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TFH – Rétrospective Biohazard : démêlez le vrai du faux

Comme vous aviez pu le lire, ces derniers temps, The Four Horsemen accueillaient leur quatrième membre, DerekStrife. Le bougre, à l’œuvre sur deux chaînes Youtube traitant de la franchise Biohazard souhaitait profiter de ce jour des morts pour se présenter en bonne et due forme. Ainsi, au lendemain de la fête d’Halloween, quoi de mieux que de se plonger au coeur de la plus grande licence à tendance horrifique de l’histoire du jeu vidéo? Bienvenue dans le monde de DerekStrife. 

Salutations à vous tous, je me présente, DerekStrife, avide joueur de jeu-vidéo depuis mon plus jeune âge, comme beaucoup, mais véritable fanatique de ce qui entoure ce média. Bien que ce ne soit pas le seul qui me plaise et m’intéresse, c’est bien celui qui m’est le plus chronophage, tant sur l’appréciation et l’amélioration de mes skills, que sur la connaissance globale, qu’elle soit narrative ou sur le développement de ces véritables œuvres à part entière.

C’est pour cela que j’aimerai vous parler, pour commencer, de ma licence préférée, à savoir Biohazard, ou Resident Evil en occident.

INTRODUCTION : Nani le fuck ?

Tout le monde connaît cette licence, véritable pierre angulaire du média vidéoludique, que ce soit de nom ou par passion. Et pourtant, malgré les nombreuses années, de nombreux mythes et légendes autour de la franchise sont acceptés comme factuels causant une véritable incompréhension de ce qu’elle est.

En effet, l’on retrouve souvent les mêmes points de vue critiques sur la série phare de Capcom : horreur nanardesque, scénario risible, mais au service d’un jeu qui fait peur et qui n’a jamais été tourné vers l’action, mettant de côté toute appréciation de son gameplay. Sans parler de l’aspect intrinsèque de chaque épisode, un autre problème fut propagé depuis tant d’années : l’histoire de son développement.

Vous retrouverez souvent les mêmes dires présentés comme des faits, puisque se basant sur de mauvaises traductions, de fausses informations, et autres joyeusetés. Ces erreurs ont façonné un mythe quasi indestructible dans la conscience collective des fans, des joueurs occasionnels et consorts.

 

DÉVELOPPEMENT : De quoi tu parles ?

 « Shinji Mikami est le papa de Resident Evil » ; « L’épisode 1,5 devait clore la série » ; « le Nemesis était prévu pour Code Veronica qui était le vrai Resident Evil 3 »…

Un bel exemple du mythe « Shini Mikami, papa de Resident Evil ».

Un tas de mentions répétées ad vitam æternam, que vous avez sans doute déjà entendu, au point que ces dires sont devenus des vérités au sein de la communauté. Eh bien, je peux vous dire que la quasi-totalité de ces « vérités » sont fausses !

En effet, tombant sur des informations officielles contredisant tout ce que j’eus entendu depuis perpette, j’entrepris de remonter à la source, afin de savoir ce qui était vrai et ce qui ne l’était pas. Et quelle ne fût pas ma surprise !

Mais quelles sont tes sources, me diras-t’on ? Pourquoi si tout est faux, est-ce répété en boucle par des professionnels du métier depuis des années ? Parce que la croyance est plus simple à façonner, qu’elle n’est à briser. Essayer de trouver la vérité, demande un effort de travail assez conséquent. Et quand bien même ce travail fusse-il bien fait, comme n’importe quel travail d’historien, une information peut tout changer. Ce qui fût le cas pour moi, qui comme tout le monde croyait à ces choses dures comme fer. Or, en remontant ces sources, que ce soit des interviews de développeurs, des fiches conceptuelles, ou bien même des informations contenues dans les guidebooks japonais qui eux, sont souvent validés par l’équipe de développement, il en est tout autre !

Saviez-vous que Shinji Mikami n’a rejoint l’équipe que tardivement ? En effet, d’après les dires du producteur créatif, qui avait lancé le projet, Fujiwara, ainsi qu’un nouvel élément qui depuis continue de travailler sur la licence, et qui était là depuis le début, Anpo, c’est le cas. Saviez-vous que 1.5 ne comptait pas réellement clore la licence ? D’après le draft initial d’Oishi, ce n’était qu’une conclusion provisoire, expérimentale. Et tant d’autre encore…

L’équipe de développement de Biohazard 2.

