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[Test] InFamous : First Light

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Six mois après la sortie d’InFamous Second Son, l’un des fers de lance de la PlayStation 4, le premier DLC pointe le bout de son nez. Initialement destiné aux possesseurs du jeu original, InFamous First Light est un stand-alone – jouable sans devoir posséder au préalable Second Son – mettant en scène Fetch, l’un des personnages secondaires de l’opus original. Disponible pour une quinzaine d’euros sur le store (une version boite à 20€ sera également sur les étals prochainement), First Light entend surfer sur l’engouement des joueurs pour les pouvoirs du néon que Delsin Rowe, héros d’InFamous Second Son, emprunte à Fetch.

InFamous Fisrt Light - test
Moi, je tag sans peinture

Premier constat, facile à faire, les qualités du titre sont les mêmes que celles de son grand-frère, et heureusement. Le gameplay est exactement le même, ce DLC n’a pas pour objectif de modifier l’expérience de jeu ou d’apporter quelque chose de nouveau à la saga. En incarnant Abigail Walker, nom original et beaucoup moins intéressant de Fetch, le joueur est transporté deux ans avant les événements de Second Son, à l’arrivée de l’héroïne et de son frère Brent à Seattle. Autant le dire de suite, l’histoire ne réserve pas de grandes surprises, car l’histoire de Fetch est racontée à Delsin dans Second Son. Le plaisir se trouvera ailleurs: utiliser les pouvoirs du néon à leur puissance maximale.

Les pouvoirs obtenus par Delsin grâce à Fetch sont les plus esthétiques, mais aussi les préférés d’une bonne partie des joueurs d’InFamous (au contraire des pouvoirs vidéo d’Eugene). Les utiliser avec la porteuse originale permet de les exploiter complètement, comme la vitesse lumière plus rapide et qui augmente lors des passages dans des sortes de checkpoints disséminés sur la carte. Les autres pouvoirs sont sensiblement identiques et tous s’utilisent de manière complémentaire. Les prétextes pour les utiliser – communément appelés « missions » ou « scénario » – ont le mérite d’exister mais ne cassent pas 3 pattes à un canard WC. Dans l’ensemble, on dirait un film de Michael Bay: de jolis effets spéciaux, des bons sentiments qui sentent bon la guimauve et une histoire bateau.

On se connait nan ?
On se connait nan ?

Le mode histoire, sans rechercher les collectibles ni réaliser toutes les missions secondaires, se termine assez rapidement. Comptez 2 à 3 heures selon le niveau choisi (commencez directement en difficile si vous voulez un minimum de challenge), et rajoutez en 3 ou 4 de plus si vous êtes un chasseur de trophées car les défis annexes à réaliser sont assez nombreux et nécessitent de passer quelque temps dessus. La carte de Seattle est la même que pour Second Son, à ceci près que vous n’aurez accès qu’à la première partie (la première « île »), ce qui donne un espace de jeu assez limité. Enfin, l’absence de choix de style (héros ou infâme) et des décisions à prendre qui orientent le scénario, marque de fabrique de la série, est difficilement justifiable. Bien que l’on connaisse déjà le sort de Fetch, rien n’empêchait de proposer une progression axée sur le bien ou le mal, ce qui aurait de surcroît augmenté la rejouabilité du titre.

L'arbre des compétences n'est pas bien folichon
L’arbre des compétences n’est pas bien folichon

Ce DLC est donc somme toute sympathique, se laisse gentiment jouer et ravira surtout les fans de la série qui désirent s’amuser encore un peu à Seattle. Cependant, il déçoit au vu du faible contenu (pas de vrai nouveau pouvoir ou ennemi, histoire simpliste, temps de jeu dérisoire, pas de choix bien/mal). Techniquement, il n’apporte absolument rien et son prix peut refroidir au vu de l’expérience courte et un peu facile. A mon humble avis, ça sent le jeu réalisé assez vite pour profiter du bon souvenir qu’ont les joueurs de Second Son. Fisrt Light reste toutefois agréable à jouer – j’y ai personnellement pris un plaisir certain – mais franchement, même si courir à la vitesse de la lumière sur les murs en laissant une trace rose fluo ça en jette, on était en droit d’en attendre plus pour ce prix.

Jouabilité : ★★★★★ Comme pour son aîné, rien à redire. Fetch réagit au doigt et à l’oeil, tout est fluide.

Réalisation : ★★★★☆ Utilisant le même moteur que Second Son, cet InFamous jouit donc d’une très bonne réalisation.

Musique et Son : ★★★☆☆ Les effets sonores sont de qualité par contre la musique est anecdotique et les voix françaises pas folichonnes.

Difficulté: ★★☆☆☆ Beaucoup trop simple, n’offre quasiment aucun challenge même en mode difficile. Légèrement rehaussée en ce qui concerne les défis annexes.

Durée de vie : ★★☆☆☆ Hum, comment dire…. 3€ de l’heure c’est un peu cher payé.

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