SPEAK : ça vaut vraiment la peine d’en parler !
Le roman graphique « SPEAK » – réalisé par Emily Carrol – est l’adaptation BD du roman éponyme de Laurie Halse Anderson, vendu à des millions d’exemplaires et traduit dans pas moins de trente pays.
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Presque 400 pages après les premiers mots de l’histoire, je referme le livre, soufflée. Je ne l’ai pas lâché de l’après-midi, happée par le récit de Mélinda, cette ado mutique qui a vécu un drame lors d’une fête étudiante.
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SPEAK : Melinda ne peut pas. Impossible pour elle de dire à quiconque ce qu’elle a vécu ce soir-là. Juste après le drame elle compose pourtant le numéro de la police, mais aucun mot ne sort de sa bouche.
SPEAK : au lieu de ça elle se mord les lèvres jusqu’au sang. Figés dans sa gorge, les restes de « la bête ».
Graphiquement superbe, « SPEAK » est illustré en noir et blanc avec des nuances de gris. Les dessins sont forts, intensément éloquents. Le texte est quant à lui d’une profonde intelligence. Chaque mot est habillement choisi et utilisé, au point que le terme « roman graphique » prend ici tout son sens. Oui, c’est vrai, c’est une adaptation. Mais quand-même.
On suit alors, sans parvenir à s’arrêter, le quotidien morose de cette ado taciturne, sorte de paria du lycée, rongée par des maux qui font taire sa voix.
Une merveille !
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PS : Pour ceux qui n’aiment pas lire, sachez que le roman a également été adapté au cinéma en 2004 et c’est l’actrice Kristen Stewart qui interprète le rôle de Mélinda.