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Gravity Rush : Tout le monde veut devenir Kat

Auldnoir art

Miaou… Kat is here!

Bon ok, je m’égare. C’était un peu facile pour ouvrir ce test mais après tout j’aime les chats, alors… Et beaucoup d’entre vous ne me contrediront pas vu tous les chats que je vois sur les comptes Twitter de gamers. Passons !

Je profite de la disponibilité du jeu dans l’abonnement PlayStation Plus pour vous en donner mon avis. Si c’était encore le cas, vous n’allez pas hésiter longtemps à le prendre.

Gravity Rush est un jeu complètement immersif et surtout innovant. Pourquoi innovant? Tout simplement parce qu’ici, on nous propose de nous affranchir des lois de la gravité via l’héroïne du jeu. Quant à l’immersion, elle est quasi-totale, malheureusement on ne pourra parler qu’avec quelques PNJs. A contrario, le monde du jeu est vaste, très vaste même pour un jeu portable.

Hekseville

Le jeu commence par l’arrivée de notre héroïne dans les bas-fonds de la ville flottante d’Hekseville. Kat, c’est son nom, a perdu la mémoire et se retrouve accompagné d’un chat (là vous venez de comprendre le « Miaou » du début, pas de problème, chacun son rythme). Ce joli félin qu’elle va vite baptiser d’un nom passable (Kat n’a pas beaucoup d’imagination) est la source de son « pouvoir »: celui de contrôler la gravité. On est d’ailleurs immédiatement mis dans le vif du sujet car on doit sauver un petit garçon aspiré par une des nombreuses tempêtes gravitationnelles qui ravagent Hekseville. Après cette délicieuse mise en bouche, Kat devra trouver un endroit où habiter, lieu qui nous servira à sauvegarder la partie, à changer de tenue et autres joyeusetés. Il vous faut savoir que le jeu sauvegarde automatiquement après chaque mission et quête annexe donc ne vous inquiétez pas braves gens.
Par la suite, notre jeune héroïne fera des rencontres plus insolites les unes que les autres, tel un policier maladroit, l’armée et un énigmatique personnage se faisant appeler « le créateur »; sans oublier sa « rivale » Raven et le grand méchant du jeu… Le but de Kat sera de retrouver des traces de son passé tout en protégeant les citoyens d’Hekseville de la menace des tempêtes gravitationnelles et des monstres qui en sont, sans doute, issus : les Nevis.

Grandeur et décadence d’Hekseville, pas de Rome hein

La ville est la grosse surprise du jeu: elle est tout simplement immense. Quatre quartiers distincts la composent: Auldnoir la vieille ville, Plijeune le quartier festif, Endestria la zone industrielle et Vendecentre le centre-ville. Chacun de ses quartiers est relié par le train ou le service d’aéroglisseurs et se débloqueront dans l’ordre cité tout au long de la trame principale.
Les missions sont très diversifiées. Kat devra récupérer des gemmes, protéger les citoyens des attaques Nevis ou encore protéger les gemmes précieuses, symboles de la ville. Enfin n’oublions pas les visites de zones spéciales par notre héroïne via les « pouvoirs » du créateur et les traditionnels boss et boss cachés qui vont avec. Sans doute les passages les plus ardus du jeu.
En plus de la trame principale, qui n’excède pas la dizaine d’heures en ligne droite, Kat a accès à des quêtes annexes se débloquant lorsque l’on remet en état de marche les équipements d’Hekseville comme les fontaines, les usines ou les gares. Ces annexes sont exclusivement compétitives. Au menu: détruire le plus grand nombre de Nevis dans un temps limité, du contre-la-montre gravitationnel à travers la ville, du sauvetage de PNJs et cetera. Les meilleurs résultats sont récompensés par des gemmes servant à Kat pour réparer d’autres infrastructures et pour augmenter ses capacités gravitationnelles. Comptez donc une quinzaine d’heures pour faire le jeu à 100%, selon votre « gaming talent » (NB: c’est classe ça « gaming talent »). Adeptes du rage quit, laissez tomber la course aux scores, la PlayStation Vita n’est pas une DualShock 3, je vous aurais prévenu.

