Le Chef de Nobunaga, Quand Histoire guerrière et cuisine sont associées
L’ami Liryc-Sama m’a dit un jour « essaye-le, tu verras c’est vraiment bien ». Etant toujours en recherche de mangas qui sortent un peu de l’ordinaire, je me suis jeté dessus pensant lire une histoire assez banale qui tourne autour de la cuisine mais que nenni ! Je me suis retrouvé plongé dans un univers historique si cher au japonais mais en prime, les auteurs visitent aussi l’histoire culinaire de ce pays. Le Chef de Nobunaga est un Seinen dont le scénario est de Mitsuru Nishimura et les dessins de Takuro Kajikawa. Ces mangas sont disponibles chez l’éditeur Komikku au prix de 8,50 euros. Il y a 5 tomes disponibles en France pour le moment.
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Synopsis
Démarrage en trombe, Ken, le héros, est pourchassé par des soldats armés d’épées et de lances. Que fait-il ici? Lui-même ne le sait pas… Son compagnon n’a pas eu la chance de leur échapper et meurt en lui lançant un « retourne à notre époque ». Cette phrase sera le départ de l’aventure.
Amnésique, Ken se retrouve au XVIème siècle, à l’époque Sengoku durant une guerre qui changera le pays. Il rencontrera alors Oda Nobunaga, figure emblématique de l’histoire du Japon, et deviendra son cuisinier personnel. Ses connaissances en gastronomie sont infinies (sans trop comprendre pourquoi) et serviront à sa survie dans ce monde sans pitié.
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Histoire culinaire et guerrière
La force principale du récit est dans le mélange des genres. Les japonais sont très attachés à leur Histoire et la nourriture est le point central de leur vie quotidienne (il suffit de voir le nombre incroyable de restaurant à Tokyo). Alors pourquoi ne pas aborder les deux en même temps? Voilà ce qu’a dû se dire le scénariste. Je suis vraiment conquis par cette approche. Ken essaye toujours de surprendre les plus grands hommes du Japon de cette époque avec des plats futuristes ou des plats revisités et améliorés par ses connaissances. Il a toujours une analyse sur l’évolution des plats et leurs apports énergétiques. Cependant, ce manga se déroule en pleine guerre, donc les phases de batailles sont nombreuses et donnent un juste milieu entre action, réflexion et dégustation. Pourrait-on dire que la cuisine est aussi une guerre? Pour le chef cuisinier, oui ! Sa vie est en jeu.
Stratégie : trouver quel type de plats se marie à la perfection selon les situations et les enjeux.
Attaque : le cuisinier surdoué envoie ses troupes (ou lui seul selon la taille des plats à préparer) pour l’achat, la préparation et la cuisson des denrées. Une bataille épique pour remplacer ou sublimer un ingrédient.
Victoire ou défaite : Toute cette tension atteint son apogée quand la ou les personnes goûte(nt) le résultat. Convaincu ou pas, cela marque la fin de la guerre culinaire.
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A table !
J’ai faim à chaque fois que je lis les aventures de Ken alors maintenant je ne me fais plus avoir. Je fais en sorte d’avoir un onigiri (le sandwich japonais) acheté le jour même sur Paris, avant de commencer ma lecture ! Le dessinateur peut se vanter de savoir mettre l’eau à la bouche avec des dessins très précis et une mise en scène très dynamique. J’ai presque l’impression de sentir les ingrédients cuire pendant qu’il se creuse la tête pour remplacer ceux qui n’existent pas encore. C’est d’ailleurs ce que j’aime le plus, le fait de savoir que la sauce soja n’existait pas encore et que Ken fait tout pour trouver ce qui pourra palier cette absence. Le mangaka nous inonde d’informations très détaillées sur les découvertes culinaires qui changeront la cuisine nippone. Les plats de cette période sont aussi mis en avant et les recettes sont intégrées en annexe à la fin de chaque tome. Les ingrédients sont ici aussi importants que les personnages célèbres rencontrés.
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Manga populaire et adapté sur le petit écran
Preuve de sa popularité, Le Chef de Nobunaga a été adapté en Drama! Je n’ai malheureusement pas encore eu la chance de le découvrir. Je peux juste vous qu’il y a déjà 2 saisons.
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Conclusion
Action, Histoire et cuisine sont les maîtres mots pour décrire ce manga. Je ne peux m’empêcher de me ruer dessus à chaque nouveau tome. Je ne l’imaginais pas si addictif et je prends toujours autant de plaisir après 5 tomes.
Sortez vos ustensiles parce qu’après la lecture vous aurez envie de faire mijoter et de sublimer vos nouilles instantanées!
Je partage totalement cet avis. Merci pour la découverte 😉
De rien 😀