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Retro Test (mais pas trop) – Super Metroïd

Beaucoup de joueurs boudent la Wii U malgré les nombreux atouts qu’elle possède. Le but de cet article n’étant pas de me changer en représentant de commerce pour le big N, je vous dirai juste que la console propose de vivre ou de revivre via le Nintendo e-Shop les plus grandes aventures parues sous l’égide de la firme Nipponne. Aujourd’hui, il est temps pour vous de faire un tour sur Zebès, lieu des événements du mythique Super Metroïd.

Super Metroïd - Main Title

Super Metroïd ou Supa Metoroido reste en effet dans les mémoires comme l’un des meilleurs jeux de ce qui fut l’une des plus grandes consoles de tous les temps : la Super Nintendo. Sorti dans nos contrées en juillet 1994 soit seulement trois petits mois après sa sortie Japonaise (une rareté à l’époque), le jeu repousse les limites de ses deux prédécesseurs : Metroïd sur NES et Metroïd 2 – Return Of Samus sur Game Boy, mais il repousse aussi les limites techniques de la console. Il faut dire que les plus grands cerveaux de Nintendo ont œuvré sur la série des Metroïd

Développé par l’équipe Nintendo R&D1 avec à sa tête Gunpei Yokoï, créateur entre autres du Game Boy, Super Metroïd est la synthèse du travail de ce qui se faisait de mieux chez Nintendo au début des années 1990. À l’origine des plus grands titres de la firme comme : Kid Icarus, Donkey Kong, Ice Climber, Duck Hunt, Dr Mario, Tetris, Mario Paint, Super Mario Land, Wario Ware et bien sûr la saga des Metroïd, le studio de développement n’avait alors que peu d’équivalents dans le monde. Réalisé par Yoshio Sakamoto (Kid Icarus, Metroïd, Donkey Kong Jr) et Makoto Kanoh (Super Mario Land 2, Super Smash Bros. Melee, Metroïd II : Return Of Samus), le jeu hérite d’un savoir-faire inégalable. De plus, les principaux membres de la conception des différents volets de la série sont quasi exclusivement les mêmes depuis le premier titre sorti. Il n’est donc pas étonnant de retrouver la même « identité » dans chacun des jeux estampillés Metroïd. Ainsi, l’écriture des jeux étant proche, la trame scénaristique en est donc d’autant plus aisée à suivre.

Arrivée sur Zebès
Arrivée sur Zebès

 

En parlant de scénario, il est important pour ce titre de bien en cerner l’histoire : Samus Aran, chasseuse de prime interstellaire équipée d’une armure apte à rendre jaloux Tony Stark, voyage depuis le premier volet de la série dans la galaxie pour mettre fin au danger que représentent les pirates de l’espace, leur chef Ridley et les metroïdes, race de parasite alien dont les pirates veulent se servir comme arme. Au cours de Metroïd 2 – Return Of Samus, l’héroïne en armure parvient à défaire la reine des parasites et éteint une race menaçant toute la galaxie. Puis une larve nouvelle née prenant la chasseuse de prime pour sa mère fera vriller le cœur de Samus qui décide de l’épargner puis de la confier aux scientifiques de la station orbitale Céres. Mais peu de temps après, la station est attaquée et la larve enlevée par Ridley et ses troupes et notre héroïne se retrouve à devoir affronter les vils pirates sur leur planète refuge : Zebès. Ainsi débute la noble quête de Samus. Pour ceux souhaitant découvrir ou redécouvrir la sublime scène d’introduction du jeu, je vous invite à vous rendre ici :

S’il est bien un aspect de Super Metroïd qui ne vieillira jamais, c’est son ambiance. Dès les premières minutes de jeu, on se sait seul, on se sent seul. Les différentes zones de la planète présentant des décors aussi divers que variés allant du volcan au vaisseau fantôme ou encore les grottes immergées. Chaque région de la planète présente des graphismes et des couleurs propres et sera accompagnée de son thème musical. Et autant dire que les thèmes signés par Kenji Yamamoto resteront gravés dans vos oreilles. Le compositeur œuvrera d’ailleurs sur tous les jeux de la franchise depuis… et sur Donkey Kong Coutry Returns. En plus d’une ambiance oppressante, le jeu s’appuie sur des graphismes portant la 2D au rang d’œuvre d’art. Vous l’aurez compris, Super Metroïd est un véritable bijou, un must-have pour tout amoureux de jeu vidéo. Et si le jeu est un chef-d’œuvre, son théâtre, la planète Zebès est un véritable tableau de maître.

