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[Test & Avis] Nier : Automata

Avant toute chose, il faut savoir que je n’y connais rien à NieR. Je n’ai pas fait le premier sur PlayStation 3 à l’époque, époque d’ailleurs où j’étais très limité dans mes choix de jeux. Ce NieR :Automata m’est donc tombé dessus au travers de quelques trailers avant sa sortie et surtout de sa démo jouable. Mon Dieu, j’ai pris une première claque à ce moment là grâce à la fluidité des combats. En effet, je vous ai dit ne pas connaître NieR mais ce qui est sûr c’est que je connais très bien Platinum Games et, avouons-le, dans sa manière de combattre, 2B a du Bayonetta plein son « ADN ». Bon, et si je vous parlais du jeu ?

E.L.E*

*Extinction Level Event
Je vais poser rapidement l’histoire de ce NieR :Automata. Il y a quelques milliers d’années, la Terre a été attaqué par des aliens (très peu identifiés au début du jeu). Ceux-ci sont venus avec une armée de robots pour mettre la planète à feu et à sang, obligeant les derniers humains restant à fuir vers la Lune. De là bas, ces derniers ont organisé une sorte de « rébellion » et créé des androïdes à leur image afin de reconquérir la planète petit à petit. C’est là que vous entrez en scène, en incarnant un androïde de type combat de la YoRHa, 2B. Votre mission sera dans un premier temps de détruire le Goliath, un robot immense et surpuissant.

Arrivée sur Midgar

C’est à ce moment là que j’ai pris une deuxième claque. La première mission a beau être la même que celle présente dans la démo, cette dernière avait tronqué un passage important et stylé : le jeu commence par un Shoot ’em up (Shmup)! Le délire ! On survole la Terre en scrolling vertical et en tirant sur tout ce qui bouge. Mieux encore, notre unité volante peut se moduler et passer en mode robot de combat (bon la transformation est automatique pour les besoins du scénario mais ça reste ultra classe). Enfin nous avons les pieds au sol, l’occasion de péter le Goliath et de rencontrer celui qui sera notre compagnon de route, 9S, un androïde YoRHa de type éclaireur et donc moins porté sur la bagarre. Pour l’histoire on va s’arrêter là, vous avez des robots à péter, c’est le principal. Le scénario est certes plus profond mais vous en dire plus serait vous gâcher votre expérience de jeu.

Piou Piou Piou!

Plus d’automates

Comme je vous le disais plus haut, 2B à ce quelque-chose de Bayonetta dans sa façon de combattre (voire de se mouvoir). Tout comme la sorcière d’Umbra, vous serez donc ici lourdement équipé et surtout, vous aurez le choix des armes ! Petites épées, estramaçons, lances, poings… Il y en aura pour tous les goûts. Vous pourrez d’ailleurs créer deux sets de deux armes chacun que vous pourrez facilement switcher en plein combat/combo ! Le pied. Ce n’est pas tout. Nos androïdes (2B et 9S, vous suivez) sont chacun accompagné d’un pod. Ceux-ci, en plus de donner quelques informations sur l’environnement, peuvent vous guider sur les tâches à faire, afficher la mini-map ou encore réceptionner une communication de la base et sont aussi capables de tirer sur les ennemis (et d’autres choses que je vous laisse le soin de découvrir). Ça, c’est quand on contrôle 2B.

Le Pod en pleine action

À un moment de vos pérégrinations, vous serez amenés à contrôler 9S qui lui a une palette beaucoup plus restreinte de coups qui ne sont pas très agréable à exécuter d’ailleurs. Notre petit éclaireur ne pourra s’équiper que de deux sets d’une seule arme mais pourra pirater les ennemis grâce à un appui plus ou moins long sur la touche triangle. Le piratage se déroule ensuite à la manière d’un Shmup multi-directionnel épuré et plutôt sympa.

9S en plein piratage

Pour ce qui est des ennemis que vous rencontrerez, ils ne sont pas très variés dans leur forme de base mais chaque modèle de robot aura une ou plusieurs capacités propres. Certains peuvent tirer, d’autres seront des spécialistes du corps à corps, d’autres encore seront équipés d’armes et certains pourront même vous électrocuter. À chaque fois que vous détruirez un robot, il lâchera des pièces détachées quantifiées sous forme de « G » (qui est la monnaie du jeu) ainsi que certains objets qui vous seront utiles pour crafter votre équipement (armes, pod) voire même des puces.