Le chat « volant »

Que ceux qui ont compris le jeu de mot m’envoient un mail.
Venons-en à la jouabilité de Gravity Rush. Il vous suffit juste d’une pression sur R pour quitter la gravité terrestre et d’une autre sur L pour la retrouver. Efficace. Kat a aussi la possibilité de se déplacer sur les murs et les plafonds en appuyant de nouveau sur R en apesanteur tout en ciblant avec le viseur central la surface sur laquelle on veut se déplacer. En parlant de la visée, deux manières de faire sont proposées. La manière classique avec le joystick droit ou la nouvelle via le gyroscope de la PS Vita, autant vous dire que ça n’a rien à voir avec l’horrible Sixaxis. Hasardeux en apparence au début, cette manière devient plus confortable après quelques minutes de jeu. On se retrouve très vite à switcher entre les deux, surtout en pleins combats/courses.
Note: Ne vous étonnez pas des regards étranges des personnes qui vous entourent lorsque vous jouez à Gravity Rush, vous l’avez bien cherché.
Pour ce qui est de se défendre, Kat balance des coups de pieds grâce à la touche « carré » sur les pauvres Nevis (oui les pauvres, ça en devient jouissif de les voir s’en prendre plein la gu… je m’égare, désolé). Elle pourra aussi exécuter un coup de pied gravitationnel toujours en appuyant sur « carré » lorsqu’elle est en apesanteur. Je vous avais dit que c’était au top!
Enfin, en plus de se déplacer en courant grâce au joystick gauche et de pouvoir sauter avec X, Kat pourra aussi se déplacer en glissant sur le sol, les murs et les plafonds. Compétence fort intéressante sur les surfaces courbes. Pour cela, ce sont les capacités tactiles de l’écran de la PS Vita qui sont mises à contribution, en appuyant simplement sur les deux coins inférieurs de l’écran, glissez jeunesse! Il suffira ensuite de tourner la console vers la gauche ou la droite pour faire tourner notre jolie héroïne, de relâcher un des coins pour qu’elle dérape et de la secouer légèrement pour la faire sauter lorsqu’elle glisse. Ce dernier mouvement est bien la seule difficulté de déplacement du jeu mais ça n’a jamais fait de mal un peu de difficulté.

Réalisation

Venons-en à ce que vous attendez tous, la réalisation. L’homme derrière Gravity Rush n’est autre que Toyama Keiichiro, bien connu en occident pour son excellent premier jeu, l’horrifique Silent Hill. Le premier, monsieur n’a pas participé aux abominables suites. Toyama est aussi le papa de la franchise horrifique Siren, commencée par Forbidden Siren en 2003 sur PlayStation 2. Cette franchise est vraiment excellente mais je dois avouer que je n’ai pas eu le courage d’aller bien loin dans le premier, ce jeu est beaucoup trop flippant pour la personne sensible que je suis, ON NE SE MOQUE PAS!
C’est une toute autre ambiance que les jeux précédemment cités qu’il nous offre ici, pour le plus grand plaisir des âmes sensibles dont je fais partie, vous l’aurez compris. Surtout qu’on est pris d’une certaine fierté lorsque l’on apprend que l’idée du jeu lui est venu de sa lecture des bandes-dessinées de Mœbius, illustre auteur français à qui l’on doit l’Incal, le scénario de Blueberry mais aussi les idées graphiques des films Aliens et Tron pour ne citer que ceux là. Pour l’anecdote, il illustra même une histoire du Surfer d’argent en collaborant avec Stan Lee, mais passons, ce n’est pas le sujet ici.

Quid de la qualité graphique du jeu? Je vous rassure, elle est magnifique. Une touche « manga », une touche cel-shading et le tour est joué. Bluffant, cela donne un petit côté féérique au soft. Les fans de mangas et de culture japonaise apprécieront le character-design, particulièrement ceux de Kat et Raven (je vous ai repéré les lolicons!) D’ailleurs, les amateurs de BD apprécieront les passages narratifs habituellement réservés aux cinématiques tape-à-l’œil, remplacées ici par une bande dessinée interactive.
L’ambiance des villes est parfaitement retranscrite. Auldnoir est pleine de vieux immeubles et la teinte l’accompagnant est parfaite. Quant au quartier festif de Plijeune, il est plongé dans le noir et accompagné de nombreuses lumières et néons, la fête on vous dit. Endestria est bourrée d’usines crachant leur fumée via d’immenses cheminées. On ressent ainsi l’ambiance sale et poisseuse des zones industrielles, pas forcément désagréable pour le coup. Enfin, Vendecentre fait tout dans la démesure avec ces bâtiments vertigineux et surtout sa grande tour de l’Horloge. Désolé vraiment, j’ai oublié le nom de la tour mais j’ai la flemme de relancer le jeu pour vérifier, je suis sur Soul Sacrifice. Je sais, je raconte encore ma vie vidéoludique dans mes tests et comme d’habitude ce n’est pas très intéressant. On pourra tout de même émettre un bémol au fait que les bâtiments sont tout juste modélisés tels des ombres lorsqu’on s’en éloigne ou lorsqu’on les voit au loin. Malgré tout, les environnements gardent l’ambiance colorée du quartier dans lequel ils sont situés, un moindre mal, ce qui apporte un certain charme au jeu.
La caméra par contre est le véritable point faible de Gravity Rush. Même si, grâce à une pression sur le bas de la croix directionnelle on revient à la vue derrière Kat et que l’on peut aussi la contrôler grâce au joystick, la caméra hein, elle reste très approximative, surtout en combat contre plusieurs cibles. Faute de mieux, on s’en contentera.

