Minute Sleipnir : The Elder Scrolls V Skyrim
Bonjour, bonsoir, bon matin et bienvenue sur GameInferno ! Je suis Sleipnir, votre serviteur et vous êtes bien sur la minute Sleipnir, ce petit billet dédié à ma vie de passionné du jeu vidéo. Aujourd’hui, je m’attaque au tout puissant Skyrim, jeu vénéré par tant de joueurs et également un peu par ma personne.
Commençons vite, commençons bien : Skyrim est un RPG open-world sorti le 11/11/11 sur PC, Xbox 360 ainsi que sur Playstation 3 et développé par Bethesda Softworks, la boîte qui a repris Fallout. Le jeu se déroule dans le monde de Nirn et plus précisément dans la province de Bordeciel (Skyrim pour les anglophones) contenue elle-même dans Tamriel. Ça en fait des noms et ce n’est pas fini car l’univers des Elder Scrolls est immensément grand, riche et varié.
Sans vouloir spoiler, vous commencez en tant que prisonnier et un incroyable coup de chance se produit, vous permettant de vous échapper et de devenir l’élu de la prophétie énoncée par Jean-Edouard II de Trifouillie-les-Oies il y a de cela des milliers d’années. Ce départ est récurrent des Elder Scrolls et on le retrouvera à chaque début de jeu même si l’introduction de votre personnage peut changer selon la race que vous prenez. Par exemple, le premier PNJ à vous parler aura un dialogue scripté par race comme dans Oblivion.
Ainsi donc vous créez votre héros parmi une infinité de choix avant de partir à l’aventure et une fois le niveau 100 atteint, devenir l’égal de Chuck Norris. Mais non, là n’est pas le but de ce billet: un immense test de Skyrim. Le but, c’est plutôt essayer de répondre aux questions suivantes: “Pourquoi je trouve que Skyrim n’est pas un bon Elder Scrolls? » « Mais reste t-il un excellent jeu ?” Je vais donc y répondre en plusieurs points.
Premièrement, le Lore (l’univers complet) de The Elder Scrolls s’est développé grâce à un homme : Ted Peterson. Cet homme a écrit à lui seul plus de 80% de l’univers du jeu et a arrêté de travailler pour Bethesda à la fin d’Oblivion. Il a écrit également la quasi-totalité des livres que vous pourrez trouver dans les jeux de Daggefall à Oblivion. Juste pour le fait que ce génie ne fasse plus partie de l’équipe et que son travail s’est retrouvé modifié par Bethesda mérite un -1 de ma part car je suis fan de cet homme. J’avais d’ailleurs remarqué (avant d’apprendre qu’il ne faisait pas partie de l’équipe de développement) que Skyrim n’apportait pas grand chose à l’édifice des Elder Scrolls mais cela reste mon avis (en effet, on a pas de connaissances de nouveaux endroits, de nouveaux dieux, pas de nouveau bestiaire, pas assez de livres à lire à mon goût.)
La musique elle reste composée par Jeremy Soule et je ne m’attarderai donc pas dessus, tout simplement parce qu’elle reste magnifique, colle très bien à l’ambiance et reprend même les thèmes des anciens épisodes. Le goût du renouveau avec une pointe de nostalgie : c’est magique et ça fait du bien aux oreilles.
Je passe donc vite fait aux graphismes parce que c’est selon moi le moins important dans un jeu (je vous réserve bien sûr le gameplay pour la fin). Et bien…C’est pas très très beau quand on le mod pas. Cet avis reste le mien mais il suffit de trop se rapprocher d’une texture pour voir 6 millions de milliards de pixels. Je rappelle que je suis sur PC et que donc oui, en jouant à tous mes jeux en ultra, on fait la différence plus facilement entre un jeu beau et un jeu assez moche. Mais je rappellerai que Bethesda est loin d’être un des meilleurs développeur lorsque l’on parle de graphismes et le jeu reste tout de même beaucoup plus beau que ses prédécesseurs. C’est une sorte d’Oblivion HD en fait.
Attention, on arrive à la partie qui fâche et donc celle où vous pourrez tous piocher pour m’insulter en commentaire : le gameplay. Le grand gameplay, celui qui fait que je n’aime pas Skyrim en tant que Elder Scrolls. Reprenons : les Elder Scrolls sont des RPG, c’est à dire un jeu vidéo devant reprendre la forme d’un jeu de rôle sur table et donc imbibé d’une multitude de mécanismes calculant chaque action effectuée par votre personnage. Ainsi, si vous tentez de frapper votre ennemi, pleins de conditions sont prises en compte pour savoir si vous le touchez : la force, la distance, la chance de toucher, la visée, votre compétence avec cette arme, le gâteau au pruneau que vous mangez, la couleur des yeux de votre mère… Tout y passe. Or ce modèle de jeu a disparu depuis Oblivion et étant donné que dans Skyrim, il vous suffit de trouver une arme bien forte et d’utiliser vos cris, on dit adieu à ce côté jeu de rôle que j’aimais tant (je trouve d’ailleurs que les cris sont un cheat implémenté dans le jeu et que leur puissance est trop élevée). Je ne suis pas contre l’évolution du jeu et ce système de cris est d’ailleurs expliqué par le scénario mais rien y fait, je n’adhère pas. Ma foi, cela rend le jeu très simple à prendre en main et n’importe qui peut donc s’amuser très facilement au cours de ses pérégrinations, rendant le jeu très agréable à jouer (non ce n’est pas un pléonasme.) Je n’ai également rien à reprocher aux dragons (mis a part leur IA et leurs difficulté ridicule) qui sont pour moi une très bonne idée: j’ai pris un plaisir fou à combattre ces créatures de légende.
Ainsi, je conclurai en disant que Skyrim est un jeu avec des graphismes moyens sans être repoussants, une magnifique bande-son et un univers qui reste le même depuis l’épisode précédent. Le jeu reste malgré tout plein de bugs de collision mais ce n’est pas grave tant cela fait partie de son charme. Skyrim est donc un bon jeu sur lequel on s’amuse, on passe du temps mais un mauvais Elder Scroll car il n’apporte rien à l’univers qu’ il ne fait que recycler tout en abandonnant une partie de ses racines RPG.
J’espère que ce billet vous aura plu et je vous souhaite un bon passage sur le site 🙂