Différents items

Des puces ? Vous l’avez compris déjà, vous incarnez un(e) androïde. Pour augmenter les capacités de celui que vous contrôlez, vous pourrez, via les menus, lui ajouter ou retirer des puces. Vous pourrez ainsi augmenter la puissance de feu, l’esquive, la défense physique, le taux de loot, etc. De base un certain nombre de puces seront installées sur 2B, la plupart étant lié à l’ATH. Si vous avez le temps, essayez de retirer la première puce d’ailleurs. Bien sûr, vous vous doutez qu’il ne sera pas possible d’affecter toutes les puces du jeu et qu’il vous faudra faire un choix. De base, l’espace alloué pour les insérer est petit (mais vous pourrez l’augmenter via un PNJ et beaucoup de G) mais en plus, chaque puce prend un espace particulier et plus elles sont puissantes plus elle prenne de la place et moins vous pourrez en mettre de différentes. Vous aurez la possibilité de confectionner 3 sets différents de puces (afin de parer à toute situation) et de fusionner celles du même type (toujours via un PNJ et des G) afin d’augmenter leurs attributs.

Journey

ça ne vous rappelle rien? De la glisse, du sable, un personnage énigmatique…

Un autre aspect de NieR:A auquel je ne m’attendais pas est son monde ouvert qui grandit au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire. En terme de proportions, il est loin des jeux se passant en monde ouvert, sans pourtant être ridicule. En effet, les zones sont plutôt vastes et chacune très variées. Au menu ? Une ville en ruine, un désert, un parc d’attractions, une forêt ou encore des passages souterrains.

Hey! C’est le Château de Lothric ça!

Cet environnement étendu et diversifié sert aussi bien le scénario que les quêtes annexes. Ces dernières, au nombre de 60 si je ne dis pas de bêtises, font partie intégrante du jeu. Quasiment toutes scénarisées, certaines auront un lien avec l’histoire principale, d’autres vous permettront d’interagir avec des PNJ intéressants que vous auriez laissé de côté en ne vous concentrant que sur le scénario principal et enfin les dernières vous permettront de butiner des objets intéressants pour la suite. Vous serez donc amené à effectuer de l’acheminement d’objet d’un point A à un point B (les fameuses « quêtes FedEx »), mais aussi à enquêter sur la disparition d’androïdes voire à défier des robots dans des mini-jeux parfois absurde.

Celle-ci c’est de la belle quête absurde comme on aime!

Bien sûr, si vous en avez marre de courir à droite, à gauche, un système de déplacement rapide se débloque quand vous arrivez à la moitié du scénario. J’en profite aussi pour parler rapidement de la mini-map ainsi que de la carte complète (accessible via le menu) qui ont un look très minimaliste tranchant avec le reste de l’environnement.

Camouflage des modules de déplacement rapide…
…Et la carte minimaliste

Audio Technica(l)(et graphismes)

Techniquement, le jeu ne casse pas « trois pattes à un canard » (cette expression est vraiment étrange mais passe toujours bien). Sans forcer, il aurait pu tourner sur PlayStation 3 (de la même manière que le précédent NieR avait des graphismes datés et aurait sans doute fonctionné sur PlayStation 2). C’est simple, à part l’héroïne et quelques cinématiques, tout paraît daté. Pour autant, ça ne nuit en rien au plaisir et à l’immersion du jeu. Je n’ai jamais été un partisan du photo-réalisme et tant que le jeu tourne bien, je me fous du reste. En effet, le jeu a la bonne idée d’être stable tout au long de l’aventure. L’aliasing et tout le reste ne sont qu’une broutille tant le reste nous transporte. Ajoutons à ça que les jeux de lumières sont très bons.

Que la lumière soit…
…Et la lumière fut
Jamais elle ne s’éteindra

Transporte oui ! NieR:A, est porté par une bande-son de toute beauté. Comme pour le précédent jeu, elle est composée par Keiichi Okabe et son équipe du studio Monaca. La musique du jeu fait la part belle aux instruments à cordes et aux douces mélodies accompagnées de voix toutes plus belles les unes que les autres qui sauront vous toucher là où ça fait mal et ce même si c’est du yaourt. En effet, une des chanteuses chante quelques chansons dans une langue « inventée » par ses soins dérivée du français. C’est presque n’importe quoi et c’est pourtant divin. Bon il y a aussi des chansons en japonais et en anglais tout aussi belles selon les voix utilisées dans votre partie.
En parlant de voix, le doublage est lui aussi de qualité, en japonais comme en anglais. Ce dernier ne souffre pas de la comparaison avec le doublage original. Toutes les voix collent parfaitement à chaque personnage et certains bruitages, comme ceux de l’auto-destruction, sont criants de vérité, à vous en glacer le sang.

