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New Little King’s Story : Le Roi fait son retour sur PlayStation Vita

Undisputed King Liryc... mwahaha
Undisputed King Liryc… mwahaha

Jeu testé sur PlayStation Vita.

Le Retour du Roi (toute ressemblance avec une autre oeuvre est complètement fortuite).

Si vous avez cru que je parlerai du Seigneur des Anneaux, vous pouvez quitter l’article.

NLKS - Screen 8New Little King’s Story (NLKS) est un jeu de Konami développé par Town Factory, sorti l’année dernière sur PlayStation Vita (et sur Wii bien avant). Mélangeant habilement stratégie en temps réel, gestion et RPG, le jeu vous promet de longues heures de folles conquêtes… Ou d’ennui. Dans NLKS vous êtes le Roi Cocoro, souverain adulé de ses sujets obligé de fuir son château dès l’introduction à cause de l’attaque de monstres qui en veulent à votre royaume et à votre vie. Après une fuite rapide par le passage secret de votre château qui sert de tutoriel, vous voilà enfin sorti. Vous tombez alors sur votre cours qui avait fui par un autre chemin (étrange n’est-ce pas?) La situation? Les monstres sont sous les ordres d’une puissante entité démoniaque qui a profité de son assaut pour occuper votre demeure et asservir votre royaume. Cependant, tout ce petit monde ne se laisse pas abattre et décide de repartir à zéro pour reconquérir ce qui vous est dû en partant… D’une petite cabane au fond des bois. Après cette mise en bouche, le jeu est enfin lancé: Arriverez-vous à boûter l’envahisseur hors de vos terres?

Leader, Bâtisseur, Libérateur, Destructeur…

Autant de qualificatif que vous pourrez appliquer à votre personnage tant son rôle sera important tout au long du jeu. Vous commencez donc sur le trône miséreux de votre nouveau royaume de « la petite cabane de bois ». Conseillez par Azur, Verda (la ministre des sauvegardes, il vous suffira de lui parler pour enregistrer votre progression) et toute votre cours, vous devez tout d’abord agrandir votre territoire pour ensuite vous attaquer au grand méchant qui a usurpé votre trône. Pour cela il va vous falloir recruter des villageois afin qu’ils vous prètent main forte dans votre exploration périlleuse, le monde étant maintenant peupler de monstres en voulant à l’humanité. Les commandes sont basiques et très intuitives et ne devraient poser problèmes à personne, surtout après le tutoriel introductif. Carré (ou le toucher de l’écran tactile) pour envoyer vos troupes à l’attaque ou couper des arbres et autres buissons, Rond pour les rappeler à vous, histoire d’esquiver une attaque ennemie. Simple et précis.

NLKS - Screen 2NLKS - Screen 3

NLKS - Screen 15
En avant les gens! (Ceux qui ont compris le jeu de mot… ne gagnent rien).

Après une première phase d’exploration, qui vous aura permis de récupérer des trésors (important pour les constructions à venir), vous pourrez enfin accéder à la construction. Des Maisons pour agrandir la population, la caserne pour former des soldats, l’atelier pour acquérir des ouvriers ou encore la ferme pour avoir… Des fermiers (d’autres construction seront disponibles à mesure que vous progresserez). Chacune de ses classes à ses spécificités: les fermiers seront les seuls aptes à creuser les trous remplis de trésor que vous trouverez un peu partout, les ouvriers pourront eux construire des infrastructures obligatoires pour vous permettre de continuer votre aventure tels que des ponts ou des escaliers. Je ne vous explique pas à quoi servent les soldats, vous l’aurez compris. Pour former vos villageois, il vous faudra les balancer (oui les balancer) sur les portes du bâtiment correspondants à ce que vous recherchez, moyennant finances bien sûr, rien n’est gratuit dans NLKS, comme dans la vie. Dans les premières heures du jeu, il sera aussi vital d’installer une place publique afin que vos sujets est accès à la boîte aux lettres. Cette dernière vous permettra d’exécuter les quêtes annexes mais aussi de lire les lettres de vos fans, les compliments n’ont jamais fait de mal à personne. Vous pourrez aussi aménager votre petite cabane de bois afin de la transformer en un château digne de votre majesté! Dernière chose, certains bâtiments ne seront constructibles seulement grâce à l’intervention de PNJs que vous rencontrerez dans l’histoire, comme le prêtre, le personnage dont j’ai oublié le nom qui vous permettra de construire un hôpital, ou encore la danseuse alchimiste, seulement si vous l’acceptez: à vous de voir ce qui sera le mieux pour votre peuple.

La fameuse boîte aux lettres et une lettre de fan
La fameuse boîte aux lettres accompagnée de sa lettre de fan
La fameuse danseuse vous donnant accès à la création d'objets via l'alchimie
La danseuse vous donnant accès à la création d’objets via l’alchimie

Lors de votre fuite du château, une dizaine de princesses s’y trouvaient. Bien sûr, à cause de votre couardise (ou plutôt de la nécessité d’avoir un souverain), elles ont toute été capturé. Il vous faudra donc les libérer une à une. D’ailleurs, ces missions de sauvetage vous seront proposées dès votre victoire sur le second boss du jeu. Une fois libérées, celles-ci pourront prendre part à votre aventure en plus du nombre de villageois que vous pourrez contrôler. Il faut d’ailleurs préciser qu’au début du jeu, vous n’avez droit qu’à un nombre limité de « suiveurs », nombre qui pourra être augmenté via la salle du trône, toujours moyennant finances. Heureusement que l’argent est loin d’être un problème dans ce jeu. Il vous faudra aussi vaincre les différents Rois du jeu, afin d’acquérir territoires et nouveaux bonus. N’oubliez pas une chose, lors des combats, privilégiez l’envoi de votre troupe plutôt qu’une attaque solo, votre personnage étant celui possédant le moins de PVs du jeu, vous risquez de regretter amèrement votre témérité!