Les thèmes musicaux sont eux aussi parfaits. Il faut avouer que les musiques lors des combats sont épiques, celles des endroits cachés, non je ne spoilerai pas, sont entêtantes et le thème de Plijeune invite vraiment à la fête. La musique composée par Kohei Tanaka, allie le classique et l’électro à merveille. Il est d’ailleurs loin d’être un novice, en existe-t-il encore dans le milieu? La musique d’Alundra, c’est lui. Ceux qui ne connaissent pas ce superbe A-RPG, honte à vous! Plus récemment, on lui doit les musiques des animés de One Piece, Nura le Seigneur des Yokai et Hyouka. Que du bon.

Top confirmé ou jeu décevant?

Un réalisateur  et un character-designer qui font du bon boulot, des musiques bien choisies. Une jouabilité plutôt simple et vite assimilable. Gravity Rush comble toutes nos attentes. Un jeu vaste et immersif, moyennement long en ligne droite mais plus consistant avec les annexes et DLCs, au nombre de 3. Dispensables vu leur faible durée de vie. Le scénario est loin d’être l’histoire du siècle mais reste plaisant, même si la fin du jeu vous laissera un goût d’inachevé.

Par contre la caméra est vraiment infecte et vous énervera plus d’une fois au cours de l’aventure, parole de gamer. Mais c’est un moindre mal pour apprécier ce soft original et envoûtant. Gravity Rush n’est pas le premier gros succès original de la PS Vita pour rien (Uncharted Golden Abyss a quand même une grosse base de fans derrière). Je m’adresse à vous, abonnés PS Plus et possesseurs d’une PS Vita : « N’hésitez pas et prenez-le les yeux fermés ! »

Endestria dans toute sa splendeur
Endestria dans toute sa splendeur

Mes notes:

Jouabilité : ★★★☆☆ (La prise en main du soft apparait facile malgré quelques approximations et une caméra ne se relevant pas forcement  très intelligente).
Réalisation : ★★★★☆ (Quasi-parfaite, le Character-design est à tomber mais tout le monde ne sera pas fan des « bâtiments ombres »).
Musique : ★★★★★ (Ambiance musicale au top, merci Tanaka-sensei).
Durée de vie : ★★★☆☆ (Moyenne en ligne droite, comptez une dizaine d’heure sans les quêtes annexes et les DLCs, un peu plus avec ces ajouts).

Bilan : 15/20 La Première grosse claque de la Vita, rentrez dans le rang depuis les sorties récentes mais un incontournable pour votre console portable préférée. Quoi vous préférez votre Nintendo 3DS!?  Alors si vous êtes abonnés PS Plus, foncez!
1) Vous ne serez pas déçu.
2) A la fin du mois le jeu ne sera plus disponible « gratuitement ».
A bon entendeur, salut! J’ai quelques sacrifices en attente…

6 COMMENTS

  1. Très bon test et toujours plaisant à lire ! Malgré la longueur, je ne me suis pas ennuyé.

    D’ailleurs, ça m’a donné envie de m’y replonger car j’ai lâchement abandonné la jolie Kat !

  2. Très joli test !

    Le jeu m’attends bien au chaud sur ma Vita. Je l’ai téléchargé grâce au PS Plus moi aussi et ça ne devrait pas trop tarder avant que je me mette dessus.

    Tu as plus de chance que moi avec les commentaires de Get, il troll sur mon site lui ;p

    Et ne m’en veux pas trop pour hier s’il te plaît, ça ne remet pas en cause ta façon de rédiger qui se révèle encore ici très bonne 😉

  3. Ce jeu reste à l’heure actuelle mon préféré sur Vita, ma plus grosse claque sur cette machine!

    Entre la direction artistique Moebiusienne, l’ambiance sonore, l’héroïne si fraîche et si mignonne, … Un vrai coup de coeur!

    Le seul élément de gameplay qui m’a posé problème, c’est le Gravity Slide. La caméra, les mouvements totalement libres, je m’y suis pas trop mal fait. Après je suis peut-être plus indulgent du fait que j’ai été conquis par « l’emballage ».

    En tous les cas, c’est un must-have de la Vita et un jeu que tout gamer qui se respecte (et possédant la Vita bien sûr) doit au moins prendre la peine d’essayer.

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