Bref, si je devais retenir des morceaux marquants, pour ne pas dire tous, je noterai Copied City (clairement ma préférée), Alien Manifestation, The Sound of the End, Fortress of Lies (parfaite dans son environnement, mi-reposante, mi-triste) et City Ruins. Je vais m’arrêter là sinon je vais carrément vous écrire les 46 titres composant la bande-son du jeu. N’hésitez pas à cliquer sur chacun des titres d’ailleurs!

Fortress of Lies…

Hakuna (Auto)Matata

Vous l’aurez compris. Nier:A m’a mis une claque monumentale que je n’attendais pas du tout cette année. J’ai rarement adoré un jeu comme ça (ils se comptent sur les doigts d’une main) et il y a clairement un avant et un après Nier:A pour moi. Graphiquement il n’est que correct MAIS il est délicieusement enrobé d’une bande-son parfaite et d’un scénario au firmament du genre. Surtout, celui-ci offre différents points de vue sur l’histoire ainsi que 5 fins principales (et 26 en tout). Je vous conseille d’ailleurs de pousser au moins pour ces 5 fins (les autres sont souvent anecdotiques) tant le message qu’elles font passer est universel et terriblement humain. Voilà, si je devais résumer le jeu de Yoko Taro à un seul mot, ça serait celui-ci : HUMAIN. N’hésitez pas, achetez-le et n’oubliez pas, l’ennemi n’est pas celui qu’on croit…

Il n’y a pas que moi qui vous pousse à aller plus loin…

Les Plus :
– Le scénario
– Les personnages (principaux comme PNJ)
– La bande-son
– Le scénario (j’insiste)
– Les quêtes annexes

Les Moins :
– Les temps de chargement lors des déplacements rapides (fallait bien trouver un truc)
– Rien d’autre

Jouabilité : ★★★★☆ C’est Platinum Games donc c’est presque parfait comme souvent avec eux. Quelques approximations sur certains sauts mais ce n’est qu’anecdotique.
Réalisation : ★★★★☆ Rien à dire de plus que plus haut. Graphiquement imparfait mais rien de gênant. Ça reste top ! Et puis j’adore le design des « formes de vie mécaniques ».
Musique et Son : ★★★★★ La perfection. Rarement une bande-son m’a autant transporté. C’était magique, je l’écoute encore en boucle.
Difficulté : ★★★★☆ Punitif en difficile, pas si simple que ça en normal. Le jeu reste quand même bien équilibré et est loin d’être insurmontable, même en allant à l’essentiel.
Durée de Vie : ★★★★★ 5 fins principales, 26 en tout, 60 quêtes annexes, un monde plus grand qu’il en a l’air (le Désert est immense par exemple), une cinquantaine d’armes à récupérer et des tas de PNJ à rencontrer. Comptez environ 60 heures pour tout ça, le reste, c’est déjà votre histoire !

Ce jeu a été testé grâce à un code fourni par l’éditeur.

Vous êtes encore là? Sachez donc que Yoko Taro a su faire plaisir aux fans de la première heure en ajoutant parfaitement à l’histoire quelques clins d’oeil. Je vous laisse admirer ça en images :

Vous vous rappelez d’Emile?
Popola & Devola ça vous dit quelque chose?

J’ai d’autres screens plutôt cools :

Le bestiaire? Pourquoi?
Sympa ce bureau
Dès le début, le jeu vous rappelle de sauvegarder régulièrement… Si vous ne l’écoutez pas, ce sera à vos risques et périls.
Adam & Eve
Un des Boss du jeu qui m’a le plus marqué
Voilà pourquoi il avait un bandeau 9S !!?
Adam qui éclabousse le jeu de toute sa classe. N’est-ce pas Alpha?
Je ne vous ai même pas parlé des changements de plan auxquels on a parfois le droit. Désolé !
Roméo pourquoi es-tu Roméo?

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