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La Princesse Abricot, dans toute sa splendeur et en pleine action! Peach n’a qu’à bien se tenir.

Des Ninjas! Vous pourrez aussi formers des bûcherons, des archers et j'en passe
Des Ninjas! Vous pourrez aussi former des bûcherons, des archers et j’en passe

Square-Enix y es-tu?

Graphiquement, même si le jeu est un « portage » de la version Wii, il reste très agréable, surtout pour les amateurs de personnages Super Deformed. Tout cela contribue à donner une touche très kawaï au jeu. Les illustrations ainsi que le design des personnages lors des dialogues sont vraiment magnifiques et un peu coquines… On ne se refait pas au Pays du Soleil Levant. On doit le travail « ingame » à  Norikazu Yasunaga et les illustrations à Hideo Minaba. Ce dernier a comme principal fait d’armes d’être à l’origine du character design de Final Fantasy XII.

Les illustrations sont superbes mais un peu... Coquines.
Les illustrations sont superbes mais un peu… Coquines.

Musicalement, rien de nouveau. La compositrice, qui n’est autre que Yoko Shimomura, (les fans de Kingdom Hearts, dieu seul sait comme ils sont nombreux, la connaissent bien) a fait du neuf avec du classique. Aucune musique originale n’est présente dans le jeu, elle s’est seulement contentée de « reprendre » de grands morceaux de la musique classique… Avec brio. Les plus érudits d’entre vous auront par exemple reconnus au début du jeu Une Nuit Sur Le Mont Chauve du compositeur russe Moussorgski, musique qu’on retrouve aussi dans le Fantasia de Disney. Vous reconnaîtrez aussi sans mal des musiques issues de l’Opéra Carmen de Bizet et de Casse Noisette de Tchaïkovski.

Azur à la poursuite de Verda (le gros plan sur son bas est tellement utile... sacrés Japonais!)
Azur à la poursuite de Verda (le gros plan sur son bas est tellement utile… sacrés Japonais!)

Par contre, le jeu n’est pas exempt de tout reproche au niveau de la réalisation: le jeu a une fâcheuse tendance à ralentir dès qu’une dizaine de personnages sont affichés à l’écran. C’est très désaagréable en pleins combats ou même lors de vos pérégrinations dans votre Royaume. Ajoutons aussi qu’il vous faudra retourner à votre petite cabane à chaque fin de quête. Loin d’être gênant au début, à mesure de votre avancée dans le jeu, ces retours à la maison seront de plus en plus longs et chiants. Heureusement vous aurez accès à un voyage rapide entre différents points de votre royaume reconquis plus tard dans le jeu, grâce aux vaches… Hilarant.

Le Roi de la réussite?

New Little King’s Story est une vraie bonne idée, tant les jeux du genre ne sont pas légions sur nombre de consoles (mis à part l’excellent Pikmin de Nintendo, je n’ai pas en tête un autre jeu y ressemblant). Bénéficiant d’une réalisation correcte mais loin de tout reproche, d’un gameplay simpliste et d’excellentes musiques, le jeu pêche malgré tout par la chute constant de son frame-rate et la répétitivité des quêtes qu’ils proposent: occir des monstres, construire des maisons, explorer, sauver des princesses, reconquérir de nouveaux territoires et recommencer à construire. Une boucle sans fin de quêtes similaires. Ces deux raisons vous feront peut-être vite abandonnées le jeu, malgré le caractère assez addictif des quêtes se répétant… Je sais, c’est un peu contradictoire. NLKS mérite tout de même d’être essayé par ceux qui ont envie de jouer à autres choses que les traditionnelles FPS, TPS, jeux sportifs et autres RPG qui pullulent dans leurs ludothèques ou par les fans de « Pikmin-like ». Surtout que les abonnés du PlayStation Plus peuvent profiter « gratuitement » du jeu ce mois-ci, si vous n’êtes pas satisfait, vous n’aurez perdu qu’un peu de temps. Ce n’est pas si grave n’est-ce pas?

Mes notes:

Jouabilité : ★★★★★ (Simpliste, il faut vraiment être mauvais pour ne pas la maîtriser).
Réalisation : ★★☆ ☆☆ (Sans plus, la faute à une frame-rate défaillante).
Musique : ★★★☆☆ (Des reprises de thèmes classiques superbes, mais rien d’original, d’hommage vu la  compositrice).
Durée de vie : ★★★☆☆ (Comptez une trentaine d’heures de jeu avec les quêtes annexes… Enfin si vous avez le courage d’aller jusqu’au bout de NLKS).

Bilan: 11/20. (ne comptez pas les étoiles pour la note finale, elles sont là à titre indicatif).
A réserver exclusivement aux curieux et aux fans du genre tolérant facilement les ralentissements et la répétitivité. Dommage, il y avait de l’idée.

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