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Dans l'enfer du jeu

Test de X: Rebirth sur PC
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X Rebirth : renaissance, vraiment?

S’il est bien un genre peu représenté actuellement, c’est bien la simulation spatiale. Depuis le dernier opus de la série X (en l’occurrence X3 Albion Prelude), les aficionados n’ont pas eu grand-chose de transcendant à se mettre sous la dent. En attendant l’énorme Star Citizen de Chris Roberts (papa entre autres de la série Wing Commander) qui a levé la modique somme de 30 millions de dollars (entre autre sur Kickstarter), Egosoft nous propose un reboot de sa série phare avec ce X: Rebirth qui s’annonce bien différent de ses ancêtres.

Ce test arrive tardivement car comme certains le savent peut-être déjà, ce jeu est truffé de bugs. A tel point qu’une vingtaine de correctifs sont sortis en l’espace d’à peine un mois. Impossibilité de finir des missions, retours Windows, freezes, sauvegardes corrompues… Bref la totale.
La communauté étant cependant très forte, des mods sont déjà dispos et d’autres apparaitront sans doute bientôt pour complèter le travail des développeurs.

Plutôt Phenix ou plutôt Undead, votre renaissance ?

Tout commence par une cinématique étrange et ma foi peu excitante, au cours de laquelle on apprend qu’un vaisseau spatial génial a été construit et perdu il y a des années. C’est bien sûr à bord de celui-ci que va se dérouler l’aventure proposée. Ici vient la première surprise: il n’y a qu’un seul vaisseau pilotable sur toute la campagne, celui-ci.

Une des nombreuses stations spatiales dans X: Rebirth
Une des nombreuses stations spatiales dans X: Rebirth

Graphiquement, X: Rebirth n’est pas laid mais pas extraordinaire non plus, alors qu’une configuration de compétition est demandée pour jouer en ultra. Il y a de la vie autour des stations spatiales et sur les autoroutes permettant de se déplacer rapidement entre systèmes, c’est assez rare dans ce type de jeux pour être souligné. Les environnements et planètes visibles sont quant à eux très sympathiques et plutôt jolis.

La map est immense et les missions variées. Il est d’ailleurs possible de ne pas suivre le déroulement de l’histoire pour aller miner un astéroïde ou faire du commerce entre stations. Une des nouveautés de cet épisode est la possibilité de descendre du vaisseau pour explorer les stations (en sachant qu’il est possible de s’amarrer à différents endroits sur celles-ci, chacun proposant un business différent) et de commercer avec des PNJs. Cependant, ces derniers se ressemblent tous et sont assez mal modélisés. Leur principal intérêt est de laisser trainer des coffres un peu partout qui vous permettent d’amasser du butin sans lever le petit doigt.

Dans l’espace, personne ne vous entendra ronfler

Rapidement, l’impression d’avoir entre les mains une version alpha du jeu se renforce: après les différents bugs évoqués (je ne peux par exemple pas faire de capture d’écran sans entraîner un plantage système, ce qui explique pourquoi il n’y a pas à l’heure actuelle mes propres screens du jeu pour compléter mes propos), l’interface se laisse découvrir. On a donc une vision cockpit (la seule disponible) au sein de laquelle la moitié de l’écran est mangée par des éléments totalement inutiles et un tableau de bord protubérant.

Vue cockpit dans X: Rebirth
Vue cockpit dans X: Rebirth

Pour compléter la chose, le menu n’est ni intuitif ni ergonomique, et encore moins utile. Le pilotage, coeur de ce type de jeu, est assez lourd. Ce qui est peu pratique pour les situations de combat: le vaisseau étant massif, il est compliqué de suivre et de dégommer des chasseurs beaucoup plus maniables. On a bien la possibilité de lancer un drone et de le piloter pour combattre, mais l’expérience reste limitée.

Après un didacticiel assez long et mou, la campagne peut enfin débuter. A nous les grands espaces, le commerce, la chasse aux pirates ! Si c’est alléchant sur le papier, ça l’est beaucoup moins dans le jeu. Les déplacements sont mous et interminables car il n’y a pas de pilote automatique, on passe parfois plusieurs minutes à ne rien faire en passant simplement d’une autoroute à l’autre. C’est monotone au possible et hache le déroulement du jeu. En définitive, le scénario est très mou et vide, on ne ressent aucune excitation particulière à jouer et il n’y a pas de moments de tension particuliers. On s’ennuie ferme!

L’impression d’avoir entre les mains un jeu en version alpha est frustrante, et je compatis sincèrement avec tous les fans ayant acheté le jeu en précommande et se retrouvant devant une telle déception (voire leur colère, à 50€ la version alpha injouable avant le 15ème patch). Egosoft accouche donc ici d’un opus non terminé, et tape un grand coup dans l’image pourtant excellente de la série des X. Après nous avoir vendu durant des mois leur prochain bébé censé révolutionner la série et le genre de la simulation spatiale, la renaissance prend finalement la forme d’un enfant borgne unijambiste et décérébré.

Un test se devant d’être conclu par un avis ferme et engagé de la part de son auteur, je ne peux donc que trop vous recommander de ne pas tenter l’aventure, ou d’attendre que le jeu soit en promo (ce qui ne devrait pas tarder). Sinon, les précédents opus sont dispos sur Steam à moins de 10€.

La note : 08/20

+ Graphismes de qualité
+ Taille de l’univers

– Interface mal pensée
– Gameplay lourd
– On s’ennuie…
– Que de bugs !

2 COMMENTS

  1. Guide à mettre à jour car depuis, le jeu est passé en version 3.0 avec bcp de contenu en plus et énormement de recadrage de bug etc.. 🙂

    Le jeu etait injouable avant. Il est devenu un 4X sympa maintenant.

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