilote en cadeau (pour l’instant je suis niveau 30, donc pilote Emeraude) ainsi que la mention de celui-ci sur votre profil. Pour l’instant, le niveau maximum serait le 50. Bon courage !
Enfin, jeu tourné vers le online oblige, votre sauvegarde n’est pas sur la console mais sur les serveurs du jeu. Ainsi, vous pourrez jouer n’importe tout à GTS, si tentez que vous avez une PS4 sous la main et une connexion internet. Attention ! Non connecté, vous ne pourrez faire que les courses Arcade… Et le jeu ne sauvegardera pas votre progression ! C’est vraiment dommage mais c’est dans l’air du temps.
Circuit touristique ?
Cette nouvelle itération de Gran Turismo est un épisode charnière de la série vu qu’il brise certaines habitudes de la franchise en se focalisant sur les courses onlines tout en apposant le mot Sport, n’a pas à rougir de son ascendance. Bien sûr, on regrettera sans doute le nombre de voitures disponibles (dix fois moins que l’épisode précédent), bien sûr, il y a trop peu de circuits disponibles pour l’instant (en espérant que le tir soit rectifié dans les prochains mois), bien sûr l’IA est toujours aussi nulle et ça commence vraiment à faire tâche.
Cependant, tout le reste proposé par le jeu phare de Polyphony Digital n’est pas à mettre à la poubelle et beaucoup de bonnes idées sont bien exploités, même si certaines mériteraient d’être revues (comme le RFP ou les pénalités de temps).
Pour ma part, ça reste l’épisode sur lequel je prends le plus de plaisir depuis le fameux Gran Turismo 3 A-Spec, et j’ose espérer qu’à l’avenir, les différents problèmes pointés du doigt tout au long de cet article seront réglés par l’équipe de développement… J’attends de l’excellence et un rattrapage du retard pris sur les jeux Forza Motorsport.
Bref, si vous êtes fans de sports mécaniques, de courses sous pression, de (semi-)simulation et que vous avez une PlayStation 4, foncez. Je vous retrouverai sur la route !
Les Plus :
– le RFP (rang de fair-play) qui est un vrai plus
– la catégorisation claire des voitures
– les courses online
– le matchmaking par niveau
– l’éditeur de livrée
Ni Plus, Ni Moins :
– La météo évolutive inexistante
– le nombre de voitures disponible
Les Moins :
– une IA au fraise, infâme même en 2017
– le nombre de circuits
– le RFP qui n’est pas si bien géré que ça
– l’absence de tracklist personnalisable
– le rallye
– Les pénalités, elles aussi très mal gérés.
Jouabilité : ★★★★★ Pour un jeu axé simulation, GTS est ce qui se fait de plus simple sur le marché actuel, que ce soit à la manette comme au volant.
Réalisation : ★★★★☆ On trouvera toujours à y redire sur quelques points, mais globalement, elle est top.
Musique et Son : ★★★★☆ GTS dispose d’une tracklist solide pour passer vos longues soirées automnales sur le titre de Polyphony Digital, quand au bruit des moteurs, malgré que je n’ai pas l’expertise requise pour appronfondir, il est de très bonnes factures.
Difficulté : ★★★★★ Le jeu est extrêmement difficile si vous n’avez pas le talent requis et les nerfs en acier qui vont avec. Les courses online vous feront péter les plombs de nombreuses fois, soyez forts. Pareil si vous tentez d’accrocher l’or dans toutes les épreuves offline.
Durée de Vie : ★★★★★ Infinie si votre but est de finir parmi les meilleurs pilotes de la communauté GTS et que, en plus, vous tentez le platine, l’un des plus compliqués de la console.
Ce jeu a été testé grâce à une version PS4 gracieusement fournie par l’éditeur, merci Julien !
Petit Bonux!
La plus belle trajectoire de l’histoire de l’automobile, signé Axel (encore un membre de la Bonux). Appréciez!
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— Liryc-Sama [BNX] (@LirycSama) 21 octobre 2017