SCENARIO : Pas nanard ?!

Comparativement à ce que l’on pense, Biohazard n’a jamais été vu comme nanardesque au Japon. L’on pourrait donc se dire que ce n’est dû qu’à une différence culturelle n’est-ce pas ? Et bien pas vraiment. Malgré l’appréciation du cliché chez les japonais, il y a aussi quelque chose qui nous différencie d’eux et c’est la traduction.

En effet, Biohazard souffre d’une traduction médiocre. Entre erreurs, fanfiction (certains traducteurs inventent des choses, oui, sans déconner.) et informations inconnues dans nos contrées, nous avons ici affaire à un problème qui crée une dichotomie destructrice.

Un exemple parmi tant d’autres…

Certains me diront que le jeu, même au Japon, à des doublages américains, et que donc par conséquent, c’est le script. Et c’est un réflexe de cinéphile qui ne marche absolument pas dans ce cas, puisque les « sous-titres » de la version japonaise sont bel et bien le script du scénariste !

Par ailleurs, en dehors de ça, nous sommes ici dans une série de mystère et d’horreur, inspirés entre autres de film noir… Beaucoup de choses sont laissées à la compréhension du joueur avec des indices parsemés au sein de l’aventure.

Et bien sûr la composante science-fiction d’anticipation qui malheureusement est bien trop souvent mise de côté. En effet, Biohazard, traite de thématiques rares pour son époque : eugénisme, virologie, espionnage industriel, sociétés pharmaceutiques, etc.

Sans compter les guidebooks qui explicitent et nous donne des informations supplémentaires non négligeable.

Les guidebooks, véritables mines d’informations, souvent validés par Capcom.

Et non, les guides ne sont pas juste bonus, c’est oublier le fait qu’au Japon le guide est un véritable compagnon de route et est aussi important que l’œuvre en elle-même !

GAMEPLAY, de l’action dès le début ?!

Eh oui, bien que Biohazard soit une série d’horreur, l’une des composantes du jeu présente, dès 1996, est le « combat », puisque le but du Survival Horror est de surpasser ses peurs en ayant un plaisir immense d’exterminer celles-ci.

Et cela vient aussi du génie de la TEAM HORROR, l’équipe à la tête du projet, qui avait bien compris que l’on joue à un jeu-vidéo, et une fois que la peur s’estompe, il ne reste alors plus qu’un gameplay et il se doit d’être le plus fun possible.

L’action a toujours été présente dans les Biohazard.

Dans cette idée, il est possible de réaliser des cancels d’animations nous permettant de tirer plus vite, le rechargement via l’inventaire, où même des niveaux de difficultés « cachés » que l’on peut s’imposer, tel que la fameuse course au couteau, ou bien même, le Time Attack, désormais appelé Speedrun dans nos contrés, pris en compte par le jeu qui compte notre temps et nous déverrouille des bonus si le jeu est achevé dans un certain laps de temps.

C’est donc pour toutes ces raisons que je prends aujourd’hui la plume et que je vous présente mon travail sur la licence.

CONCLUSION

Après avoir remonté des sources méconnues, avoir constaté les erreurs de traduction des scripts, j’ai constaté que Biohazard n’est pas ce que la communauté occidentale et moi pensions. Ici, nous remontons à la source, sans voile corrompant les informations reçues.

Interviews de développeurs, traductions du script original japonais, très différent de ce qui est présenté dans nos contrées, et une analyse sous ce prisme de chaque volet de la série.

Ainsi, vous retrouverez trois parties dans chaque épisode de la rétrospective Biohazard, traitant d’un épisode à la fois.

  • Une partie développement, qui retrace, du mieux que possible, la genèse de chaque épisode, en se basant sur des fiches de développement, ainsi que de nombreuses interviews de développeurs.
  • Une partie scénario, qui résume chaque histoire, en se basant exclusivement sur le script original japonais ainsi que les guidebooks officiels japonais de la série.
  • Et une partie critique, essayant d’analyser chaque épisode par rapport à ce qu’ils sont, les jugeant avec toutes ces informations.

Comme tout travail historique, une information peut tout changer, j’espère, cependant vous apporter une base importante pour un futur proche.

J’espère que vous apprécierez et apprendrez à apprécier bien plus cette fabuleuse série. Retrouvez mes vidéos, ici.

Bon visionnage.

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