Premières minutes de jeu et premier affrontement avec Ridley
Premières minutes de jeu et premier affrontement avec Ridley

Nous voici donc sur la planète Zebès… autant vous le dire tout de suite : le comité d’accueil n’est pas des plus sympathiques. Sauvage, inhospitalière, dangereuse et vaste, la planète se dévoile au fur et à mesure du jeu et de nos acquisitions d’upgrade pour notre armure et autres équipements. Vous l’aurez compris, la progression du jeu et votre avancée vers le cœur de la planète se feront en fonction de vos acquisitions. Si dès le premier titre de la série, Samus avait la possibilité de se changer en boule morphing, d’améliorer son canon ou son costume, Super Metroïd poursuit ce schéma et apporte son lot de nouveauté à la série. À vrai dire, c’est à partir de cet épisode que le gameplay type de la série prend son identité définitive. Ainsi, le wall-jump (saut avec rebond sur un mur permettant de sauter de nouveau), le tir multidirectionnel, les super missiles, les super bombes ou encore la liberté totale du morph ball, autant d’ajouts de Super Metroïd qui restent depuis dans la saga.

Ces profonds changements dans le gameplay en rapport avec les épisodes précédents se remarquent dès les premières minutes de jeu. La prise en main est intuitive, variée et le joueur verra sa progression dans la gigantesque planète prendre des allures de parkour : Mirror’s Edge avant l’heure! Et tant que nous abordons la partie plate-forme du titre, il nous serait impossible de ne pas pester devant un des challenges les plus compliqués du jeu : maîtriser le wall jump. Technique optionnelle servant à localiser des bonus ou accélérer la progression du joueur, le fameux saut mural se révèle être une véritable épreuve : timing parfait, doigté professionnel, patience, courage et abnégation sont les principaux éléments du cocktail nécessaire à l’exécution du wall jump. Au niveau des combats, ils sont à l’image du jeu : intenses, âpres et variés. Les boss et sous-boss représenteront bien évidemment le plus haut niveau de challenge et autant être honnête en précisant que tous ne seront pas du même niveau : certains comme Spore Spawn ou Kraid ne vous poseront pas de soucis, d’autres comme Draygon ou Ridley ne seront pas une partie de plaisir. Du point de vue des ajouts de ce portage sur Wii U, le premier grand changement vient du fait de jouer à un jeu de Super Nintendo avec un stick analogique : cherchez l’erreur ! Au premier abord, il est vrai que cela parait suspect mais ce changement n’est pas brutal tant il est bien géré. Certes, une fonction permettant d’afficher la carte en permanence sur le gamepad n’aurait pas été de refus, mais c’est vraiment pour trouver quelque chose à redire du très bon travail des équipes de Nintendo sur ce portage.

Les metroïds... charmante race
Les metroïds… charmante race

Aujourd’hui, portage rime avec lissage HD… Bon, pour ce Super Metroïd, ce n’est pas le cas. La 2D ayant cet avantage de bien mieux vieillir que sa petite sœur la 3D, il est rare de trouver des versions HD de titres parus lors la toute-puissance des consoles 16bits. Ici, les graphismes d’époque ont juste été lissés afin de mieux s’adapter aux formats d’écrans standards des années 2010 : le 16/9. Si peu et pourtant beaucoup, voilà une phrase qui résume bien ce portage sur consoles HD d’un classique venu d’un autre temps….

Pour conclure, ce portage sur console HD n’a certes rien à voir avec les prouesses techniques réalisées par Square-Enix sur Kingdom Hearts ou encore Final Fantasy X mais sans toucher à son chef-d’œuvre, Nintendo réussit le pari de proposer un grand classique sur un support HD sans le dénaturer. Pour une somme inférieure à 10€, il est important de le rajouter. Comme quoi, le dématérialisé n’a pas que de mauvais côtés… comme quoi la ludothèque de la Wii U n’est pas si pauvre que ça.

Ohiyiho yihohihooooooo
Ohiyiho yihohihooooooo

3 COMMENTS

  1. Je vais me faire lapider en place publique, mais je n’ai encore joué à aucun Metroid, alors que les Metroid-like (ou Metroidvania, ou bien encore Castletroid, on s’y perd!) sont mon genre préféré. Paradoxal, je sais. J’attends juste mon heure, le bon moment, les bonnes conditions pour en profiter pleinement. Un jour…

    Si je faisais l’acquisition d’une Wii U, Super Metroid serait sans doute mon premier achat. Mais mon rêve serait de le voir débarquer sur 3DS! 😮

    PS: Comme d’habitude, il est très agréable de te lire mon cher Jibey.

  2. Cher ami,

    Tous n’ont pas eu la chance de goûter aux joies de la série Metroïd. Il faut savoir que c’est une série assez « discrète » et traitée en conséquence par Nintendo. Mais je t’en conjure, mets-toi à y jouer!

    Certes, le jeu est dispo sur WII et WII U en téléchargement mais tu peux toujours le tester via un émulateur. Je sais, c’est mal mais…

    PS: Tes louages sont agréables, comme d’habitude. Obrigado!

  3. Pour tout te dire, j’ai une version qui traine quelque part sur mon disque dur, mais ma chérie étant l’heureuse propriétaire d’une SNES en parfait état de marche, je me dis que ce serait pas mal d’attendre pour y jouer dans les conditions d’époque. :p

    Mon histoire vidéoludique a créé de nombreux rendez-vous manqués avec Samus, mais je la garde très haut dans ma liste des jeux à rattraper, sois-en certain. 🙂

    Abraços!

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