Game Inferno

Dans l'enfer du jeu

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[Avis] It Takes Two

C’est donc le 26 mars dernier que le jeu It Takes Two, dernier né des studios Hazelight, est sorti sur les dernières consoles Xbox, PlayStation et Windows bien sûr. Le nom du studio vous dit sans doute quelque-chose. En effet, c’est le studio de Josef Fares, l’homme derrière A Way Out. Voyons voir ce qu’il nous a réservé ici.

les poupées de Rose à l’effigie de ses parents

Les histoires d’amour finissent mal en général

May et Cody, les deux parents de cette aventure, sont marié-es depuis un long moment mais rien ne va plus dans leur couple et les deux songent à divorcer d’un commun accord. Rapidement au début du jeu, iels l’annoncent à leur fille Rose qui, vous vous en doutez, ne saute pas de joie à ce moment là.

Elle va alors aller se cacher dans la remise de la maison, non sans avoir oublié de récupérer les poupées qu’elle a faites à l’effigie de ses parents. Elle va alors ouvrir le livre de l’amour et prier le Dr Hakim (l’auteur de l’ouvrage) de l’aider à rabibocher ses parents.

Comme toute histoire du genre qui se respecte, Rose va alors pleurer sur les poupées de ses parents ce qui va avoir pour effet de transférer leurs esprits dans ces poupées. Les ennuis vont alors commencer pour May et Cody. Une fois réveillée dans ces nouveaux corps, ils vont se retrouver nez à nez avec le Dr Hakim (qui est donc un livre avec un accent latino de toute beauté) qui va leur expliquer la situation et les obliger à coopérer afin de retrouver leur corps et pourquoi pas raviver leur amour.

May, Cody et le fameux Dr Hakim

À deux, c’est mieux

La première chose qui frappe lorsqu’on lance It Takes Two, surtout si vous n’avez pas joué à The Way Out, c’est que le jeu se fait exclusivement en coopération. N’espérez pas faire le jeu si vous n’avez pas un-e ami-e, un membre de votre famille ou même un-e de vos ennemi-es disponible pour vous. Par contre, pour « palier » à cela, EA a mis en place un « pass ami » qui permet à la personne de votre choix de jouer en ligne avec vous sans avoir à acheter le jeu. Une idée vraiment génial et assez invraisemblable quand l’on connaît l’éditeur américain.

Tiens tiens, les deux personnages jouables de A Way Out

La seconde, c’est que le jeu se fait en écran splitté, que vous soyez en local ou en ligne, vous aurez toujours une vue sur votre personnage et sur celui de votre coéquipier. Personnellement, au début ça m’a un peu gêné. J’aime avoir la vue que sur mon écran, surtout que c’est mieux pour la visibilité générale. Cependant, tout au long de l’avancée du jeu, on s’aperçoit rapidement que cet écran splitté est une véritable aide pour vous coordonner sur certaines tâches. La lumière va plus vite que le son, je ne vous apprends rien.

It Takes Two est donc un jeu exclusivement en coopération, mais pas ceux où l’un fait tout et l’autre n’est qu’un faire-valoir. N’espérez pas être porté par votre coéquipier durant tout le jeu. En effet, chaque personnage aura régulièrement plusieurs actions clés à exécuter, souvent en même temps que son coéquipier afin d’avancer dans l’intrigue et dans la quête qui vous permettra de retrouver vos corps respectifs. Les énigmes et les mécaniques ne sont pas trop faciles ni trop difficiles. Chacun pourra donc avancer sereinement, peu importe son niveau.

 

Outils, mini-jeux et monde « enchanté »

Tout au long de cette aventure à deux, May et Cody auront accès à plusieurs outils selon les chapitres traversés. Des outils qui seront complémentaires, coopération oblige. Ici, May aura un marteau et Cody des clous, là, Cody aura un canon à résines et May un lance-allumettes, et il y en a bien d’autres qui vous émerveilleront ou impressionneront. Énormément de bonnes idées qui servent le gameplay à fond. C’est aussi toute cette diversité qui rend le jeu spécial et non redondant.

Votre parcours sera agrémenté de plusieurs mini-jeux, visibles ou qu’il vous faudra trouver afin de trancher un peu avec l’aventure que vous vivez. Ils ne servent absolument à rien dans le scénario, par contre ils sont un passage obligé pour asseoir votre supériorité rigoler avec votre binôme et ils sont extrêmement variés. Il y en a 25 en tout à trouver et, cerise sur le gâteau, une fois débloquée, ils sont accessibles dans le menu principal du jeu. Parfait pour lancer It Takes Two juste pour ne faire que des mini-jeux. Au menu, et sans trop vous spoiler, il y a du tir à la corde, du « tennis laser » ou encore des échecs (j’espère que vous savez jouer).

