Il fut un temps, le Rogue Like était Roi. Que ce soit sur console ou sur PC, l’exploration de donjons était ce qui enthousiasmait le plus les joueurs. Mais comment rendre un jeu plus interessant qu’un autre, comment un donjon avec un dragon peut être plus intéressant qu’un autre donjon avec un dragon ? Et bien changer d’univers, comme par exemple: un immeuble en flamme et nos héros sont des pompiers. C’était le cas pour The Firemen en 1994, et Flame Over prend le relais en ce 11 Mars 2015. Prenez donc vos lances incendies et vos combinaisons ignifugées, parce que ça va être chaud. Le jeu est disponible sur Playstation Vita mais est également prévu pour Playstation 4 et Steam, il est développé par Laughing Jackal.
Scénario
Ce n’est vraiment pas la partie forte du jeu: après avoir été appelé pour endiguer un feu, vous aurez le droit à une courte cinématique montrant votre personnage dans son beau camion rouge. Et c’est tout. Pas plus d’histoire que ça.
Le jeu se compose de quatre environnements: les bureaux, le siège social, les labos et l’usine. Il vous faudra donc éteindre les feux dans plusieurs niveaux pour débloquer les différents environnements.
Dans chaque niveaux, Miss Ion vous demander parfois de l’aide, vous envoyant chercher son sac à main, récupérer un objet dans une pièce ou en amener un quelque part dans le niveaux.
Gameplay
Comme tout Rogue-Like (ici, appelé PyrogueLike par le développeur), les niveaux sont générés aléatoirement. Cela donne énormément de rejouabilité au titre. En plus de cela, les personnes à sauver du feu, l’emplacement des bonus et autres sont aussi aléatoires, ce qui fait que si vous avez l’immense chance de retomber sur la même carte, vous n’aurez quand même pas la même partie.
Pour éteindre les feux, il vous faudra utiliser toute votre volonté et votre courage. En effet, la lance incendie (touche R), et l’extincteur (touche L), même s’ils vous aideront, ne seront parfois pas assez. Avec les grenades à neige carbonique (Touche O), vous nettoierez une grande zone mais elles sont au nombre limité de trois par partie. Vous n’aurez que cinq minutes pour nettoyer chaque niveau, après quoi, La Mort, elle-même, viendra vous chercher. Pour terminer un niveau, il faut y arrêter tous les feux, et retourner à la sortie de secours à laquelle vous commencez.
Au cours de vos pérégrinations dans les couloirs, vous trouverez des personnes. Celles-ci, vous rapporteront une minute au compteur lorsque vous les ramènerez à la sortie. Il y a également des chats, qui eux, rajouteront un cœur à votre barre de vie (qui débute à trois, qui a dit que les chats ne donnaient pas d’amour ?). Il vous faudra cependant comprendre comment fonctionne les différents feux, entre ceux qui s’étendent par boule de feu, les feux électriques, et d’autres.
Le jeu est dur, très dur, et ne vous donne malheureusement aucune aide dans les premières heures de jeu. Pas de tutoriels (hormis les textes des temps de chargement), ce qui rendra votre début, entouré de flammes, assez énervant. Ce n’est qu’après quelques essais que vous devriez prendre la main, après avoir découvert les différents comportements des flammes. Vous pouvez également regarder le Let’s Play que j’ai mis plus haut, qui fait office de tutoriel fait par les développeurs.
En plus de cela, chaque partie débute sur un magasin, vous disant de dépenser votre argent si vous en avez (car celui-ci, comme dans Rogue Legacy, ne se transmettra pas à votre prochaine partie). Malheureusement, si vous n’avez pas de jetons, vous devrez perdre tout cet argent. En effet, pour débloquer les bonus à acheter, il vous faudra des jetons, qui ne sont obtenables que lorsque vous terminez les quêtes de Miss Ion. Celle-ci, souvent au milieu des flammes, pourra perdre la vie avant que vous ne complétiez sa demande si vous n’éteignez pas très vite le feu autour d’elle.
Parmi les bonus, on trouve pas mal de choses intéressantes. Résistance au feu, plus de chances de trouver des améliorations, ou encore, plus de « bombes à eau ». De quoi vous aider fortement dans vos prochaines parties. Mais il faudra vous battre fort pour les obtenir.
Conclusion
Le jeu est difficile, très difficile, et il risque de ne pas plaire à tout le monde. Le manque de courbe de difficulté (celle-ci étant au maximum dès le début) et de tutoriel en rebutera plus d’un. Cependant, le jeu reste bien fait, plutôt que de nous prendre par la main, on apprend à développer sa propre stratégie contre le feu et on essaye de toujours rester plus longtemps en vie et de sauver plus de monde. Les bonus facilitent également vos chances de rester debout, et rire au nez de La Mort en sauvant une personne juste avant qu’elle ne nous attrape est un vrai plaisir.
Le jeu a une direction artistique très appréciable. La musique est assez redondante et semble parfois ne pas vraiment coller avec les fait qu’on est en plein danger et que l’urgence est là. Je n’ai ressenti aucun lag ou baisse de framerate pendant mon test, mais je trouve les chargements assez long. Cependant, les niveaux ou parties peuvent être assez courtes (mon meilleur temps en vie est de 15minutes), rendant le jeu parfait pour les transports en commun. Il est addictif et nous prend rapidement dans sa boucle, nous faisant aller de plus en plus loin. C’est pour moi un vrai plaisir de retrouver l’esprit de la série The Firemen, même si je meurs autant qu’en jouant à Dark Souls.
Flame Over est un très bon jeu, rendant hommage aux rogue-like en étant aussi difficile que les premiers que l’on avait. C’est une petite perle qu’il vous prendra énormément de temps à maîtriser, surtout si vous désirez obtenir le platine. On pourra lui reprocher son manque de tutoriels, mais comme je l’ai mentionné, on apprend vite par nous même. Certains diront qu’il n’a pas assez de niveaux ou d’environnements, mais cela ne gène en rien la rejouabilité grâce à la génération aléatoire des niveaux. Alors, si vous aimez mourir en boucle et les gros défis, prenez donc Flame Over, le jeu à petit prix (9,99€, 7,99€ pour les abonnés PS+ jusqu’au 18 Mars 2015).
Le jeu a été testé sur une version dématérialisée européenne du PSN EU sur Playstation Vita, fournie par l’éditeur, Laughing Jackal.