Après l’annonce aujourd’hui de la sortie de l’édition collector de Journey, nous avons décidé de faire les choses en grand sur Game Inferno pour vous faire profiter au mieux de cette pépite signée Thatgamecompany en vous proposant le test du jeu en plus de la news du jour. D’ailleurs si vous ne l’avez pas encore fait, je vous invite à lire l’Act. I de cette belle Journey de Kenshin.
Êtes-vous prêt pour ce long voyage
Journey fait partie de ces jeux inoubliables auxquels vous repensez parfois avec bonheur grâce à une expérience simple et efficace. Je vous rappelle d’ailleurs que Thatgamecompany n’en est pas à son coup d’essai dans le domaine du « jeu sensitif ». En effet, c’est déjà au studio de Jenova Chen (pas la « maman » de Sephiroth hein) que l’on doit les excellents flOw et Flower. Ceux qui y ont joué ne me contredirons pas et les autres pourront découvrir ces deux jeux dans la version collector disponible dès à présent sur le PSN.
Petit chaperon rouge ensablé
Notre périple commence au milieu d’un immense désert dans lequel nous prenons le contrôle d’un personnage encapuchonné en rouge . Le seul but de notre avatar est de rejoindre le sommet de la montagne visible au loin et de « déchiffrer » par la même occasion les hiéroglyphes et les ruines que nous rencontrerons tout au long de notre voyage. Celui-ci passera par de longues étendues désertiques, des temples en ruine et finira par l’ascension de cette fameuse montagne. Quand au gameplay, on n’a pas fait plus simple depuis Mario Bros. En effet, il faudra maintenant la touche O pour interagir avec les morceaux de tissus de l’environnement et appuyer sur X pour virevolter dans un temps limité (temps correspondant à la longueur de l’écharpe, qui s’allongera à mesure que l’on trouvera les runes lumineuses dispersées dans le jeu). Au fil de notre aventure, nous rencontrerons toutes sortes de créatures flottantes en tissus, les unes ressemblant à des serpents, les autres à des méduses; ce ne sont d’ailleurs pas les seules rencontrent possibles dans Journey.
Un multijoueur particulier
Oui, l’expérience Journey peut être exclusivement solo, mais il est aussi possible de rejoindre la montagne avec une autre personne. Ce « mode » multijoueur n’a rien à voir avec tout ce qu’on a pu voir jusqu’à présent : ici, pas de pseudo qualifiant la personne effectuant ce voyage avec vous et surtout aucun moyen de communication, ni par la parole, ni par des commandes écrites, tout se fait à l’instant. Je dois d’ailleurs avouer qu’au début, j’étais sceptique à l’idée d’une coopération muette, pourtant cette particularité s’est avérée très efficace. J’ai été très surpris de constater que la personne avec qui je jouais m’attendait pour continuer et me faisait découvrir les endroits cachés de Journey. J’en faisais de même avec d’autres joueurs et réciproquement car on ne fait pas tout le voyage avec la même personne, mais avec plusieurs et ce, aléatoirement (n’espérez donc pas jouer avec vos amis PSN). Un coup on est en solo, un autre on est accompagné et le tout est très bien pensé; surtout que les rencontres aléatoires sont gérés par « niveaux », c’est à dire qu’un joueur expérimenté n’apparaîtra pas dans votre première partie, évitant ainsi de vous gâcher le plaisir de la découverte des lieux pour la première fois, merci Jenova Chen. Enfin, j’ose le dire, l’absence de moyen de communication « classique » n’est pas du tout handicapante, bien au contraire. On prend vite l’habitude d’appuyer sur O pour établir des codes tels que « arrêtes-toi », « suis-moi » ou encore « je suis là ». SUPERBE. Dans ce jeu, la spontanéité est le maître-mot.
Casual ou Hardcore
Venons-en à la difficulté du jeu. Comme pour ses précédentes créations, Thatgamecompany a adapté la difficulté au style de jeu. Il n’y a ni défi insurmontable, ni game over, seulement le plaisir de découvrir un vaste univers ensablé et en ruine. La seule « réelle » difficulté viendra des serpents de pierre mais je ne vous en dis pas plus, vous le découvrirez par vous même.
Comme je l’ai exposé précédemment, les commandes ont été simplifiées au maximum : 2 boutons pour agir et interagir, un des deux sticks pour se déplacer et l’autre pour changer la caméra (que l’on pourra aussi changer grâce à l’inutile sixaxis, personnellement je préfère utiliser le stick, « à l’ancienne). La simplicité du gameplay au service de la beauté du soft.
Magique et envoûtant
Nous avons affaire a un jeu à l’ambiance exceptionnellement envoûtante et mélancolique. Graphiquement et musicalement, tout est parfaitement maîtrisé. Les graphismes HD, bien que l’univers est très dépouillé, sont magnifiques. La sensation de marcher dans le sable est bluffante, les grains brillent sous le zénith, le soleil couchant réchauffe l’atmosphère déjà féérique et la nuit est magnifique. N’oublions pas aussi les effets du vent à l’écran que l’on verra tourbillonner et nous entourer quand la situation se présentera.
Notre avatar aura donc du mal à gravir une côte et glissera lors de ses déplacements sur les pentes et les mers de sable. Le moteur du jeu est excellent et parfaitement exploité (c’est le PhyreEngine™ ayant déjà servi pour Disgaea 4, Colin McRae Dirt et plus récemment Gravity Rush). Quand à la musique, elle est composée par le talentueux Austin Wintory qui a œuvré auparavant sur flOw. Ses musiques nous font ressentir un tas d’émotions: elles sont tantôt chaleureuses, tantôt mélancoliques. Son travail musical est très varié, nous plongeant ainsi parfaitement dans l’ambiance du jeu via des touches orientales, d’autres touches plus épiques, donnant à cet ensemble un côté mystico-ésotérique du plus bel effet. Ce n’est pas par hasard si la bande-son de Journey a gagné plusieurs récompenses (comme le VGA de la meilleure bande originale). J’ajouterai que même quand la musique est absente, on se surprend à apprécier le calme du désert, le bruit de nos pas sur les pavés des pavés des temples ou encore le souffle du vent. Tout simplement magique.
Indispensable
Journey est le genre de jeu qui se vit comme une expérience sensorielle. Tout est fait ici pour que le joueur s’implique totalement dans ce parcours initiatique (trop court diront certains, il faudra trois heures maximum pour atteindre la montagne). Pour ma part, la durée du jeu est parfaite car c’est un voyage que l’on prendra plaisir à refaire à l’infini pour découvrir de nouveaux passages ou tout simplement revivre cette merveilleuse aventure, pleine de poésie et d’émotion, surtout à deux.
Mes notes:
Jouabilité : ★★★★★ (Prise en main simple et efficace).
Réalisation : ★★★★★ (Parfaite ce qui est un minimum pour un jeu de cette longueur).
Musique : ★★★★★ (Les compositions musicales sont magiques et les bruits ambiants aussi).
Durée de vie : ★★★☆☆ (3 heures max. pour un seul voyage, possible à l’infini).
Bilan : 18/20 (Un des plus beaux jeux indépendants de ces dernières années).
Gros fan de ton style pixel Shaq!
Tu essayes de me faire rougir c’est ça?
Non, c’est juste que j’ai aimé ton article. Tu as progressé, tu fais moins de looooooooooooooooooooooooooongues phrases.