C’est bien sympa que je vous ai parlé du fait que dans It Takes Two, les deux personnages jouables sont des êtres humains transformés en poupée mais je n’ai pas dit ce que ça impliquait même si vous l’avez deviné. L’univers est très, non totalement, Minipouss/Borrowers/Arrietty/Chérie j’ai rétréci les gosses, rayez la mention inutile. En effet, pour retrouver vos corps, vous allez devoir traverser votre propriété, de la remise au jardin, de la chambre de Rose (votre fille) à la boule à neige de vos dernières vacances à la montagne, en passant par la vieille horloge de votre aïeul.

Toute cette diversité est un prétexte trouvé par le jeu de Josef Fares pour vous faire voyager dans des univers variés, tels que l’espace, la neige donc et les fonds marins… Il y a tellement à dire et tellement à découvrir que je me freine pour ne pas vous en dire plus, au risque de vous spoiler et d’ainsi gâcher un peu de votre aventure. Ça serait vraiment dommage.

La beauté sous toutes ses formes

It Takes Two ne serait pas un grand jeu, oui c’est ce qu’il est, sans une bande-son de qualité. Je peux le dire, les musiques du jeu sont tout simplement exceptionnelles et il y en a pour tous les goûts et tous les styles quasiment. Chaque niveau traversé, chaque épreuve, chaque boss a son thème musical qui prend aux tripes. Énormément de morceaux font la part belle aux percussions que vous aurez l’impression de sentir dans votre corps, surtout si vous jouez au casque. Le jeu va même plus loin et mêlant un élément de gameplay avec le thème d’un des niveaux, vraiment génial.

Pour ce qui est du doublage des personnages, il est lui aussi de qualité. J’ai personnellement toujours été fan de l’accent anglais et là je suis servi. Le doublage du Dr Hakim est tantôt agaçant, tantôt génial, ce qui en fait un personnage attachant et haut en couleurs. Les autres voix qu’on peut entendre sont très bien aussi, même celles des personnages avec un accent français (là aussi je vous laisse découvrir par vous-même de qui je parle).

Graphiquement aussi, le jeu est solide. Les environnements sont variés et magnifiques. Les lumières et les effets lumineux sont vraiment beaux, voir magiques dans certains endroits. Le travail sur les textures est lui aussi de bonne facture. On a envie de se rouler dans l’herbe ou de s’affaler dans les coussins de la chambre de Rose. Je vous passe les superlatifs sur l’apparence des personnages principaux. May on dirait vraiment du bois et Cody à presque un goût d’argile. Bluffant. Le seul point faible serait peut-être la modélisation des êtres humains, mais c’est vraiment rien et ça serait chipoter.

It Takes Feelings

It Takes Two est donc un très grand jeu, sans doute le jeu qui m’a le plus bluffé cette année, bluffé et mis en joie. Les personnages que l’on incarne sont attachants, ceux que l’on croise aussi. Les mécaniques de gameplay sont vraiment solides, la musique est de toute beauté et graphiquement, le travail est suffisamment bien fait pour une immersion totale. Le scénario aussi, même si j’ai pris la décision de ne quasiment pas en parler est plutôt bien écrit, même si on ne sera pas tous d’accord avec l’épilogue. Enfin, le « Pass Ami » est vraiment une très bonne idée. Foncez !

Jouabilité : ★★★★★ La prise en main est très rapide, simple et intuitive. Je ne vois pas comment faire plus simple dans un jeu vidéo là.
Réalisation : ★★★★★ La réalisation de ce jeu est aux petits oignons. Rien n’a été laissé au hasard Josef Fares et Hazelight. Tout est sublime, vraiment.
Musique et Son : ★★★★☆ Je ne dirais qu’une chose, j’en ai déjà dit suffisamment plus haut : LES PERCUSSIONS !
Difficulté : ★★★☆☆ La difficulté est dosée comme il faut. Le jeu n’est ni trop facile, ni trop difficile, que ce soit dans le gameplay ou la résolution des « énigmes ». Tout le monde prendra plaisir à y jouer.
Durée de Vie : ★★★☆☆ Comptez une dizaine d’heures pour arriver au bout du jeu, deux fois plus si vous voulez refaire le scénario dans la peau de Cody (ou de May). C’est top.

Ce test a été écrit grâce à code fourni par l’agence de presse gérant la promotion du jeu. Merci Anaïs, merci le Reset.

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